SOURCE - Disputationes Theologicae - Abbé Carusi - Abbé Kròlikowski - 8 octobre 2012
Après avoir prudemment attendu pour ne pas brûler les éventualités de pacification, cette libre revue, avec la même franchise avec laquelle elle a commenté d’autres événements ecclésiaux et résisté aux tentatives de censure, intervient sur la situation actuelle de l’Institut du Bon Pasteur. Nous reportons d’abord les faits, exposés dans le compte-rendu officiel du secrétaire du Chapitre qui a été transmis pour connaissance à la Commission Pontificale Ecclesia Dei ; ensuite nous publions la « Lettre ouverte à M. l’abbé Philippe Laguérie », adressée à celui-ci par le directeur de ce site.
Après avoir prudemment attendu pour ne pas brûler les éventualités de pacification, cette libre revue, avec la même franchise avec laquelle elle a commenté d’autres événements ecclésiaux et résisté aux tentatives de censure, intervient sur la situation actuelle de l’Institut du Bon Pasteur. Nous reportons d’abord les faits, exposés dans le compte-rendu officiel du secrétaire du Chapitre qui a été transmis pour connaissance à la Commission Pontificale Ecclesia Dei ; ensuite nous publions la « Lettre ouverte à M. l’abbé Philippe Laguérie », adressée à celui-ci par le directeur de ce site.
La 
Rédaction 
Rev. me Commission Pontificale Ecclesia Dei,
C’est 
avec beaucoup de chagrin que nous nous voyons dans la nécessité d’évoquer 
des événements douloureux au sujet de notre premier Supérieur Général, événements 
que nous aurions souhaité résoudre sans qu’ils soient portés à l’extérieur 
de notre société.
 
Nous 
avions envisagé de vous rapporter de vive voix et de manière détaillée la 
situation actuelle de notre Institut. Pour cela notre nouveau Supérieur Général 
avait demandé à être reçu. Nous avions aussi espéré et essayé une 
pacification interne de cette même situation en envoyant des propositions de 
conciliation à M. l’abbé Laguérie. Cependant, nous avons récemment constaté 
qu’aucune des deux choses envisagées n’a pu se réaliser. En effet, par la 
lettre du 17 juillet, la Commission nous a communiqué qu’elle ne souhaitait 
recevoir aucun membre du Chapitre ; et en ce qui concerne l’abbé Laguérie, 
nous avons dû constater chez lui une attitude à la fois opposée à tout 
dialogue constructif et objectivement non-fiable. En effet, après les opérations 
électorales (dont nous faisons état intégralement ci-dessous), il a abandonné 
le Chapitre encore en acte, malgré les invitations à rester, à dialoguer et 
à s’accorder qui lui ont été adressées, mais qu’il n’a absolument pas 
voulu écouter.
 
Lorsque 
les travaux capitulaires étaient désormais conclus, l’abbé Laguérie a 
transmis ses propositions pour une conciliation de la situation (voir feuille annexe). Dans les semaines suivantes, toujours au mois de juillet, nous 
avons essayé d’établir un contact avec lui, dans le but de mettre en valeur 
pour autant que possible ces propositions, mais il s’y est refusé, sous prétexte 
que notre disponibilité était trop tardive (déjà en juillet!) et que ses 
propres propositions auraient dû être accueillies intégralement ou refusées 
avant la fin du Chapitre, refusant ainsi de prendre en considération ce qu’on 
lui avait déjà répondu : à savoir que son abandon du Chapitre et le fait de 
lire ses propositions envoyées par mail une fois les travaux terminés 
rendaient impossible une réponse plus rapide à ses propositions.
 
Ensuite, 
le même abbé Laguérie a demandé à l’abbé Perrel de le rencontrer, en spécifiant 
cependant qu’il ne lui aurait pas montré les documents romains auxquels il 
avait fait allusion sur son blog, mais auxquels il enjoignait en même temps à 
l’abbé Perrel de se soumettre.
   
Il 
est évidemment déplorable qu’un document auquel tous doivent se tenir soit 
d’abord communiqué par allusion sur Internet, au lieu d’être envoyé aux 
capitulants et aux membres de l’IBP en général ; et il est évident 
aussi qu’un tel document doit être intégralement connu de ceux à qui il est 
adressé ; nous avons donc fait remarquer à M. l’abbé Laguérie que sa 
prétention paraissait dépourvue de sens. Selon lui, en effet, nous aurions dû 
nous contenter de connaître d’une façon génériquement relatée et dans le 
meilleur des cas par morceaux, une chose qui nous concernait directement!
 
L’abbé 
Perrel a donc demandé à l’abbé Laguérie de pouvoir le rencontrer pour lire 
ce document. L’abbé Laguérie a répondu qu’il ne lui montrerait pas le 
document, mais qu’il lui en ferait seulement lecture (intégrale ? Il n’a 
pas voulu spécifier) en soutenant qu’il était tenu au secret. A cela l’abbé 
Perrel a alors répliqué qu’un tel comportement était étrange : comment un 
document si secret pouvait-il être contraignant alors qu’il ne pouvait pas 
lui être montré ? Et s’il était si secret l’abbé Laguérie n’aurait-il 
pas dans tout les cas violé ce secret en en donnant la nouvelle sur son blog et 
en en citant des extraits dans ses mails ? Et une éventuelle lecture faite par 
l’abbé Laguérie en présence de l’abbé Perrel, sans que ce dernier ait pu 
jamais lire le texte authentique, n’aurait-elle pas violé le secret dont il 
était question en tous les cas ? Quelle logique y avait-il en tout cela?
 
Comment 
pouvions-nous tenir pour indiscutablement contraignant un texte qu’on 
s’obstinait à ne pas vouloir nous montrer, alors que l’abbé Laguérie 
avait souvent varié dans ses affirmations, comme le montre l’ensemble du présent document 
? Il avait d’ailleurs déjà soutenu (et même confirmé par écrit) des 
choses peu crédibles, comme par exemple le fait que cette Commission 
Pontificale aurait formellement enjoint la censure et le retrait de certains 
articles d’un site internet libre, site qui par ailleurs déclare 
explicitement ne pas être un organe de l’IBP.
  
