SOURCE - APIC - 24 octobre 2012
Mgr Richard Williamson exclu de la Fraternité saint Pie X
8 mars 1940: Naissance de Richard Williamson comme deuxième d’une famille anglicane de trois enfants à Londres.
Octobre 1972 : Après sa conversion au catholicisme, Richard Williamson rejoint le séminaire de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, à Ecône, en Suisse. Après quatre ans de formation, il est ordonné prêtre par Mgr Marcel Lefebvre.
30 juin 1988 : Contre la volonté explicite du pape Jean Paul II, Mgr Lefebvre ordonne quatre évêques à Ecône, Richard Williamson, Bernard Fellay, Alfonso de Galaretta et Bernard Tissier de Malleray. Par cet acte, Mgr Lefebvre et les quatre nouveaux évêques sont automatiquement excommuniés. Ce geste consacre le schisme des intégristes. Ces ordinations sont illicites mais néanmoins valides.
Avril 1989: Dans un discours au Canada, Williamson accuse les Juifs du modernisme et de la corruption dans l’Eglise catholique. Dans le même temps, il nie l’existence des chambres à gaz de l’époque nazie.
1er novembre 2008 : Dans une interview enregistrée en Bavière par la télévision suédoise, Williamson nie l’holocauste des juifs. Selon lui le nombre de juifs massacrés par les nazis ne serait pas de 6 millions, mais de 200 à 300’000, et aucun n’a été exterminé dans des chambres à gaz.
21 janvier 2009. Mgr Williamson, au même titre que les trois autres évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, bénéficie de la levée de l’excommunication accordée par le pape Benoît XVI. La coïncidence de cette annonce avec la diffusion de l’interview de Mgr Williamson par la télévision suédoise suscite un énorme tollé dans le monde entier.
23 janvier 2009 : Le procureur de Ratisbonne, en Allemagne, ouvre une procédure contre Mgr Williamson pour ses propos négationnistes.
27 janvier 2009: La Fraternité Saint Pie X prend ses distances avec les propos de Mgr Williamson. Mgr Fellay s’excuse auprès du pape et de l’opinion publique. Il interdit à Mgr Williamson de prendre des positions publiques sur des questions politiques ou historiques.
28 janvier 2009: Le pape Benoît XVI est contraint de s’expliquer. Il rejette l’idée que l’Eglise puisse nier de quelque manière l’holocauste. Il réclame de la Fraternité la reconnaissance de l’enseignement de l’Eglise, de l’autorité des papes et du Concile Vatican II.
30 janvier 2009: Mgr Williamson s’excuse dans une lettre au pape pour les problèmes causés par ses "propos inconsidérés". Il ne retire cependant pas ses déclarations sur l’holocauste.
7 février 2009: Suite à ces incidents, la FSSPX retire à Mgr Williamson la direction du séminaire de La Reja, près de Buenos Aires, en Argentine.
19 février 2009 : Le ministre de l’Intérieur argentin donne dix jours à Mgr Williamson pour quitter le pays. Celui-ci s’exécute et rentre à Londres le 25 février.
26 février 2009 : Mgr Williamson s’excuse une nouvelle fois pour ses propos. Il s’agissait de l’opinion de quelqu’un qui n’est pas historien. Le Vatican considère toujours que ces excuses ne sont pas suffisantes tant qu’il ne rejette pas clairement toutes les opinions négationnistes.
12 mars 2009: Dans une lettre à tous les évêques du monde, Benoît XVI reconnaît les erreurs d’appréciation de la curie concernant Mgr Williamson, mais il rejette les fausses interprétations de son geste et maintient la levée de l’excommunication des évêques de la Fraternité.
16 avril 2010 : Le tribunal de Ratisbonne condamne Mgr Williamson à 10’000 euros d’amende pour négationnisme. Le tribunal du Land de Bavière confirme la sentence un an plus tard. Mgr Williamson fait appel.
22 février 2012 Le Tribunal de Nuremberg annule en appel la sentence pour des problèmes de procédure. Les propos de Mgr Williamson n’ont pas été diffusés en Allemagne, mais en Suède, où ils ne sont pas condamnables. Le tribunal de Ratisbonne introduit une nouvelle plainte en juillet.
