SOURCE - Abbé Hervé Gresland, fsspx - Le Rocher - octobre 2012
Il est important de revenir sur la présence d'athées le 27 octobre 2011 à Assise, lors du rassemblement interreligieux voulu par Benoît XVI. Comment peut-on expliquer que le pape ait invité ces personnes à un rassemblement qui réunissait des représentants religieux?
Exactement 25 ans après la rencontre historique qui s'était tenue à Assise le 27 octobre 1986, et pour solenniser cet anniversaire, le pape Benoît XVI a convoqué une « journée de réflexion, dialogue et prière pour la paix et la justice dans le monde », qui avait pour thème « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ». Il invitait à s'unir à ce chemin les représentants de toutes les « traditions religieuses du monde », et aussi « de manière idéale, tous les hommes de bonne volonté » (1), entendant par là ceux qui n'ont aucune religion.
Il est important de revenir sur la présence d'athées le 27 octobre 2011 à Assise, lors du rassemblement interreligieux voulu par Benoît XVI. Comment peut-on expliquer que le pape ait invité ces personnes à un rassemblement qui réunissait des représentants religieux?
Exactement 25 ans après la rencontre historique qui s'était tenue à Assise le 27 octobre 1986, et pour solenniser cet anniversaire, le pape Benoît XVI a convoqué une « journée de réflexion, dialogue et prière pour la paix et la justice dans le monde », qui avait pour thème « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ». Il invitait à s'unir à ce chemin les représentants de toutes les « traditions religieuses du monde », et aussi « de manière idéale, tous les hommes de bonne volonté » (1), entendant par là ceux qui n'ont aucune religion.
Une grande nouveauté de ce troisième
rassemblement d'Assise, par
rapport aux deux précédents qui
avaient été organisés à l'initiative de
Jean-Paul II, était donc l'invitation
adressée à quelques représentants
de l'athéisme et de l'agnosticisme.
Le journal du Vatican, l'Osservatore
romano (2), écrit :
« Le Pape a voulu inviter,
outre les représentants des hommes
de foi, également quatre hommes de
culture non croyants. Une nouveauté
absolue dans le contexte des célébrations
de la journée originelle analogue
organisée il y a vingt-cinq ans, mais qui
n'est pas nouvelle dans la pensée du Pape
Joseph Ratzinger. Cela a été souligné
par Melchor José Sanchez, secrétaire
du Conseil pontifical de la culture : à
l'origine de ce choix il y a la conviction
que l'homme, qu'il soit croyant ou non
croyant, est toujours à la recherche de
Dieu ou de l'Absolu : il est donc toujours
pèlerin en chemin, à la recherche de la
plénitude de la vérité.»
Aux côtés des « hommes de foi » (sic) protestants, musulmans ou bouddhistes se sont donc trouvées quatre personnalités « non croyantes ». Il importe de chercher à comprendre la présence de ces dernières : pourquoi le pape les a-t-il invitées à cette réunion ? Certes l'Eglise, telle qu'elle est comprise depuis le concile Vatican II, « dialogue » fraternellement avec toutes les religions, et de manière générale avec le monde entier, y compris avec les athées. Mais quand on a dit cela, on n'est pas allé au fond de l'explication ; la raison est plus profonde.
Aux côtés des « hommes de foi » (sic) protestants, musulmans ou bouddhistes se sont donc trouvées quatre personnalités « non croyantes ». Il importe de chercher à comprendre la présence de ces dernières : pourquoi le pape les a-t-il invitées à cette réunion ? Certes l'Eglise, telle qu'elle est comprise depuis le concile Vatican II, « dialogue » fraternellement avec toutes les religions, et de manière générale avec le monde entier, y compris avec les athées. Mais quand on a dit cela, on n'est pas allé au fond de l'explication ; la raison est plus profonde.
Avertissons qu'il s'agit de questions
philosophiques, car les grandes
erreurs de notre temps sont d'abord
des erreurs philosophiques. Ce sujet
demande donc de l'attention et de la
réflexion, mais il mérite qu'on fasse
cet effort. Pour ne pas tomber dans
des interprétations incertaines, nous
allons chercher la réponse dans les
écrits et discours du pape lui-même,
car il s'est expliqué clairement sur ce
sujet.
Il est de foi qu'on peut prouver l'existence de Dieu
Pour bien comprendre la suite, il
n'est pas inutile de rappeler certains
enseignements de la révélation et de
l'Eglise. C'est une vérité de foi qu'on
peut prouver l'existence de Dieu à
partir de ses oeuvres. Dieu nous l'a
affirmé clairement dans la sainte
Ecriture, aussi bien dans l'Ancien
Testament que dans le Nouveau.