Plus 
tard, l’abbé Laguérie a communiqué à l’abbé Perrel avoir reçu de cette 
Commission l’autorisation de faire connaître le texte, et il déclarait donc 
le lui envoyer par mail. L’abbé Perrel a alors communiqué à l’abbé Laguérie 
sa disponibilité à le rencontrer, à lire ensemble les documents, et à en 
parler ensemble, comme il l’avait souhaité précédemment.
   
En 
réponse à cette proposition, l’abbé Laguérie a ajouté une série de 
conditions : le lieu et la date, non pas d’une rencontre, mais de la 
convocation de l’abbé Perrel, auraient dus être choisis unilatéralement par 
lui-même (…) et, de plus, il enjoignait au même abbé Perrel de ne pas se présenter 
en compagnie d’un prêtre déterminé, membre de l’IBP, comme 
accompagnateur, tout ceci sur un ton arrogant et fortement provocateur.
 
L’abbé 
Perrel a donc exprimé à l’abbé Laguérie que, pour qu’une rencontre se déroule 
dans un climat de dialogue, elle doit se concorder ; il ne songeait pas 
lui-même à poser aucun veto à l’abbé Laguérie au sujet de 
l’accompagnateur qu’il aurait choisi, et qu’il estimait donc pouvoir jouir 
lui-même d’une liberté semblable ; mais l’abbé Laguérie s’obstinait à 
imposer tous et chacun des points comme autant de conditions sine qua non, 
ceci confirmant son attitude récente, n’ayant rien de constructif.
  
Donc, 
étant donné l’avis de cette Rev. Commission dans sa communication du 17 
juillet dernier, de « ne pas retenir opportun en ce moment de recevoir 
aucun des membres du Chapitre », et en considération de l’attitude prévaricatrice 
et non constructive de l’abbé Laguérie, qui a rendues vaines nos espérances 
d’une résolution de la situation dans l’immédiat, nous nous voyons désormais 
obligés de recourir au présent moyen, quoique imparfait, pour exposer de manière 
complète – en prolongement de notre précédent envoi – la situation en 
question.
[Déroulement du Chapitre]
Le 
Chapitre s’est ouvert dans la matinée du lundi 2 juillet, avec les votes sur 
les modalités du scrutin. Nous faisons remarquer que l’abbé Laguérie 
guidait alors à ce moment les discussions du chapitre en sa qualité de Supérieur 
Général, avant de démissionner – soulignons-le – le 3 juillet, donc avant 
son éventuelle réélection controversée.
  
Le 
3 juillet, l’abbé Laguérie use alors de sa forte influence sur les opérations 
préélectorales en guidant les discussions, avec l’aide de l’abbé Héry, 
son assistant, pour que fusse pris en considération le fait que l’abbé Navas 
avait transmis des bulletins de vote par l’intermédiaire de l’abbé Pinzon. 
L’abbé Laguérie invitait à une interprétation large des statuts pour 
permettre de prendre en compte le vote de l’abbé Navas.
  
Des 
doutes ont alors été soulevés, parce que l’abbé Laguérie connaissait 
depuis la fin du mois de juin l’envoi de tels bulletins par l’intermédiaire 
d’un capitulant, et qu’il n’en avait informé le Chapitre qu’après son 
ouverture, la chose ne figurant même pas à l’ordre du jour. L’abbé Laguérie 
a alors encore insisté et l’on a procédé au vote du Chapitre, qui a accepté 
que le vote de l’abbé Navas puisse être exprimé, au moyen des bulletins 
apportés par l’abbé Pinzon.
  
Une 
nouvelle enveloppe est ensuite arrivée de Bogotá. L’abbé Laguérie, qui 
guidait encore les discussions, a insisté pour que l’on prenne en considération 
ces nouveaux votes par correspondance, et que lui-même avait sollicités auprès 
de l’abbé Navas dans les jours qui avaient précédé le chapitre. Dans ce 
climat, il n’a pas été procédé à un vote quant à l’acceptation des 
nouveaux bulletins, mais ceux-ci ont été substitués aux précédents par le 
canoniste.
Dans 
l’après midi, le Supérieur Général sortant, M. l’abbé Laguérie, a posé 
sa démission ainsi que tout le reste du conseil (charges qui, en l’absence 
d’une telle démission, auraient dû continuer jusqu’au 8 septembre 2012). 
Le chapitre a donc pu procéder aux élections, la présidence du chapitre étant 
désormais intégralement prise en charge par moi-même, secrétaire général 
sortant et secrétaire du chapitre.
  
Le 
premier scrutin a alors eu lieu, avec les résultats suivant :
Nombre 
de capitulants présents : 11 (total de 12 votants en raison du vote de l’abbé 
Navas).
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Philippe Laguérie 6 voix
Abbé 
Roch Perrel 5 voix
Abbé 
Guillaume de Tanoüarn 1 voix
Résultats 
du second tour :
Abbé 
Philippe Laguérie 6 voix
Abbé 
Roch Perrel 6 voix
Accèdent 
au troisième tour les abbés Philippe Laguérie et Roch Perrel.
Résultats 
du troisième tour :
Abbé 
Philippe Laguérie 6 voix
Abbé 
Roch Perrel 6 voix
M. 
l’abbé Philippe Laguérie est élu supérieur général de l’Institut du 
Bon Pasteur, au bénéfice de l’ancienneté.
Il accepte la charge.
Il accepte la charge.
M. 
l’abbé Carusi adresse au secrétaire du Chapitre une réclamation concernant 
la validité de l’élection, en raison d’un vice de forme dû à 
l’adoption de nouveaux bulletins de vote de l’abbé Navas, reçus par la 
poste après l’ouverture du Chapitre, sans aucune signature ni lettre 
d’accompagnement, et sans que l’acceptation de ces nouveaux bulletins 
n’ait été soumise à l’acceptation du Chapitre.
  
