SOURCE - Ennemond - Le Forum Catholique - 7 novembre 2015
Le Saint-Siège, par le décret du 21 janvier 2009, a supprimé les effets du décret d’excommunication porté vingt-et-un ans plus tôt. Le texte du cardinal Re affirmait qu’il remettait la peine aux quatre évêques qui étaient alors dans la FSSPX, et ne nommaient pas les deux défunts – pour les raisons énoncées ci-dessus. Cette différence de traitement entre morts et vivants a suscité l'émotion de quelques personnes pensant qu’une damnatio memoriae pesait durablement sur le fondateur de la FSSPX et son vaillant confrère brésilien. Il est évident que l’objectif de ce geste d’apaisement de Benoît XVI n’était pas de semer la zizanie en divisant et qu’il n’avait pas de raison de faire un tri sélectif pour l’un ou l’autre des évêques. Dans le contexte de 2009, c’était plutôt Mgr Williamson qui aurait été pénalisé. Le risque de ces réactions hâtives avait été préalablement signalé dans les milieux romains et les rédacteurs du texte avaient pris le soin après la mention « je remets aux évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure », d’ajouter la phrase suivante : « je déclare privé d’effets juridiques, à compter d’aujourd’hui, le décret publié à cette époque. » Or le décret de 1988 qui se trouvait privé d’effets juridiques concernait bien NN.SS. Lefebvre et de Castro Mayer. Ces deux derniers ne sont plus excommuniés officiellement parce que les prélats de curie ont constaté qu’ils étaient décédés mais s’ils avaient vécu ils auraient comme les autres bénéficié du décret.
Le Saint-Siège, par le décret du 21 janvier 2009, a supprimé les effets du décret d’excommunication porté vingt-et-un ans plus tôt. Le texte du cardinal Re affirmait qu’il remettait la peine aux quatre évêques qui étaient alors dans la FSSPX, et ne nommaient pas les deux défunts – pour les raisons énoncées ci-dessus. Cette différence de traitement entre morts et vivants a suscité l'émotion de quelques personnes pensant qu’une damnatio memoriae pesait durablement sur le fondateur de la FSSPX et son vaillant confrère brésilien. Il est évident que l’objectif de ce geste d’apaisement de Benoît XVI n’était pas de semer la zizanie en divisant et qu’il n’avait pas de raison de faire un tri sélectif pour l’un ou l’autre des évêques. Dans le contexte de 2009, c’était plutôt Mgr Williamson qui aurait été pénalisé. Le risque de ces réactions hâtives avait été préalablement signalé dans les milieux romains et les rédacteurs du texte avaient pris le soin après la mention « je remets aux évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure », d’ajouter la phrase suivante : « je déclare privé d’effets juridiques, à compter d’aujourd’hui, le décret publié à cette époque. » Or le décret de 1988 qui se trouvait privé d’effets juridiques concernait bien NN.SS. Lefebvre et de Castro Mayer. Ces deux derniers ne sont plus excommuniés officiellement parce que les prélats de curie ont constaté qu’ils étaient décédés mais s’ils avaient vécu ils auraient comme les autres bénéficié du décret.
Dans celui-ci, il est vrai que Rome n’est pas revenu sur le passé et a uniquement abordé les perspectives d’avenir pour passer l’éponge : « Nous désirons consolider les relations réciproques de confiance, intensifier et stabiliser les rapports de la Fraternité Saint-Pie-X avec ce Siège apostolique ». Mais avec le temps, lorsque les hommes qui ont placé leur amour propre dans cette affaire auront disparu, il est tout de même assez probable qu’on reviendra un jour ou l’autre sur l’acte du 30 juin 1988 et que le Saint-Siège se repenchera de façon apaisée sur la thèse de droit canonique soutenue en 1995 devant l’Université grégorienne de Rome par le Père Gerald Murray, prêtre du diocèse de New York, qui concluait : « L’examen des circonstances dans lesquelles l’archevêque Lefebvre a procédé à des consécrations épiscopales à la lumière des canons 1321, 1323 et 1324 élève pour le moins un doute significatif sinon une certitude raisonnable contre la validité de la déclaration d’excommunication prononcée par la Congrégation des Evêques. » Ne peut-on pas déjà dire que cette étude a au moins aidé à effacer les réticences à la levée de 2009 ?