Avril 2012 : Dans une lettre à Mgr Fellay, Mgr Williamson, Mgr de Galaretta et Mgr Tissier de Malleray s’opposent à l’idée d’un rapprochement avec Rome. Mgr Fellay leur répond de manière ferme et refuse de se laisser imposer un point de vue.
16 mai 2012 : Le Vatican annonce avoir reçu la prise de position de la FSSPX concernant les discussions doctrinales en cours depuis 2009 en vue de l’éventuelle réintégration de la Fraternité dans le giron de l’Eglise catholique.
26 juin 2012: La FSSPX exclut Mgr Williamson des délibérations du chapitre général, dont il est membre de droit, prévu au début juillet à Ecône.
Juillet 2012: Mgr Williamson fait circuler sur internet une vidéo dans laquelle il demande la démission de Mgr Fellay comme supérieur général de la FSSPX.
Fin août 2012 : Mgr Williamson célèbre des confirmations sans autorisation au Brésil.
4 octobre 2012 : Mgr Fellay adresse une mise en demeure à Mgr Williamson, lui donnant un délai de dix jours pour s’amender, faute de quoi son exclusion sera définitivement prononcée.
6 octobre 2012: Dans son commentaire hebdomadaire sur son blog Eleison, intitulé "Approvisionnement en munitions" Mgr Williamson reprend longuement les commentaires sur sa personne à propos de son interview à la TV suédoise. Ces commentaires soulignent son autorité, son originalité, son goût de la provocation et son amertume de n’avoir jamais pu accéder à la direction de la FSSPX…
13 octobre 2012 : Lors d’une conférence donnée en France, Mgr Alfonso de Galaretta, jusqu’ici connu comme plutôt partisan de Mgr Williamson, prend radicalement le contre-pied de son confrère anglais pour justifier la politique de la Maison générale et faire ainsi allégeance à Mgr Fellay.
24 octobre 2012 : la maison généralice de la FSSPX, à Menzingen, en Suisse, communique la décision de l’exclusion de Mgr Williamson de la FSSPX. (apic/kna/mp)
Mgr Richard Williamson exclu de la Fraternité saint Pie X
Itinéraire d’un insoumisMenzingen, 24 octobre 2012 (Apic) L’exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) n’est pas une surprise, tant les conflits avec lui s’étaient exacerbés depuis quelques années. Selon les observateurs, seul son statut d’évêque ordonné par Mgr Lefebvre lui aurait permis d’échapper aussi longtemps à la sanction suprême. L’agence catholique allemande kna a retracé en quelques dates l’itinéraire de cet insoumis.
8 mars 1940: Naissance de Richard Williamson comme deuxième d’une famille anglicane de trois enfants à Londres.
Octobre 1972 : Après sa conversion au catholicisme, Richard Williamson rejoint le séminaire de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, à Ecône, en Suisse. Après quatre ans de formation, il est ordonné prêtre par Mgr Marcel Lefebvre.
30 juin 1988 : Contre la volonté explicite du pape Jean Paul II, Mgr Lefebvre ordonne quatre évêques à Ecône, Richard Williamson, Bernard Fellay, Alfonso de Galaretta et Bernard Tissier de Malleray. Par cet acte, Mgr Lefebvre et les quatre nouveaux évêques sont automatiquement excommuniés. Ce geste consacre le schisme des intégristes. Ces ordinations sont illicites mais néanmoins valides.
Avril 1989: Dans un discours au Canada, Williamson accuse les Juifs du modernisme et de la corruption dans l’Eglise catholique. Dans le même temps, il nie l’existence des chambres à gaz de l’époque nazie.
1er novembre 2008 : Dans une interview enregistrée en Bavière par la télévision suédoise, Williamson nie l’holocauste des juifs. Selon lui le nombre de juifs massacrés par les nazis ne serait pas de 6 millions, mais de 200 à 300’000, et aucun n’a été exterminé dans des chambres à gaz.
21 janvier 2009. Mgr Williamson, au même titre que les trois autres évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, bénéficie de la levée de l’excommunication accordée par le pape Benoît XVI. La coïncidence de cette annonce avec la diffusion de l’interview de Mgr Williamson par la télévision suédoise suscite un énorme tollé dans le monde entier.
23 janvier 2009 : Le procureur de Ratisbonne, en Allemagne, ouvre une procédure contre Mgr Williamson pour ses propos négationnistes.