L’abbé 
Pinzon se dit très étonné parce que dans les bulletins qu’il avait consignés 
apparaissait le nom de l’abbé Aulagnier, qui n’a obtenu aucune voix avec 
les nouveaux bulletins.
  
Au 
début de la session suivante du Chapitre, le mercredi 4 juillet 2012 à 9h, 
l’abbé Carusi conteste la validité de cette élection, appuyé par plusieurs 
capitulants, et demande de soumettre l’annulation de l’élection au vote du 
Chapitre pour vice de procédure : le vote concernant la demande de l’abbé 
Navas approuvait la prise en compte des bulletins « qu’il a émis et qu’il 
a communiqués par l’abbé Pínzon Vélez ». Or ceux qui ont été pris en 
compte sont d’autres bulletins, reçus par la poste dans l’après-midi. 
D’autre part, ces seconds bulletins ont été reçus par le Chapitre après 
son ouverture ; ils n’étaient accompagnés d’aucune lettre explicative, ni 
même d’une signature quelconque de l’abbé Navas. Suivent les discussions 
des capitulants. Tous interviennent un par un sur le sujet.
  
La 
séance est alors suspendue durant 20 minutes. Au retour, l’abbé Laguérie déclare 
quitter l’assemblée capitulaire, malgré les invitations à rester qui lui 
sont adressées, à cause de l’impossibilité de gouverner qu’il déclare évidente 
et en disant « je vous laisse détruire l’IBP, les nouveau chefs détruiront 
l’IBP, je ne peux pas gouverner cet Institut ». Il quitte ensuite l’assemblée. 
Suite aux phrases mentionnées, qui ont la saveur d’une démission, l’abbé 
Laguérie a aussi affirmé, juste en sortant, qu’il partait sans pour autant 
donner sa démission, puisqu’il venait d’être réélu ; or mise à 
part la contradiction de cette dernière phrase avec ce qu’il avait dit juste 
avant, et avec le fait constitué par son abandon du Chapitre, il faut souligner 
que cette éventuelle non-démission contradictoire regardait sa prétendue réélection 
du jour précédent : comme nous l’avons rappelé plus haut, il avait en effet 
démissionné le 3 juillet de son titre de Supérieur Général – comme le prévoyait 
l’ordonnance préparatoire du chapitre – titre qu’il avait reçu par décret 
de S. Em. le Card. Castrillon Hoyos. C’est en raison de cette démission 
formelle du 3 juillet que nous avons donc considéré que l’unique titre éventuel 
pouvant être revendiqué était celui lié à l’élection controversée du 3 
juillet, et non à un titre antérieur.
  
L’abbé 
Héry déclare à son tour quitter le Chapitre, pour raisons de santé, à cause 
de la difficulté à supporter les débats. Ce qu’il fait.
11 
h 55 : la session est suspendue par le Secrétaire du Chapitre
15 
h : ouverture de la session
Lettre de l’abbé Laguérie
Le 
P. Pocquet du Haut-Jussé, canoniste, lit une Lettre du Supérieur général, 
qui lui a été laissée à midi par M. l’abbé Laguérie. Celui-ci y annonce 
sa démission du Chapitre général et son refus à l’avance de toute 
responsabilité que lui confierait le Chapitre :
« Abbé Ph. Laguérie.Je démissionne de ce chapitre général (2-… juillet 2012). Je refuse à l’avance toute responsabilité qu’il déciderait de me confier.Fait à Courtalain, Mercredi 4 juillet 2012Abbé Philippe Laguérie, fondateur et sup. général »
Le 
Chapitre Général, étant l’autorité suprême de l’Institut, et constatant 
la présence des deux tiers des ayant droits – l’abbé Laguérie ayant démissionné 
de sa charge reçue du Card. Castrillon Hoyos et ayant paru aussi démissionner 
oralement et par le moyen de la lettre consignée au canoniste (éventuelle réélection) 
– établit de continuer ses activités, même après l’abandon des deux 
capitulants, les abbés Philippe Laguérie et Christophe Héry, pour le bien 
suprême de la société.
 
Le 
chapitre prend acte que, en plus des problèmes cités, la procédure 
d’admettre un vote par correspondance, si la pratique n’est pas prévue par 
les statuts, est contraire au canon 167.
Le 
chapitre exclut donc de faire recours à un vote par correspondance ou par délégation, 
en établissant que seuls les présents auront droit au suffrage.
Le 
Chapitre vote et approuve la motion suivante :
« Le Chapitre général considère comme nulle l’élection du Supérieur général qui a eu lieu le mardi 3 juillet, à cause d’un vice de forme ».
Le 
Chapitre informe la Commission Pontifical Ecclesia Dei ; il approuve la 
motion suivante :
« Le Chapitre général souhaiterait obtenir un avis de la Commission Ecclesia Dei, tant qu’il est en acte, avant de procéder à l’élection du Supérieur Général et de son Conseil ».
Le 
Chapitre informe donc la Commission Pontificale Ecclesia Dei de ce qui s’est 
passé et prévoit de renvoyer l’élection au lendemain à 15 h pour pouvoir 
laisser un espace de temps congru afin que la Commission puisse envoyer des 
conseils éventuels tant que le capitulants sont encore tous réunis (certains 
membres de l’Amérique Latine ayant déjà prévu leur billet de retour).
Texte 
de la communication envoyée le 4 juillet à la Commission :
« Mercredi 4 juillet 2012.Le Chapitre général de l’Institut du Bon Pasteur informe la Rev. Commission Ecclesia Dei que suite à l’invalidité de l’élection du 3 juillet 2012, il ne peut communiquer à la Rev. Commission les résultats de l’élection du Supérieur général avant le 5 juillet 2012.Le Chapitre informe aussi la Commission qu’au moment de la contestation de la validité de cette élection, l’abbé Philippe Laguérie s’est retiré dans des circonstances d’abandon du Chapitre. De la sorte, la Commission est informée des raisons pour lesquelles les résultats ne pourront lui parvenir qu’avec retard, et pourra aussi, si elle l’estime utile, nous communiquer quelque avis.Le Chapitre continuera à procéder selon l’ordre du jour, qui prévoit désormais l’élection pour le jeudi 5 juillet à 15h ».
Le 
matin suivant, le Chapitre vote et approuve la proposition suivante :
« Le Chapitre général autorise le Secrétaire du Chapitre à prendre contact immédiatement avec l’abbé Laguérie pour savoir s’il a une communication à faire au Chapitre ».
Le 
Secrétaire général prend contact avec l’abbé Laguérie, qui refuse de 
communiquer quoi que ce soit au Chapitre général.
  