L'Eglise a défini cette vérité révélée :
« Si quelqu'un dit que le Dieu unique
et véritable, notre créateur et Seigneur,
ne peut être connu avec certitude par ses
oeuvres grâce à la lumière naturelle de la
raison humaine : qu'il soit anathème »(3).
Et le serment antimoderniste affirme
: « Je professe que Dieu, principe
et fin de toutes choses, peut être connu
et donc aussi démontré d'une manière
certaine par la lumière naturelle de la
raison, "par le moyen des choses qui ont été faites" (Rom 1, 20), c'est-à-dire par
les oeuvres visibles de la création, comme
la cause par son effet.»
Nous pouvons donc connaître et
démontrer non seulement l'existence
de Dieu, mais aussi certaines de
ses perfections. Notre intelligence
connaît cela avec certitude, sans avoir
besoin des lumières de la révélation et
de la foi. Et ceux qui ne connaissent
et ne servent pas Dieu sont inexcusables,
nous a-t-il dit par la bouche
de saint Paul.
L'agnosticisme est central dans la pensée de Benoît XVI
Après ce rappel, venons-en à l'enseignement de Benoît XVI. Parmi les différents courants philosophiques qui l'ont marqué se trouve en particulier celui d'Emmanuel Kant (1724- 1804). Pour Kant, nous ne pouvons connaître que ce qui est du domaine de notre expérience : tout ce qui est au-delà est inconnaissable, en particulier nous ne pouvons connaître ce que les choses sont en elles-mêmes, c'est-àdire leur nature. C'est ce qu'on appelle l'agnosticisme.
Une conséquence de ce système est que toutes les questions qui concernent Dieu sont hors de portée de l'intelligence humaine : notre raison ne peut prouver l'existence de Dieu, ni rien connaître de ses perfections. Dieu nous est inconnaissable.
La question de l'athéisme et de l'agnosticisme est un thème central depuis toujours dans la pensée de Benoît XVI. Il a exposé celle-ci en particulier dans son ouvrage Introduction au christianisme, publié en 19684. C'est un ouvrage que l'abbé Joseph Ratzinger écrivit lorsqu'il était professeur de théologie à Tübingen. Il avait alors 41 ans, l'âge où la pensée d'un homme est formée pour l'essentiel. Le cardinal Ratzinger a réédité ce livre en 2000, et l'a alors enrichi d'une préface, pour montrer que sa pensée était toujours la même (5).
Dans ce livre l'abbé Ratzinger compare la situation du fidèle et celle de l'incroyant. Lisons-le, pour bien comprendre sa pensée (6). Il commence par assimiler l'obscurité ou les tentations contre la foi, comme peuvent en connaître les plus grands saints – et certainement davantage que le commun des chrétiens – au doute contre la foi ; alors qu'il y a un abîme entre les deux, car la tentation contre laquelle on lutte renforce la foi, tandis que le doute consenti la détruit complètement.
A partir de là il établit
un parallèle entre le fidèle
et l'incroyant, comme si la situation
des deux était identique. Le croyant,
dit-il, est « continuellement menacé de
chute dans le vide », menacé dans sa
foi par le doute. Mais « ce qui arrive
au croyant, aux prises avec les flots du
doute, arrive également à l'incroyant,
qui éprouve le doute de son incroyance ;
il ne peut affirmer que cet univers visible,
qu'il décrète être le Tout, constitue
vraiment tout le réel. (…) Ainsi donc
le croyant sera toujours menacé par
l'incroyance et l'incroyant sera toujours
menacé par la foi.»
Dans la doctrine catholique, la
foi est fondée sur le témoignage
de Dieu, sur la parole
de Dieu lui-même qui
s'est révélé à nous, et il ne
peut y avoir rien de plus
certain que sa parole.
La foi est absolument
certaine, elle exclut tout
doute. La mettre en
doute, c'est la perdre,
la détruire totalement
Pour l'abbé Ratzinger
au contraire,
le croyant n'est pas sûr de sa
foi, et l'incroyant n'est pas sûr de
son incroyance. Le croyant se dit
« peut-être cela est-il faux ! », comme
l'incroyant se dit « peut-être cela estil
vrai ! ». « Autrement dit, le croyant
comme l'incroyant, chacun à sa manière,
connaîtra le doute et la foi, s'ils ne
cherchent pas à se faire illusion à euxmêmes.
