SOURCE - Benoît Morin - leberry.fr - 17 octobre 2012
L’abbé Régis Spinoza, prêtre de l’institut du Bon Pasteur, a ouvert une école traditionaliste à Presly. Deux ans après, quatre-vingt-six élèves sont accueillis dans l’ordre, la discipline et la rigueur.
L’abbé Régis Spinoza, prêtre de l’institut du Bon Pasteur, a ouvert une école traditionaliste à Presly. Deux ans après, quatre-vingt-six élèves sont accueillis dans l’ordre, la discipline et la rigueur.
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Il
y a deux ans s’ouvrait à Presly, en Sologne, une école traditionaliste
rattachée à l’Institut du Bon Pasteur. Quatre-vingt-six élèves
fréquentent aujourd’hui l’établissement hors contrat, du CM1 à la
seconde. Le collège se félicite d’avoir un taux de réussite de 100 % au
brevet. Les élèves ont la possibilité de suivre la messe en latin.
À l’extérieur, les préfabriqués abritent les élèves de CM1 et
CM2. Grande surprise : les filles sont admises. Mais uniquement pour
l’école élémentaire. Le collège est réservé aux garçons. « En présence
de filles à l’adolescence, les garçons se sentent écrasés. Ils ont du
mal à s’affirmer », justifie l’abbé Régis Spinoza.
La discipline règne dans l’établissement. Quand on entre dans
la salle, les collégiens se lèvent spontanément. Tous portent
l’uniforme et l’insigne de l’école, avec les trois blancheurs de
l’adolescence : « la franchise, le dévouement et la fidélité à
l’Église », explique l’abbé Spinoza.
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Au premier étage du bâtiment en dur, nous entrons dans une
classe de seconde en cours de religion : « L’homme peut se préparer à
obtenir la grâce de Dieu par les efforts qu’il mène », lance le
professeur, un prêtre. Puis l’abbé Spinoza nous fait visiter la
bibliothèque. « Tous les soirs, les jeunes ont un temps de lecture. »
Des ouvrages sur les philosophes – l’abbé Spinoza est philosophe de
formation – côtoient des livres historiques.
Prière avant le repas
Vers
midi, les élèves sont regroupés et se dirigent vers la cantine,
entièrement rénovée. Mais pas question de manger sans avoir récité la
prière. Les professeurs prennent place au centre de la salle. Parmi eux,
un sympathique professeur d’allemand qui vient d’Angers
(Maine-et-Loire), d’où il fait les allers et retours chaque semaine.
Auparavant, il travaillait dans l’immobilier. Il n’a pas de certificat
d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes),
mais « conna[ît] suffisamment d’allemand pour l’enseigner à des
élèves », justifie-t-il. Il se déclare aussi capable d’enseigner les
mathématiques.
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Après le déjeuner, les élèves prennent une recréation dans la
cour, où se trouvent deux tables de ping-pong. « Nous recherchons
d’autres tables, glisse l’abbé Spinoza. Nous cherchons à garder une
ambiance assez familiale. » Il n’est pas rare en effet de voir des
parents manger à la cantine… ou même venir prendre leur petit déjeuner.
Benoît Morin