27 janvier 2009: La Fraternité Saint Pie X prend ses distances avec les propos de Mgr Williamson. Mgr Fellay s’excuse auprès du pape et de l’opinion publique. Il interdit à Mgr Williamson de prendre des positions publiques sur des questions politiques ou historiques.
28 janvier 2009: Le pape Benoît XVI est contraint de s’expliquer. Il rejette l’idée que l’Eglise puisse nier de quelque manière l’holocauste. Il réclame de la Fraternité la reconnaissance de l’enseignement de l’Eglise, de l’autorité des papes et du Concile Vatican II.
30 janvier 2009: Mgr Williamson s’excuse dans une lettre au pape pour les problèmes causés par ses "propos inconsidérés". Il ne retire cependant pas ses déclarations sur l’holocauste.
7 février 2009: Suite à ces incidents, la FSSPX retire à Mgr Williamson la direction du séminaire de La Reja, près de Buenos Aires, en Argentine.
19 février 2009 : Le ministre de l’Intérieur argentin donne dix jours à Mgr Williamson pour quitter le pays. Celui-ci s’exécute et rentre à Londres le 25 février.
26 février 2009 : Mgr Williamson s’excuse une nouvelle fois pour ses propos. Il s’agissait de l’opinion de quelqu’un qui n’est pas historien. Le Vatican considère toujours que ces excuses ne sont pas suffisantes tant qu’il ne rejette pas clairement toutes les opinions négationnistes.
12 mars 2009: Dans une lettre à tous les évêques du monde, Benoît XVI reconnaît les erreurs d’appréciation de la curie concernant Mgr Williamson, mais il rejette les fausses interprétations de son geste et maintient la levée de l’excommunication des évêques de la Fraternité.
16 avril 2010 : Le tribunal de Ratisbonne condamne Mgr Williamson à 10’000 euros d’amende pour négationnisme. Le tribunal du Land de Bavière confirme la sentence un an plus tard. Mgr Williamson fait appel.
22 février 2012 Le Tribunal de Nuremberg annule en appel la sentence pour des problèmes de procédure. Les propos de Mgr Williamson n’ont pas été diffusés en Allemagne, mais en Suède, où ils ne sont pas condamnables. Le tribunal de Ratisbonne introduit une nouvelle plainte en juillet.
Avril 2012 : Dans une lettre à Mgr Fellay, Mgr Williamson, Mgr de Galaretta et Mgr Tissier de Malleray s’opposent à l’idée d’un rapprochement avec Rome. Mgr Fellay leur répond de manière ferme et refuse de se laisser imposer un point de vue.
16 mai 2012 : Le Vatican annonce avoir reçu la prise de position de la FSSPX concernant les discussions doctrinales en cours depuis 2009 en vue de l’éventuelle réintégration de la Fraternité dans le giron de l’Eglise catholique.
26 juin 2012: La FSSPX exclut Mgr Williamson des délibérations du chapitre général, dont il est membre de droit, prévu au début juillet à Ecône.
Juillet 2012: Mgr Williamson fait circuler sur internet une vidéo dans laquelle il demande la démission de Mgr Fellay comme supérieur général de la FSSPX.
Fin août 2012 : Mgr Williamson célèbre des confirmations sans autorisation au Brésil.
4 octobre 2012 : Mgr Fellay adresse une mise en demeure à Mgr Williamson, lui donnant un délai de dix jours pour s’amender, faute de quoi son exclusion sera définitivement prononcée.
6 octobre 2012: Dans son commentaire hebdomadaire sur son blog Eleison, intitulé "Approvisionnement en munitions" Mgr Williamson reprend longuement les commentaires sur sa personne à propos de son interview à la TV suédoise. Ces commentaires soulignent son autorité, son originalité, son goût de la provocation et son amertume de n’avoir jamais pu accéder à la direction de la FSSPX…
13 octobre 2012 : Lors d’une conférence donnée en France, Mgr Alfonso de Galaretta, jusqu’ici connu comme plutôt partisan de Mgr Williamson, prend radicalement le contre-pied de son confrère anglais pour justifier la politique de la Maison générale et faire ainsi allégeance à Mgr Fellay.
24 octobre 2012 : la maison généralice de la FSSPX, à Menzingen, en Suisse, communique la décision de l’exclusion de Mgr Williamson de la FSSPX. (apic/kna/mp)