(…) C'est une loi fondamentale
de la destinée humaine, qu'elle réalise
son existence dans cette dialectique permanente
entre le doute et la foi, entre la
tentation et la certitude. » Et « le "peut-être
pas" de l'incroyant devrait nous
troubler, comme nous souhaitons que le "peut-être" chrétien le trouble, lui » (7).
Pour lui, il n'y a
pas de certitude et
de science en dehors
des certitudes
mathématiques.
Or « personne n'est
capable de fournir
une preuve mathématique
de Dieu et
de son royaume », ce
qui est bien vrai. A
cela il faut répondre que nous avons
de l'existence de Dieu des preuves
philosophiques, qui sont bien supérieures
aux preuves mathématiques ! (8)
Plus loin dans le livre, l'abbé Ratzinger
fait encore cette réflexion
étonnante : « Si l'on poussait l'analyse,
on retrouverait le problème des trois formes de déclinaisons
du thème de
Dieu dans l'histoire :
monothéisme, polythéisme,
athéisme.
On verrait alors, je
crois, l'unité sous-jacente
de ces trois voies
d'approche ; unité
qui, certes, n'est pas
synonyme d'identité.
(…) Certes, l'antinomie
entre ces trois formules
et leur contenu saute aux yeux ;
mais il existe aussi un rapport entre
elles, que les simples termes ne laissent
pas entrevoir. En effet, chez les trois –
on pourrait le démontrer – domine la
conviction de l'unité et de l'unicité de
l'absolu. » (9)
Ces différentes citations nous
éclairent suffisamment sur la position
du théologien Ratzinger. Pour
lui, « en face du problème de Dieu »,
la situation de l'homme, de tout
homme, est le doute, l'incertitude.
Croire et ne pas croire sont deux faces
du doute.
Une déclaration de Joseph Ratzinger
devenu pape, nous montrera la
parfaite cohérence et continuité de sa
pensée, qui est demeurée inchangée
tout au long de sa vie. C'était le 6
avril 2006 lors d'une rencontre avec
des jeunes du diocèse de Rome : « A la fin, pour arriver à la
question définitive,
je dirais : ou Dieu
existe, ou il n'existe
pas. Il n'existe que
deux options. (…)
On ne peut pas en
ultime analyse "prouver"
l'un ou l'autre
projet, mais la grande
option du Christianisme
est l'option
pour la rationalité et
pour la priorité de la raison. Cela me
semble une excellente option, qui nous
montre que derrière tout se trouve une
grande intelligence, à laquelle nous
pouvons nous fier. » (10) Donc pour
Benoît XVI, l'existence de Dieu est
un choix non démontrable, ce n'est
qu'une option persuasive.
Cet agnosticime du pape (11) ne doit
pas nous surprendre si l'on a compris
ce qu'est le modernisme, dont il est
un des éléments fondamentaux.
Saint Pie X l'expliquait
dans son encyclique Pascendi,
qui condamne le
modernisme. C'est
même la première
phrase de l'exposé
de la doctrine
moderniste dans
l'encyclique : « Les
modernistes posent
comme base de leur
philosophie religieuse
la doctrine appelée communément
agnosticisme. La raison humaine,
enfermée rigoureusement dans le cercle
des phénomènes, c'est-à-dire des choses
qui apparaissent, n'a ni la faculté ni
le droit d'en franchir les limites ; elle
n'est donc pas capable de s'élever jusqu'à
Dieu, non pas même pour en connaître
l'existence par le moyen des créatures.» L'origine et le fondement du modernisme
est donc l'agnosticisme.
Le saint pape explique ensuite
comment le moderniste concilie en
soi l'agnostique et le croyant : puisque
l'existence de Dieu n'est pas accessible
à la raison, pas plus que les motifs de
crédibilité, l'homme va trouver ce
qu'il appelle sa "foi" en lui-même,
dans sa propre conscience.(12) A lire saint Pie X et Benoît XVI, il est clair
que Benoît XVI est, au sens strict du
mot, un moderniste.
Ce que, selon le pape, les agnostiques ont à apporter aux croyants
Nous pouvons maintenant mieux
comprendre pourquoi le pape a invité
des athées à Assise. Déjà en 2009 il
avait lancé l'idée de fonder un « Parvis
des Gentils » (en référence au parvis
du temple de Jérusalem qui était
accessible aux païens). Cette structure
voulue par lui, et qu'il a rattachée au
Conseil pontifical de la culture, a
pour but de dialoguer avec les non
croyants. Puisque les agnostiques et
athées sont soi-disant « pèlerins de
la vérité », eux aussi ont leur place
dans le Temple de la nouvelle religion
universelle.
