AP - 11 octobre 2006
CITE DU VATICAN (AP) -- Le pape Benoît XVI va alléger bientôt les restrictions sur la messe en latin, concession majeure aux traditionnalistes qui avaient tourné le dos au Saint-Siège pour protester contre la modernisation de l'Eglise, a annoncé mercredi un responsable du Vatican, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Le pape veut ainsi "aider à surmonter le schisme et à faire regagner le giron de l'Eglise" aux traditionnalistes, a-t-il précisé.
Selon ce responsable, et selon le "Times" de Londres, la décision pontificale a déjà été signée et pourrait être rendue publique prochainement.
Le document portera sur les actuelles restrictions pesant sur la messe à l'ancienne en latin, dite Tridentine, dans laquelle le prêtre fait face à l'autel et tourne le dos aux fidèles, et au cours de laquelle aucun laïc n'intervient.
Depuis la période des réformes ayant suivi Vatican II (1962-65) et l'introduction de la messe dans les langues nationales, la messe en latin ne peut être célébrée qu'avec l'autorisation d'un évêque local.
Selon ce responsable, et selon le "Times" de Londres, la décision pontificale a déjà été signée et pourrait être rendue publique prochainement.
Le document portera sur les actuelles restrictions pesant sur la messe à l'ancienne en latin, dite Tridentine, dans laquelle le prêtre fait face à l'autel et tourne le dos aux fidèles, et au cours de laquelle aucun laïc n'intervient.
Depuis la période des réformes ayant suivi Vatican II (1962-65) et l'introduction de la messe dans les langues nationales, la messe en latin ne peut être célébrée qu'avec l'autorisation d'un évêque local.
C'est pour protester contre ces restrictions que Marcel Lefebvre avait fondé la Fraternité Saint-Pie X, en 1969, avant d'être excommunié en 1988 par Jean Paul II pour avoir consacré quatre évêques sans le consentement de Rome.
Benoît XVI n'a pas caché son intention de se réconcilier avec les schismatiques, et a rencontré l'année dernière le succésseur de Mgr Lefevbre, mort en 1991, Bernard Fellay.
Avant de réintégrer, en septembre dernier, le groupe bordelais ayant fait sécession de la Fraternité, dirigé par l'abbé Laguérie, ancien curé de l'église intégriste Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. Ce petit groupe, l'institut pontifical du "Bon Pasteur", est désormais autorisé à dire la messe en latin en échange de sa reconnaissance de l'autorité du pape.
Cette question de la messe en latin sera l'un des aspects de ce texte pontifical qui vise plus largement les conservateurs, a précisé le responsable du Vatican.