SOURCE - Le Forum Catholique - 2 juillet 2017
L'Espresso fait mine de "découvrir" la néo Société de Jésus créée par le préposé général Pedro Arrupe et aggravée/transformée par le P. Kolvenbach.
Justice sociale (le premier) et dialogue interreligieux (le second) sécularisés, "néo-jésuitisés", déchristianisés, dés-ignatisés : le pape François est un néo-jésuite. Était-ce un grand secret qu'il faille le "découvrir" en 2017 ?
Tout ce qu'il fait, son style, absolument tout vient de la néo-Société de Jésus et il a même repris l'héritage de la casuistique - du XVIIe-XVIIIe - (pour Amoris Laetitia, etc.) de la vieille Compagnie.
C'était tellement prévisible que cela en est comique de voir les uns et les autres s'esbaudir, s'étonner, se trémousser de joie ou se lamenter.
Quand on élit un néo-jésuite pape et bien on a un pape néo-jésuite.
Le conclave de 2013 a brisé un tabou sous la pression des médias du Vatileaks et de l'insondable faiblesse du pontificat ratzinguérien.
Il est sûr que le catholicisme universel, l'Église, s'affaiblit et va s'affaiblir pendant une période assez longue.
C'est fort désagréable à vivre et voir des efforts transformés en châteaux de sable que la mer libérale et néo-moderniste ravine et détruit est des plus décourageants. C'est un fait.
Maintenant un regard panoramique sur l'histoire de l'Église amène à plus de sérénité : les périodes de crise ou de déclin peuvent parfois durer un siècle voire deux et un renouveau authentique relance l'évangélisation, réforme en pureté, ranime la foi vacillante.
La papimanie conduit au désespoir, la foi catholique équilibrée celle des dogmes où le pape est servus servorum Dei, intendant de la Vigne du Seigneur avec les évêques mais pas plus (pas moins), permet de regarder le présent avec plus de détachement et l'avenir avec plus d'espérance.