A 
15 h, en qualité de Secrétaire je consulte les mails, après avoir téléphoné 
pour vérifier s’il n’y avait pas d’éventuelles indications de la 
Commission Pontificale, et l’on procède à l’élection du Supérieur Général.
  
Election 
du Supérieur général.
Nombre 
de capitulants présents : 9 votants.
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Roch Perrel : 
8 voix
Bulletin 
blanc : 1 voix
M. 
l’abbé Roch Perrel est élu supérieur général de l’Institut 
du Bon Pasteur, avec deux suffrages de plus par rapport à la parité du précédent 
scrutin, en obtenant les deux tiers des ayants droit, et les huit neuvièmes des 
présents. Il 
accepte la charge.
Election 
du premier conseiller, premier assistant et vicaire général.
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Paul Aulagnier : 8 voix
Abbé 
Yannick Vella : 1 voix
M. 
l’abbé Paul Aulagnier est élu premier conseiller, premier 
assistant et vicaire général de l’Institut du Bon Pasteur. Il 
accepte la charge.
Election 
du second conseiller, second assistant.
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Leszek Kròlikowski : 6 voix
Abbé 
Yannick Vella : 3 voix
M. 
l’abbé Leszek Kròlikowski est élu second conseiller, 
second assistant de l’Institut du Bon Pasteur.Il 
accepte la charge.
Election 
du troisième conseiller.
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Yannick Vella : 4 voix
Abbé 
Stefano Carusi : 4 voix
Abbé 
Louis-Numa Julien : 1 voix
Résultats 
du second tour :
Abbé 
Stefano Carusi : 5 voix
Abbé 
Yannick Vella : 4 voix
M. 
l’abbé Stefano Carusi est élu troisième conseiller de l’Institut 
du Bon Pasteur. Il 
accepte la charge.
Election 
du quatrième conseiller.
Résultats 
du premier tour :
Abbé 
Louis-Numa Julien : 
4 voix
Abbé 
Philippe Laguérie : 1 voix
Abbé 
Jose-Luis Pinzón Vélez : 1 voix
Abbé 
Yannick Vella : 1 voix
Abbé 
Vincent Baumann : 1 voix
Abbé 
Matthieu Raffray : 
1 voix
Résultats 
du second tour :
Abbé 
Louis-Numa Julien : 5 voix
Abbé 
Yannick Vella : 1 voix
Abbé 
Jose-Luis Pinzón Vélez : 1 voix
Abbé 
Vincent Baumann : 1 voix
M. 
l’abbé Louis-Numa Julien est élu quatrième conseiller de 
l’Institut du Bon Pasteur. Il 
accepte la charge.
Le 
Chapitre communique à la Commission :
« Le Chapitre général de l’Institut du Bon Pasteur communique à la Rev. Commission Ecclesia Dei l’élection du Supérieur général et des membres du Conseil général de l’Institut.
Sont élus :Supérieur général, M. l’abbé Roch Perrel ;
Premier assistant, M. l’abbé Paul Aulagnier ;
Deuxième assistant, M. l’abbé Leszek Krolikowski ;
Troisième conseiller, M. l’abbé Stefano Carusi ;
Quatrième conseiller, M. l’abbé Louis-Numa Julien.Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir l’expression de notre dévotion filiale,
Le Chapitre général de l’Institut du Bon Pasteur, réuni à Courtalain, le 5 juillet 2012 ».
Une 
fois le Chapitre terminé, tous les membres reçoivent alors la lettre que 
l’abbé Laguérie avait envoyée pour faire des propositions de “possibilité 
de conciliation” (voir annexe), 
dans lesquelles entre autre il déconseillait de faire un recours à cette 
Commission pour les raisons qu’il expose, et dont vous pouvez prendre 
connaissance dans l’annexe, écrite par l’abbé Laguérie.
  
Ayant 
ainsi informé la Rev. Commission des faits et des éléments en cause, en 
particulier le fait de la démission formelle de M. l’abbé Laguérie de ses 
charges antérieures à l’élection controversée, nous pensons que seront 
clairs aux yeux de la Commission, au vu des faits présentés, les motifs qui 
nous ont conduits à estimer ne pas pouvoir procéder d’une autre manière que 
ce que nous avons fait.
  
Nous 
restons en l’attente confiante de vos communications et de l’envoi direct 
des documents qui concernent l’IBP, n’ayant toujours pas pu en faire de 
lecture directe, ni voir avec certitude les originaux.
Avec 
nos prières dévotes à la Très Sainte Vierge Marie, Mater Ecclesiæ, et avec 
observance.
Don Leszek Krolikowski, Secrétaire 
du Chapitre de l’Institut du Bon Pasteur
Lettre ouverte à M. l'abbé Philippe Laguérie
Courtalain, le 21 septembre 2012
Cher 
m. l’abbé Philippe Laguérie, Supérieur Générale (émérite) du Bon 
Pasteur,
Votre comportement nous désole de plus en plus, vous 
venez au séminaire pour enlever par écrit les droits électoraux actifs et 
passifs à monsieur l’abbé Perrel, votre concurrent, et vous dites que vous 
cherchez la paix. Depuis longtemps je voulais répliquer, mais j’ai attendu, 
pour ne pas fermer la porte à la possibilité des signes de paix et de bon 
sens, maintenant cependant vous avez passé toutes les limites de l’humaine 
tolérance. Fecerunt desertum et appellaverunt pacem.
  
