C’est ce qu’affirme une dépêche de l’agence de presse catholique I.Media en date du 20 juin :
Il est trop tôt pour dire que les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X sont un échec, affirme Rome.Les rencontres de la Commission de dialogue doctrinal entre l’Eglise catholique et la Fraternité Saint-Pie X sont désormais achevées, a appris I.MEDIA. Si plusieurs sources romaines concordantes évoquent l’échec de ces discussions doctrinales entre Rome et les Lefebvristes, des sources proches du dossier affirment en revanche qu’il est “trop tôt“ pour le dire et annoncent une prochaine rencontre entre les responsables de deux parties pour évaluer ces 2 années de travail, une rencontre qui pourrait avoir lieu mi-septembre.“Les discussions ne sont pas formellement terminées“, a expliqué à I.MEDIA une source autorisée, proche du dossier, précisant que si “la phase de la disputatio est bel et bien terminée“, celle-ci nécessite encore une “évaluation des deux parties“. Dans ce sens, confie-t-on à Rome, “il est trop tôt pour dire qu’il s’agit d’un échec, comme il est trop tôt pour dire que ces discussions ont réussi“.En vue d’évaluer la portée des discussions entamées en octobre 2009, une réunion aura lieu “dans les prochains mois au niveau des responsables de la Fraternité Saint-Pie X et de la Congrégation pour la doctrine de la foi“, explique-t-on encore côté romain, avant que les résultats ne soient communiqués à Benoît XVI.Le 18 juin dernier, alors qu’il célébrait l’ordination de plusieurs nouveaux prêtres au séminaire de Winona (Etats-Unis), le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X a indiqué qu’il avait été invité à rencontrer le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au milieu du mois de septembre prochain.Dans une longue homélie, Mgr Bernard Fellay a également eu des propos durs au sujet de Rome, évoquant en particulier les “messages contradictoires“ du siège de l’Eglise catholique, une Eglise “pleine d’hérésies“, et fustigeant tout particulièrement la Secrétairerie d’Etat.Si les deux parties avaient promis de garder le silence sur les discussions en cours depuis près de deux ans, il n’en reste pas moins vrai que certaines voix, côté romain, n’hésitent à évoquer un “échec“ au terme des rencontres entre théologiens. Il semble en outre que certaines déclarations récentes des responsables de la Fraternité Saint-Pie X aient rendu les rapports plus tendus : des prises de position concernant la béatification de Jean-Paul II (1978-2005), le 1er mai dernier, ou encore la rencontre interreligieuse d’Assise (Italie), convoquée par Benoît XVI en octobre prochain.Les discussions doctrinales, à huis clos, entre des théologiens catholiques mandatés par Benoît XVI et les représentants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avaient débuté le 26 octobre 2009 au siège de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui abrite les locaux de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Dès l’origine, ces discussions devaient porter sur le concept de Tradition, le Missel de Paul VI, l’interprétation du Concile Vatican II (1962-1965), mais aussi sur l’unité de l’Eglise et les principes catholiques de l’œcuménisme, sur le rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes et, enfin, sur la liberté religieuse. AMI
Par ailleurs, le site du district allemand de la Fraternité Saint-Pie X est allé en quelque sorte plus loin en évoquant d’éventuels accords :
« Même s’il devait y avoir un statut écclésial pour la FSSPX, ce qui naturellement est très souhaitable, cela ne signifierait pas que les évêques résidentiels l’accepteraient aussi. »