SOURCE - - Religioblog - 7 juin 2011
Retour de Zagreb, via Rome où l'on ne perd jamais son temps car il y a toujours quelque chose à saisir de l'air du temps "catholique", à son plus haut niveau. Les vrais sommets spirituels sont certes, humbles et cachés et il y en a plus que l'on ne croit... y compris au Vatican d'ailleurs !
Mais en ce lieu, au Saint-Siège, on décide de la politique de l'Eglise, du cap et de la marche à suivre. Et il m'apparait que beaucoup de commentaires lus, ici et là, sur la réforme liturgique se trompent vraiment.
Ils attendent en effet de Benoît XVI qu'il aille encore plus loin dans la réforme liturgique et qu'il transforme, en quelque sorte, le rite "extraordinaire" de la messe en latin, selon le missel de 1962, en rite "ordinaire". C'est à dire pour tous en une sorte de retour à la messe en latin, antérieure à la réforme liturgique.
Cette opinion offre toute la gamme possible de positions mais elle possède un point commun : celui de considérer l'instruction "Universae Ecclesiae", publiée le 13 mai, (visant à mieux faire appliquer le Motu proprio "Summorum Pontificum" daté du 7 juillet 2007 qui rétablissait la messe en latin selon le missel de Jean XXII comme rite extra-ordinaire dans l'Eglise) comme une nouvelle étape vers la réalisation d'un seul objectif : rétablir de plein droit la messe en latin d'antan et reléguer la messe actuelle au rang de rite marginal. Une sorte d'erreur de l'histoire qui serait finalement abandonnée après essai.
Or, je peux me tromper, mais la publication de l'Instruction après celle du Motu Proprio n'est pas une étape mais un terme. Rome n'ira pas plus loin dans ce sens. Benoît XVI est allé aussi loin qu'il le pouvait en cette matière. Beaucoup d'ajustements restent à faire à l'intérieur du cadre fixé par ces deux textes juridiques mais politiquement, c'est un dossier "réglé".
Quant à la "réforme liturgique", elle avance par l'exemple. Elle ne concerne pas tant la forme de la célébration que son esprit. Benoît XVI, on l'a encore vu en Croatie, cherche sans mot dire, par sa façon de célébrer la messe, à déclencher une nouvelle culture (quand celle-ci n'existe pas) pour un respect absolu de la dimension transcendentale de la célébration eucharistique. Ce n'est pas un "combat" pour lui mais une sorte de prière. Il l'adresse à tous.
Retour de Zagreb, via Rome où l'on ne perd jamais son temps car il y a toujours quelque chose à saisir de l'air du temps "catholique", à son plus haut niveau. Les vrais sommets spirituels sont certes, humbles et cachés et il y en a plus que l'on ne croit... y compris au Vatican d'ailleurs !
Mais en ce lieu, au Saint-Siège, on décide de la politique de l'Eglise, du cap et de la marche à suivre. Et il m'apparait que beaucoup de commentaires lus, ici et là, sur la réforme liturgique se trompent vraiment.
Ils attendent en effet de Benoît XVI qu'il aille encore plus loin dans la réforme liturgique et qu'il transforme, en quelque sorte, le rite "extraordinaire" de la messe en latin, selon le missel de 1962, en rite "ordinaire". C'est à dire pour tous en une sorte de retour à la messe en latin, antérieure à la réforme liturgique.
Cette opinion offre toute la gamme possible de positions mais elle possède un point commun : celui de considérer l'instruction "Universae Ecclesiae", publiée le 13 mai, (visant à mieux faire appliquer le Motu proprio "Summorum Pontificum" daté du 7 juillet 2007 qui rétablissait la messe en latin selon le missel de Jean XXII comme rite extra-ordinaire dans l'Eglise) comme une nouvelle étape vers la réalisation d'un seul objectif : rétablir de plein droit la messe en latin d'antan et reléguer la messe actuelle au rang de rite marginal. Une sorte d'erreur de l'histoire qui serait finalement abandonnée après essai.
Or, je peux me tromper, mais la publication de l'Instruction après celle du Motu Proprio n'est pas une étape mais un terme. Rome n'ira pas plus loin dans ce sens. Benoît XVI est allé aussi loin qu'il le pouvait en cette matière. Beaucoup d'ajustements restent à faire à l'intérieur du cadre fixé par ces deux textes juridiques mais politiquement, c'est un dossier "réglé".
Quant à la "réforme liturgique", elle avance par l'exemple. Elle ne concerne pas tant la forme de la célébration que son esprit. Benoît XVI, on l'a encore vu en Croatie, cherche sans mot dire, par sa façon de célébrer la messe, à déclencher une nouvelle culture (quand celle-ci n'existe pas) pour un respect absolu de la dimension transcendentale de la célébration eucharistique. Ce n'est pas un "combat" pour lui mais une sorte de prière. Il l'adresse à tous.