Et 
maintenant vous attaquez encore le séminaire, en disant qu’il « s’oppose 
à Rome », voilà votre unique argument en ces semaines, celui qui sert le 
plus vos intérêts personnels.
Votre hilarante déclaration d’ hyper-romanité
Vous 
avez écrit un incroyable « communiqué des fondateurs». Voilà celui qui 
se vantait jusqu’à hier de l’occupation de S. Germain l’Auxerrois et de 
ses attaques contre la « Rome moderniste », en compagnie du grand 
instigateur des Sacres de 1988, signer un document si onctueusement servile, 
qu’à Rome aussi on aura dû faire effort pour ne pas rire. Personnellement, 
je vous l’avoue, je n’y suis pas arrivé, j’ai ri, je l’admets. Ne me 
punissez pas davantage pour cela, déjà vous m’avez nommé (de quel droit ?) 
au Centre Saint Paul, qui - si je ne me trompe pas - est ce centre culturel Rue 
S. Joseph, sans doute érigé et toujours géré dans le plus grand respect du 
droit ecclésiastique positif, qui vous est devenu si cher d’un coup. Ce 
Centre que vous vouliez rayer de la carte - avec son dirigeant - en juin dernier 
et que l’économe général voulait exclure de la cultuelle parce que non érigée 
canoniquement . Rappelez-vous…messieurs les abbés…à vos propos colériques 
et passionnés  il fut répondu que ce n’était pas honnête - malgré 
tout - de se débarrasser ainsi du Centre de S. Paul après l’avoir longtemps 
utilisé. Mais depuis vous avez fait la paix…Déjà l’Evangile nous parle 
d’amitiés qui se recomposent vite…c’était un Vendredi Saint, le temps de 
traverser Jérusalem et l’amitié était refaite. 
  
Par 
ce texte (…) vous vous autoproclamez, en compagnie d’autres hyper-romains - 
il n’y a qu’à lire leur histoire - « interprète authentique » 
des Statuts. Vous vous présumez aussi de la signature d’un autre « fondateur-interprète » : 
il est sorti de l’IBP en claquant la porte.  Que depuis le diocèse de 
Toulon on puisse « interpréter authentiquement » les Statuts de 
l’IBP, vraiment je n’y  aurais jamais songé.
  
M. 
l’abbé, donnez-nous la liste de ces « interprètes-fondateurs », 
parce qu’elle est à géométrie variable : vos rapports turbulents avec 
l’abbé Prieur ont déterminé sa disparition de la liste en question. 
Dites-nous aussi jusqu’à quand on peut rester « fondateur-interprète », 
serait-ce une charge à vie même si on quitte l’IBP ? Si demain un 
« fondateur-interprète » avait à partir de l’IBP, faudra-t-il 
qu’on lui demande toujours avis aux sujets des Statuts, en suivant ses évolutions 
doctrinales ? Ne serait-ce pas là un immanentisme doctrinal moderniste, au pire 
sens de la « tradition vivante » et changeante aux différentes époques…et, 
avouons-le, selon l’utilité du moment ?
  
Pardonnez-moi 
M. l’abbé, mais je ne vois aucune cohérence dans l’ « interprétation 
authentique » de l’abbé Aulagnier sur le Novus Ordo, appelé 
« Messe de Luther » dans les publications de son site, et 
les évolutions liturgico-doctrinales de l’autre « interprète-fondateur », 
m. l’abbé de Tarnouarn, sur le site duquel on peut lire ce titre : 
« Mais si l'on préfère présomptueusement et témérairement un rite 
particulier à l'unité et à la paix, fût-on personnellement bon, saint et 
digne d'éloges, on mérite pourtant condamnation ». Sur la 
conciliation des deux positions contradictoires je vous laisse, sans trop 
d’espoir, unique « interprète authentique » : si au lieu de 
vous remplir la bouche de « Rome », « Rome », « Rome » 
vous vouliez bien nous dire laquelle de ces deux positions correspond à votre 
pensée je vous serais redevable.
  
Est-ce 
bien la signature de l’abbé Aulagnier celle qu’on lit ? Est-ce bien le 
même qui appelait encore récemment l’accordiste Dom Gérard « race de 
Juda » ? Iam parce sepulto. L’abbé Aulagnier est-ce bien 
le dernier prêtre qui a rejoint le Bon Pasteur, à savoir en novembre 2011 ? 
Il s’agit bien de celui qui, avant cette date récente écrivait encore sur 
internet qu’il était « membre de la FSSPX » ? Et si l’autorité 
compte plus que la vérité, que faisiez-vous à la FSSPX qui a résisté à la 
suprême autorité de l’Eglise ? S’agit-il bien de celui qui encore en 
juin 2011 (!) disait : «tout en ayant aidé la fondation, je 
ne veux pas m’incardiner à l’IBP parce que si la FSSPX fait un accord je 
rentre chez eux. L’IBP est instable et ne me donne aucune confiance à cause 
des abbés Laguérie et Tarnouarn » ? Au point que les 
professeurs du séminaire - qui, ne serait-ce que par honnêteté envers les séminaristes, 
l’avaient déjà assumé ce « risque » de s’incardiner - lui ont 
fait remarquer qu’une société de vie sacerdotale n’est pas à identifier 
avec la personne de son supérieur pro tempore.
  
