SOURCE - Frédéric Mounier - La Croix - 28 octobre 2012
La Commission pontificale Ecclesia Dei affirme que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) a encore besoin de temps pour répondre aux propositions de Rome en vue d’une réconciliation.
La Commission pontificale Ecclesia Dei affirme que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) a encore besoin de temps pour répondre aux propositions de Rome en vue d’une réconciliation.
Quelques jours après l’expulsion
de Mgr Richard Williamson de la Fraternité Saint-Pie-X, la commission
Ecclesia Dei en charge du dialogue avec les lefebvristes a jugé
nécessaire de préciser publiquement l’état des lieux de la relation
entre Rome et Ecône. Dans un communiqué publié samedi 27 octobre en
trois langues, elle a annoncé que la Fraternité Saint-Pie-X avait encore
« besoin de temps » pour répondre aux propositions du Saint-Siège en
vue d’une réconciliation.
Ce communiqué intervient après les récentes interventions du nouveau préfet allemand de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et président de la Commission Ecclesia Dei. Mgr Gerhard Ludwig Müller avait réaffirmé début octobre, tant devant les évêques français en visite ad limina, que devant plusieurs médias internationaux, les conditions posées à la FSSPX pour une réintégration au sein de l’Église : acceptation sans conditions du concile Vatican II et reconnaissance, également sans conditions, du magistère des papes depuis 1962.
La Fraternité n’a toujours pas donné sa réponse. Le courrier le plus récent remonte au 6 septembre. La FSSPX y demande, dit le communiqué, « un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pour préparer sa réponse aux dernières initiatives du Saint-Siège ».
À ce stade, poursuit le communiqué, « il devenait possible de passer à une phase de discussion plus directement orientée vers la réconciliation hautement souhaitée de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X avec le Siège de Pierre».
La levée des excommunications, en 2009, mais surtout en 2007, l’extension à toute l’Église de la forme extraordinaire du rite romain par le Motu Proprio « Summorum Pontificum », avaient auparavant constitué, selon ce texte, « d’autres étapes déterminantes franchies par le Saint-Siège dans ce processus positif de réintégration progressive ».
Enfin, le 13 juin 2012, la Commission pontificale a présenté à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X « une déclaration doctrinale accompagnée d’une proposition de régularisation canonique de son statut dans l’Église catholique ».
Après les déclarations, le 13 octobre, de Mgr Alfonso de Galaretta, l’un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, manifestant son opposition à toute réconciliation avec Rome, la commission Ecclesia Dei exprime ainsi une ouverture toujours possible, une main tendue à qui voudra bien, au sein de la FSSPX, la saisir.
Ce communiqué intervient après les récentes interventions du nouveau préfet allemand de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et président de la Commission Ecclesia Dei. Mgr Gerhard Ludwig Müller avait réaffirmé début octobre, tant devant les évêques français en visite ad limina, que devant plusieurs médias internationaux, les conditions posées à la FSSPX pour une réintégration au sein de l’Église : acceptation sans conditions du concile Vatican II et reconnaissance, également sans conditions, du magistère des papes depuis 1962.
La Fraternité n’a toujours pas donné sa réponse. Le courrier le plus récent remonte au 6 septembre. La FSSPX y demande, dit le communiqué, « un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pour préparer sa réponse aux dernières initiatives du Saint-Siège ».
Retour sur le calendrier du dossier lefebvristeLa commission Ecclesia Dei retrace le calendrier du dossier : « Trois années de colloques doctrinaux et théologiques », avec la réunion « à huit reprises », d’une commission mixte pour « débattre, entre autres, de questions disputées à propos de l’interprétation de certains documents du concile Vatican II.»
À ce stade, poursuit le communiqué, « il devenait possible de passer à une phase de discussion plus directement orientée vers la réconciliation hautement souhaitée de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X avec le Siège de Pierre».
La levée des excommunications, en 2009, mais surtout en 2007, l’extension à toute l’Église de la forme extraordinaire du rite romain par le Motu Proprio « Summorum Pontificum », avaient auparavant constitué, selon ce texte, « d’autres étapes déterminantes franchies par le Saint-Siège dans ce processus positif de réintégration progressive ».
Enfin, le 13 juin 2012, la Commission pontificale a présenté à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X « une déclaration doctrinale accompagnée d’une proposition de régularisation canonique de son statut dans l’Église catholique ».
« Patience, sérénité, persévérance et confiance »Qu’en est-il aujourd’hui, vu de Rome ? La réponse se veut donc patiente : « Le Saint-Siège attend la réponse officielle des supérieurs de la Fraternité sacerdotale à ces deux documents. Après trente ans de séparation, il est compréhensible qu’il faille du temps pour assimiler la signification de ces développements récents. » La volonté du pape de « favoriser et préserver l’unité de l’Église en réalisant la réconciliation, espérée depuis longtemps », est réitérée. Dans cette perspective, conclut le communiqué de la commission Ecclesia Dei, « il faut avoir de la patience, de la sérénité, de la persévérance et de la confiance».
Après les déclarations, le 13 octobre, de Mgr Alfonso de Galaretta, l’un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, manifestant son opposition à toute réconciliation avec Rome, la commission Ecclesia Dei exprime ainsi une ouverture toujours possible, une main tendue à qui voudra bien, au sein de la FSSPX, la saisir.
FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome