16 octobre 2012

[SPO] Un regard américain sur le sens d’une célébration

SOURCE - SPO - 15 octobre 2012

À l’occasion du pèlerinage Una cum Papa nostro, qui se tiendra à Rome pour la Toussaint et se terminera par une messe traditionnelle célébrée par le Préfet du Culte Divin, le cardinal Cañizares Llovera, en la basilique Saint-Pierre, le vaticaniste américain Robert Moynihan livre une longue analyse du rapport qu’entretient le Saint Père avec une liturgie à laquelle il a donné le nom de « forme extraordinaire du rite romain».
 
Moynihan souligne dans son long article que, trop souvent, la messe traditionnelle est le prétexte à une affirmation politico-historique qui en réduit la portée et la confisque au profit d’une frange minime du Peuple de Dieu. Or, affirme-t-il dans les lignes qui suivent, la célébration de la forme extraordinaire par Benoît XVI représenterait bien autre chose que l’affirmation d’une quelconque sensibilité politique ou nostalgie historique: une profession de foi authentiquement catholique car valable partout et en tous temps.
« Quelle serait la signification de la célébration par Benoît XVI de l’ancienne liturgie à Saint-Pierre?
Si le pape accomplissait un tel geste, cela ne signifierait ni qu’il soutient l’Ancien Régime ni qu’il est réactionnaire.
Au contraire, cela signifierait que la forme extraordinaire du rite romain, la messe traditionnelle, n’est pas une norme ou une manœuvre au bénéfice de la réaction, mais quelque chose de différent et de bien plus grand : un ensemble de prières, de supplications, d’actions et de gestes très simple, très ancien, aux profondes racines juives qui rappelle, représente et renouvelle la souffrance du charpentier de Nazareth sur le Calvaire, à Jérusalem ; un ensemble valide, efficace et d’une beauté extraordinaire , parfaitement adapté aux catholiques d’aujourd’hui et de demain, comme il l’était pour ceux d’hier. »

Dr. Robert B. Moynihan (The Moynihan Report, n°28, octobre 2012)