L'agnosticisme est sous-jacent à
la réunion d'Assise, c'est lui qui
explique la présence des représentants
de l'humanisme athée. L'un de ces
représentants, Madame Julia Kristeva,
dans son discours à la basilique
Sainte-Marie des Anges, a « célébré
l'humanisme »(13). Elle a appelé à
« oser l'humanisme : en bâtissant des
complicités entre l'humanisme chrétien
et celui qui, issu de la Renaissance et
des Lumières, ambitionne d'élucider les
voies risquées de la liberté ». L'humanisme
dont elle parle est fondé sur le refus de l'ordre surnaturel, et exalte
la grandeur de l'homme sans la grâce.
C'est un autre nom de la religion de
l'homme.(14)
Le cardinal Ratzinger avait expliqué
ce qu'il attend des agnostiques :
« Je parlerais volontiers d'une forme
nécessaire de corrélation entre raison
et foi, raison et religion, appelées à
une purification et à une régénération
mutuelles. »(15) Ainsi la raison (qui est
prise ici dans son sens humaniste et
rationaliste) va « purifier » et « régénérer
» la foi. Qu'est-ce que cela veut
dire ? Cela veut dire la faire douter,
et l'empêcher de devenir intolérante :
« Celui qui cherche à parler foi, à des
gens conditionnés par la vie et la mentalité
modernes (…) s'il va au fond des
choses, cette entreprise étrange devant
les hommes de notre temps lui fera
connaître non seulement la difficulté
de se faire comprendre, mais lui révélera
en même temps l'insécurité de sa propre
foi, la puissance de l'incroyance qui se
met au travers de sa propre volonté de
croire »(16).
Pour le pape, c'est par l'échange et
la confrontation que l'on progresse,
que l'on fait avancer la pensée commune.
« Le doute, qui empêche l'un et
l'autre (le croyant et l'incroyant) de
se claquemurer dans leur tour d'ivoire,
pourrait devenir un lieu de communion.
Loin de se replier sur eux-mêmes,
ils y trouveront une occasion d'ouverture
réciproque. »(17) Le « croyant » et
l'incroyant vont se retrouver sur le
terrain du doute, qu'ils ont en commun
comme on l'a vu, où le croyant
va bénéficier de ce que l'incroyant
lui apporte.
Ainsi chacun des deux, la foi et le
doute, enrichit l'autre en lui apportant
quelque chose qui lui manque :
le doute apporte à la foi une part
d'inquiétude, d'instabilité, de remise
en cause. C'est en fait tout simplement
la négation de l'acte de foi, dans
lequel notre intelligence adhère avec une pleine certitude
et sécurité à Dieu qui
se révèle à elle.
Enfin le pape s'est
exprimé dans le discours
qu'il a tenu lors
de la journée d'Assise.
Il y fait l'éloge
de l'agnosticisme,
disant que les agnostiques
« mettent en
cause les adeptes des
religions, pour qu'ils ne considèrent
pas Dieu comme une propriété qui leur
appartient, si bien qu'ils se sentent autorisés
à la violence envers les autres ». La
foi a ainsi besoin d'être purifiée et
mise en difficulté par l'agnosticisme.
Et ainsi « adeptes des religions » et
agnostiques vont pouvoir « se retrouver
ensemble » et « s'engager résolument
pour la dignité de l'homme et
servir ensemble la cause de la paix ».
Ces quelques textes du pape mis
en parallèle – et encore nous avons
abrégé autant qu'il était possible –
s'éclairent les uns les autres et nous
montrent Benoît XVI, non tel que
certains l'imaginent ou voudraient
qu'il soit, mais tel qu'il est en réalité :
d'une part il met en doute la certitude
qu'apporte la démonstration par la
raison de l'existence de Dieu ; d'autre
part il met en doute la certitude de la
foi elle-même.
Abbé Hervé Gresland
Extrait du Rocher d'octobre-novembre 2012, Revue du District de Suisse de la FSSPX
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Notes
(1) Angélus du 1er janvier 2011.
(2) Osservatore romano (OR) de langue française (ORLF) du 27.10.2011, p. 2.
(3) Concile Vatican I, constitution dogmatique Dei Filius.
(4) Traduction française sous le titre Foi chrétienne hier et aujourd'hui, Mame, 1969.
