SOURCE - APIC - 26 octobre 2012
Londres : Mgr Williamson répond à son exclusion de la FSSPX décidée par Mgr Fellay
Londres, 26 octobre 2012 (Apic) "Vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (FSSPX) que de m’exclure". La réponse de Mgr Williamson à Mgr Fellay, publiée le 25 octobre 2012, est cinglante. Dans une lettre ouverte, l’évêque intégriste britannique affirme être "membre de la fraternité de Mgr Lefebvre par mon engagement à perpétuité" et vouloir le rester. "Mon exclusion sera plus apparente que réelle". Au-delà de la querelle de personne, le prélat évoque le vrai problème selon lui : le combat du catholicisme contre le libéralisme. S’il reste un seul pur, ce sera lui.
Comme
les précédentes passes d’armes avec Mgr Fellay l’avaient déjà démontré,
Mgr Williamson ne lâche rien. Même s’il reconnaît avoir eu sans doute
"des paroles et actions qui ont été devant Dieu inappropriées et
excessives", l’évêque britannique nie être coupable de la désobéissance
que lui reproche Mgr Fellay. Il affirme au contraire avoir obéi "sans
faille" aux ordres "plus ou moins désagréables" du Supérieur général. Le
dernier étant en 2009 de quitter son poste de directeur du séminaire
traditionaliste de La Reja, en Argentine "pour moisir dans une mansarde à
Londres, sans parole ni ministère épiscopal". (Cette mesure
sanctionnait ses propos négationnistes tenus à la télévision suédoise
ndlr) Et depuis 2009, les Supérieurs de la Fraternité schismatique se
sont permis de "le discréditer et l’injurier tant qu’ils voulaient",
relève-t-il.
Le combat du catholicisme contre le libéralisme
Mais
pour Mgr Williamson, le problème n’est pas là. Il s’agit de la "guerre
implacable entre la religion de Dieu défendue par l’Eglise catholique,
et la nouvelle religion de l’homme, libéré de Dieu et libéral. Ces deux
religions sont aussi inconciliables que Dieu et le démon. Il faut
choisir entre le catholicisme et le libéralisme." Ce combat a abouti
dans la 2e moitié du XXe siècle à des papes "qui se caractérisent alors
par la contradiction, l’ambiguïté, la dialectique hégélienne, bref le
mensonge. C’est la Néo-Eglise de Vatican II."
L’apostasie molle de Vatican II
Mais
Dieu "vient en aide au petit reste d’âmes catholiques qui ne veulent
pas suivre l’apostasie molle de Vatican II. Il suscite un archevêque
(Mgr Lefebvre ndr) qui résistera à la trahison des prélats
conciliaires." La Fraternité qu’il fonde constitue "l’épine dorsale" du
traditionalisme. Après l’excommunication de 1988 et la mort de Mgr
Lefebvre en 1991, la FSSPX connaît, aux yeux de Mgr Williamson, "douze
années de paix intérieure et de prospérité extérieure".
Puis à
partir de l’an 2000, les Romains conciliaires échangent le "bâton pour
la carotte" et le quartier général de la Fraternité à Menzingen, dans le
canton de Zoug, en Suisse, se laisse séduire. Cette avancée du
libéralisme à l’intérieur de la Fraternité s’est découverte au grand
jour en 2011. Mgr Fellay en tant que "chef de la Fraternité fondée en
1970 pour résister aux nouveautés du Concile, propose de la concilier
avec le Concile." Pour Mgr Williamson cette "trahison objective" est
totalement inacceptable et entraîne la ruine de la Fraternité même si on
continue à "retenir comme mascotte Mgr Lefebvre".
Dégager les vraies racines de la confusion
Mgr
Williamson accuse Mgr Fellay de ne supporter "aucune opposition à sa
politique conciliatrice et conciliaire." En prétendant lui faire fermer
son commentaire internet "Eleison", Mgr Fellay l’empêche de dégager les
vraies racines de la confusion qui "met en péril le salut éternel d’âmes
sans nombre". Beaucoup d’âmes s’accrochent à son commentaire "comme à
une bouée de sauvetage". Aux yeux du prélat britannique, la
désobéissance dont il est accusé est la même que celle qui a poussé Mgr
Lefebvre à fonder la FSSPX et à rejeter l’autorité de Rome. "Car
l’histoire se répète, et le diable revient toujours à la charge."
Dans un dernier assaut, Mgr Williamson suggère à Mgr Fellay "pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur général que de m’exclure." (apic/mp)
Dans un dernier assaut, Mgr Williamson suggère à Mgr Fellay "pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur général que de m’exclure." (apic/mp)