L’abbé 
Aulagnier qui, en 1988, refusant toute  proposition du Cal Ratzinger, 
disait : « A Rome, on a une pensée théologique et philosophique 
contraire à la pensée de l'Église. J'ai peur de cet accord; je crains la ruse 
du démon, de l'ennemi. (…) Je crains le Bureau romain. ''J'adhère à la Rome 
catholique, je refuse la Rome moderniste", qui risque d'être le Léviathan 
qui nous dévore », est-ce la même personne qui nous parle 
maintenant si onctueusement de « Rome », « Rome », 
« Rome » et de fidélité absolue au droit positif ? Tout cela 
fait rire le monde entier…et les fonctionnaires romains peut-être aussi. Lui, 
qui pour éviter les risques d’une fondation est rentré au Bon Pasteur il y a 
seulement quelques mois - juste à temps pour voter au Chapitre - c’est assez 
ridicule.
  
Et 
je passe sur l’aussi hilarante auto-citation de l’abbé Laguérie - Cicero 
pro domo sua, encore du personnalisme exacerbé de l’autorité - devenu 
« herméneute unique et authentique des Statuts ». Encore de l’auto-proclamation.  
Nous avons compris, n’insistez pas.
  
La 
mesure est comble, et je réplique donc après avoir attendu très longtemps, 
obligé désormais non pas à cause de votre acharnement à mon égard, mais 
parce que je dois prendre acte de votre prétendue et ridicule épuration à 
l’encontre de votre concurrent de ce matin ; parce que vous vous obstinez 
dans cette ligne destructrice. L’ancien héritage jacobin des fondateurs 
revient avec les listes de proscription qui sont déjà affichées : moi-même, 
très « canoniquement » nommé dans une maison qui « canoniquement » 
n’existe pas ; l’abbé Perrel « déclaré » inéligible, 
parce qu’il n’acquiesce pas à vos prétentions et menacé d’autres 
punitions. Robespierre docet. Et je ne peux pas croire que Rome 
soutienne des procédés pareils, comme vous le laissez entendre.
Le déroulement du Chapitre
Je 
réplique donc publiquement que monsieur l’abbé Philippe Laguérie a été 
refusé deux fois par notre société : la deuxième fois par l’élection 
de l’abbé Perrel avec 8 voix sur 9 présents (c'est-à-dire les deux tiers 
des ayants droit) ; mais refusé déjà dans la première votation, dans 
laquelle, même en ayant tout fait pour récolter les voix de la dernière 
heure, l’abbé Laguérie est arrivé à la parité au troisième scrutin (six 
à six avec l’abbé Perrel, donc présumée élection par ancienneté). Mais 
précisons que pour arriver à parité il a fallu ajouter comme électeur 
l’abbé Aulagnier, vite incardiné quelques mois auparavant ; sans parler 
de la trouvaille du bulletin : d’abord on nous fait voter pour que les 
votes de l’abbé Navas, détenus l’abbé Pinzon, soient admis et le Chapitre 
accepte, mais pour se retrouver ensuite face à l’arrivée d’un autre 
enveloppe par la poste que vous faites substituer aux précédents sans aucune 
votation, alors que ce même abbé Laguérie présidait les discussions du 
Chapitre - en même temps juge et partie - et avec l’aval du canoniste indiqué 
à l’époque par vous-même et approuvé par Mgr Pozzo dans sa lettre. Ce même 
bulletin que Rome déclare illégitime, étant un procédé canoniquement 
inadmissible, selon les papiers que vous-mêmes faites circuler.
  
Ce 
bulletin, après être arrivé sans aucune lettre ni signature, et contenant 
quatre feuilles avec nominatif alors qu’il n’y avait que trois scrutins, étant 
passé d’une poche à l’autre du canoniste (!) - qui en d’autres domaines, 
il faut le dire, a montré mieux maîtriser le droit canon - aurait permis une 
apparente parité ; alors que son acceptation était proposée - en évident 
conflit d’intérêts - par celui qui était juge et partie. Le Chapitre a 
ensuite déclaré la nullité d’un acte illicite, en informant le Saint Siège 
avant de procéder à nouvelle élection. Et à présent le décret romain du 18 
juillet semble lui aussi, en répétant presque mot à mot ce que le Chapitre 
avait constaté, déclarer nulle et non avenue votre élection illicite. Ce 
bulletin qui, avec l’inscription en dernière minute de l’abbé Aulagnier, 
vous a permis d’arriver à parité, est un bulletin illégitime et 
inutilisable.
  
N’oublions 
pas que votre premier irresponsable recours - mis sur internet avant d’être 
communiqué aux capitulants et aux membres de notre société, sans se soucier 
de ses dégâts - réclamait votre titre de Supérieur en raison de la validité 
de cette élection que le Chapitre n’aurait pas pu défaire. Non, ce n’est 
pas un acte du Chapitre, c’est un acte juridiquement nul et non avenu par vice 
de forme : cette votation illicite était non seulement contraire aux plus 
élémentaires normes de la justice, mais aussi au canon 167. Ce que nous vous 
avons dit - à vous et au canoniste qui avait oublié ce canon - pour qu’on 
procède à une autre élection. Election que vous auriez désormais perdu cinq 
à six et voilà que vous abandonnez le Chapitre, n’affabulez pas s’il vous 
plaît.  
  
Je 
suis obligé de dire que Rome « semble » confirmer ce jugement 
d’une évidente justesse porté par le Chapitre, parce que ce matin vous me 
montrez d’abord une photocopie, en me refusant l’original, et seulement 
suite à mon insistance vous me donnez un autre texte ; parce que 
l’ensemble des capitulants n’a pas encore vu ce décret, qui, le 18 juillet, 
vous aurait été envoyé (avec l’appellation de « m. l’abbé », 
mais peu importe), pour que vous le transmettiez aux capitulants. Transmettre 
aux capitulants - je le répète - et tout de suite, voilà ce que demande le 
Saint Siège.
  