(5) Nouvelle parution en français sous le titre La foi chrétienne hier et aujourd'hui, Cerf, 2005. La pagination est exactement la même entre les éditions de 1969 et 2005.
(6) Sauf indication contraire, les citations qui suivent sont tirées du premier chapitre du livre, pages 11 à 13.
(7) Op. cit., page 20.
(8) Autre est d'affirmer que l'existence de Dieu est indémontrable par la raison, autre que cette démonstration manque de certitude. J. Ratzinger met en doute cette certitude et donc abîme indirectement la possibilité pour la raison humaine d'une telle démonstration, mais ne la nie pas explicitement, car il connaît certainement les affirmations de Vatican I sur la démonstration par la raison de l'existence de Dieu. Mais comme il est historiciste, il cherche une autre voie pour s'adresser à l'homme contemporain qui a priori refuse cette possibilité (c'est le propos de son livre).
(9) Op. cit., page 58.
(10) Dialogue du pape avec les jeunes, réponse à la question (5ème) de Giovanni, étudiant au Lycée scientifique technique "Giovanni Giorgi" à Rome.
(11) Peut-on accuser le pape d'être agnostique alors qu'il lui est arrivé de dénoncer l'influence de l'agnosticisme ? La réponse est qu'il n'est pas à une contradiction près, ces contradictions nourrissant sa pensée pour de nouvelles synthèses et développements de l'esprit humain à venir…
(12) C'est ce qu'on appelle l'immanentisme, qui est l'autre facette du modernisme. Il faudrait bien plus de pages pour traiter du sujet ici !
(13) Giovanni Maria Vian, directeur de l'OR, ORLF du 3.11.2011.
(14) L'intégralité du discours de Julia Kristeva est lisible sur son site : www. kristeva.fr/assise2011.html
(15) Lors d'un dialogue avec Jürgen Habermas à Munich en 2004 ; cité par Mgr Tissier de Mallerais : L'étrange théologie de Benoît XVI, Editions du Sel, 2010, p. 127.
(16) Foi chrétienne hier et aujourd'hui, p. 8-9.
(17) Loc. cit., page 13.
(2) Osservatore romano (OR) de langue française (ORLF) du 27.10.2011, p. 2.
(3) Concile Vatican I, constitution dogmatique Dei Filius.
(4) Traduction française sous le titre Foi chrétienne hier et aujourd'hui, Mame, 1969.
(5) Nouvelle parution en français sous le titre La foi chrétienne hier et aujourd'hui, Cerf, 2005. La pagination est exactement la même entre les éditions de 1969 et 2005.
(6) Sauf indication contraire, les citations qui suivent sont tirées du premier chapitre du livre, pages 11 à 13.
(7) Op. cit., page 20.
(8) Autre est d'affirmer que l'existence de Dieu est indémontrable par la raison, autre que cette démonstration manque de certitude. J. Ratzinger met en doute cette certitude et donc abîme indirectement la possibilité pour la raison humaine d'une telle démonstration, mais ne la nie pas explicitement, car il connaît certainement les affirmations de Vatican I sur la démonstration par la raison de l'existence de Dieu. Mais comme il est historiciste, il cherche une autre voie pour s'adresser à l'homme contemporain qui a priori refuse cette possibilité (c'est le propos de son livre).
(9) Op. cit., page 58.
(10) Dialogue du pape avec les jeunes, réponse à la question (5ème) de Giovanni, étudiant au Lycée scientifique technique "Giovanni Giorgi" à Rome.
(11) Peut-on accuser le pape d'être agnostique alors qu'il lui est arrivé de dénoncer l'influence de l'agnosticisme ? La réponse est qu'il n'est pas à une contradiction près, ces contradictions nourrissant sa pensée pour de nouvelles synthèses et développements de l'esprit humain à venir…
(12) C'est ce qu'on appelle l'immanentisme, qui est l'autre facette du modernisme. Il faudrait bien plus de pages pour traiter du sujet ici !
(13) Giovanni Maria Vian, directeur de l'OR, ORLF du 3.11.2011.
(14) L'intégralité du discours de Julia Kristeva est lisible sur son site : www. kristeva.fr/assise2011.html
(15) Lors d'un dialogue avec Jürgen Habermas à Munich en 2004 ; cité par Mgr Tissier de Mallerais : L'étrange théologie de Benoît XVI, Editions du Sel, 2010, p. 127.
(16) Foi chrétienne hier et aujourd'hui, p. 8-9.
(17) Loc. cit., page 13.