Pendant 
un mois et demi ce texte ne nous est pas accessible, et on nous demande en même 
temps de nous y soumettre sans que nous le connaissions ! Vous vous moquez 
de qui, en parlant de désobéissance aux décrets ? Nihil volitum nisi 
praecognitum ; vous nous empêchez l’accès aux documents de Rome, 
et vous nous accusez de révolte. On voit bien votre respect des indications 
romaines et vos intentions cachées. A présent toute notice que j’ai de ce 
texte, m’est transmise par vous - juge et partie une fois de plus - et 
l’ensemble des capitulants n’a pas encore eu copie de toute la 
documentation. Où est-t-il votre compte-rendu des faits envoyé à Rome ? 
On ne connaît pas ce que vous avez raconté à Rome pour obtenir - chose assez 
singulière - un éventuel décret « inaudita altera parte ».
  
Et 
permettez cette remarque passagère : cher m. l’abbé, pour un Supérieur 
sortant être « élu par ancienneté » (et après ces manœuvres !) 
équivaut moralement à une défaite, cela n’aurait-il pas dû, sans 
multiplier les recours à internet et les recours canoniques, vous dissuader de 
chercher le pouvoir à tout prix ?
Votre abandon du Chapitre
L’issue 
des votations successives étant devenu claire - non seulement parce que vous 
auriez perdu cinq à six sans le « bulletin volant », mais aussi 
parce que cet acte illicite avait dégouté les présents, qui ont voté au 
nombre de 8 sur 9 l’abbé Perrel par la suite - vous abandonnez le Chapitre. 
Vous abandonnez le Chapitre, avant tout choix et toute votation, dès que vous 
voyez l’ambiance devenue défavorable à votre réélection.
  
Oh 
que c’est beau de voir un chef abandonner sa société, surtout quand celle-ci 
s’appelle « du Bon Pasteur »! De vous entendre dire : 
« je vous laisse détruire l’IBP, je ne peux pas vous gouverner, je vous 
laisse faire ». Mais là aussi vous ne maintenez pas votre parole et vous 
faites des déclarations internet. En vue de quel bien?
Avez-vous jamais cru à l’IBP ?
Vous 
avez été mis en minorité, la société ne vous a pas réélu. Un chef qui 
aime sa société dit « que je meure pour que le Bon Pasteur vive ». 
Un bon chef se retire en bon ordre en démontrant qu’il aime l’IBP, en 
montrant ainsi que la FSPPX avait tort lorsqu’elle disait que l’abbé Laguérie 
avait fondé l’IBP sans y croire, seulement parce qu’il ne savait plus où 
se refugier. En effet, vous vous rappelez monsieur l’abbé ? Vous nous 
disiez en conférence « je ne savais pas où aller et il fallait bien 
faire quelque chose ». Et récemment vous disiez encore dans un entretien 
avec Mgr Gaillot (!) que vous n’étiez pas pour que la FSSPX signe un accord. 
Mais alors, avez-vous cru à ce que vous avez fait ? Ou vraiment les seules 
circonstances vous ont conduit à écouter les propositions du Cal Castrillon, délégué 
par le Pape Benoit XVI, qui est peut-être plus que d’autres fondateur de cet 
Institut.
  
Vous 
vous souvenez quand vous nous disiez que vous ne renonciez pas au poste de curé 
de S. Eloi (malgré la nouvelle nomination) et que vous en aviez gardé la 
charge sur le papier, parce que, « si tout sautait », vous auriez 
gardé une place chaude ? Vous vous mettiez à l’abri en laissant votre 
troupeau aux intempéries ! Quel Pasteur ! Bel exemple de dévouement. 
Et maintenant pour vous sauver vous-même, vous faites des proclamations 
ultra-romaines sur la spécificité de l’IBP, mais en cachant sagement l’ 
« exclusive », dont vous ne parlez plus depuis un certain temps, et 
la « critique constructive », opportunément occultée aussi depuis 
un an environ, comme à la conférence de juin dernier, qui a scandalisé tous 
les séminaristes (moi je n’y était pas, parce que je connaissais le refrain 
depuis le 20 juillet 2011, je l’avais entendu dans le bureau de Mgr Pozzo. 
Vous vous souvenez ?). 
  
D’autres 
ont cru au Bon Pasteur et y croient fermement, parce qu’ils ne se 
reconnaissaient pas dans la FSSPX ni dans la FSSP, en raison de l’idéal 
qu’ils avaient.
  
Vous 
vous souvenez de ce soir du 3 juillet, après votre apparente réélection, 
quand on cherchait à me faire taire sur l’irrégularité du bulletin ? 
Vous me parliez de mon éventuel poste de conseiller, d’assistant même. Et là 
vous n’arrêtiez pas de tisser les éloges de ma personne. Si j’avais accepté 
vous seriez maintenant Supérieur et moi assistant. Je n’ai pas accepté et 
maintenant vous me traitez de tous les noms, après les flatteries adulatrices 
de ce soir-là.
Et maintenant à nouveau « Supérieur Général »
Et 
maintenant vous nous dites être Supérieur Général « au dire de tous 
les canonistes ». Dites-nous où vous trouvez tous ces canonistes toujours 
d’accord avec vous, ou sinon citez les canons et la jurisprudence, sinon la 
justice. Ils étaient tous d’accord quand vous étiez incontestablement élu 
au premier tour. Ils étaient tous d’accord quand vous deveniez en juillet 
« Délégué Apostolique »  (là aussi, leur connaissance du 
droit semble un peu désuète…) et maintenant vous redevenez « Supérieur 
Général » par décret du Cal Castrillon de 2006, charge de laquelle vous 
avez formellement démissionné le 3 juillet, comme vous a justement signifié  
l’abbé Raffray.
  
Comprenez 
notre hésitation à reconnaître toutes vos variations, le droit n’étant pas 
- selon vos propres mots - une « peau de lapin » qu’on tirerait 
dans tous les sens. 
Quelle cohérence?
A 
Rome aussi on doit rire en lisant vos serviles déclarations d’amour à toute 
autorité ecclésiastique et à tout droit ecclésiastique positif. Le curé 
incontrôlable de Saint Nicolas du Chardonnet, à coté de « l’homme 
des Sacres de 1988 » et de l’abbé de Tarnouarn, celui de « Vatican 
II et l’Evangile », celui dans le site duquel on écrit « si l'on 
préfère présomptueusement et témérairement un rite particulier à l'unité 
et à la paix, fût-on personnellement bon, saint et digne d'éloges, on mérite 
pourtant condamnation », et qui doit être un homonyme de celui qui, 
à Notre Dame de Vignemont le 4 juin 2011, donnait la communion en cotta et étole 
à un mariage probablement invalide, pendant la messe d’un sédévacantiste 
(un vrai cette fois…), douteusement ordonné et qui déclare Benoit XVI 
(pardon, « l’abbé Ratzinger ») être un imposteur hérétique. A 
propos, quel Supérieur d’un Institut de droit pontifical dirigeait la chorale 
de ce même « mariage » sédévacantiste ? Comment peut-on 
faire une chose pareille ? « Il faut tirer les conséquences d’un 
accord avec Rome », pontifiez-vous sans rougir dans votre récente 
proclamation. Medice cura teipsum. Voilà les leçons d’obédience 
romaine et d’ecclésialité que vous avez donné à votre société. 
S’agit-il de la même personne qui a tourné sa veste pour garder le pouvoir ?  
Croyez-vous vraiment qu’à Rome on va penser que vous êtes devenu un docile 
agneau qui ne boit que l’eau du Tibre et du vin Château-Gandolphe?
  
Cher 
Monsieur l’abbé, vous changez souvent d’idée. Où sont-elles les phrases 
conquérantes (et fort peu « ecclésiales ») que nous tous avons 
entendu au Chapitre, en campagne électorale : « et maintenant on va 
s’installer partout même sans la permission des évêques » ? Cela 
aussi  vous l’avez relaté à Rome? Où est la romanité ? Et le 
respect du droit et de la divine constitution de l’Eglise ? (…) Sans 
multiplier les exemples, que votre installation à Poitiers en siège vacant 
suffise, ce qui nous a valu la compréhensible réprobation de tout l’épiscopat 
français - comme S. Em. le Cal Ricard nous l’a rappelé maintes fois en 
visite canonique.
  
L’IBP 
doit respecter la constitution de l’Eglise et poursuivre sa bataille 
liturgique et doctrinale et non, au contraire, braver la juridiction des évêques 
et céder, comme je le dirais plus bas, sur sa raison d’être et ses spécificités. 
Voilà notre service à l’Eglise au-delà des déclarations d’amour intéressées 
des « interprètes-fondateurs».
  
Est-ce 
le même abbé Laguérie, activement présent au « mariage » sédévacantiste, 
celui qui envoie un mail (23 mars 2012, 10 h 52) à ses prêtres, en les 
invitant à accepter les conseil de Mgr Pozzo d’enlever l’« exclusive » 
et convertir la « critique constructive » en se contentant de 
l’herméneutique de continuité et rien de plus ? Est-ce le même ? 
Quel est le vrai Laguérie ? Vous avez appelé par écrit ces demandes de 
Mgr Pozzo à l’IBP une « Bonne Providence » (!) pour tous. On ne 
pouvait même plus écrire librement « Le rite propre et l’herméneutique 
de continuité sont-ils suffisant ?». Mgr Pozzo en demande la censure 
(vous m’écrivez) et vous exécutez. Et dans ce mail collectif que je viens de 
citer vous avouez sans gêne que ce texte de Mgr Pozzo a accueilli ce que vous 
aviez vous-même proposé ( !), et vous concluez le mail avec une éloge de 
la nouvelle conquête : le « proprie » à la place de l’ « exclusive » ! 
Et je m’arrête pour des raisons de place, sans citer vos propos aux prêtres 
présents dans l’après-midi du 2 février dernier. Décidément vous ne 
manquiez pas de culot et vous continuez à en avoir.  
Vos contradictions
Un 
jour vos éloge de la Commission Ecclesia Dei dépassent la flatterie (enlever 
l’ « exclusive » serait une « Bonne Providence » ( 
!),  le lendemain vous nous écrivez au sujet d’Ecclesia Dei, en nous 
disant qu’il faut être uni contre « nos communs ennemi » (relisez 
votre Lettre au Chapitre, après votre abandon). Combien de foi changez-vous 
d’avis en passant d’un extrême à l’autre ? Ou vous changez 
simplement de registre selon l’interlocuteur ? Où est-il le commun dénominateur 
de vos actions, à part votre pouvoir personnel ? Quelle crédibilité 
fournissez-vous non seulement à nous, mais à la Commission elle-même, 
qu’aujourd’hui vous encensez et qu’hier vous méprisiez par écrit.
  
Ou 
plutôt vous n’aimez que vous-même (et quelques proches) et vous êtes prêt 
à tout, pourvu que le chef soit vous. Pouvons-nous rester avec un chef disposé 
à tout pourvu que son pouvoir personnel soit sauvé ? Ne faisons pas rire 
sur notre dos. Mais il y en a eu à l’IBP pour y croire, et qui y croient 
encore. Vous, vous n’y avez jamais cru, sinon vous n’agiriez pas ainsi.
  
Comment 
disait-il l’abbé Aulagnier au sujet de Dom Gerard ? « Race de Juda » ? 
Espérons seulement, chers abbés, que vous soyez aveuglés au point de ne pas 
voir chez vous ce vous condamniez chez les autres… à moins que tout ne 
devienne licite, pourvu que ce soit vous qui le fassiez.
  
Cher 
M. l’abbé Laguérie, vous n’êtes pas Superieur Général, vous avez donné 
les démissions le 3 juillet, et en outre, le 8 septembre vous avez perdu le 
titre coloré que le décret du Cal Castrillon vous permettait. Deux fois la 
société vous a refusé, deux fois, démontrez que vous méritez de l’estime 
par ailleurs. Vous voulez le pouvoir à tout prix, vous avez fait venir un 
bulletin invalide, vous avez vite fait venir l’abbé Aulagnier parmi les électeurs, 
donc de votes vous n’en avez eu que quatre…et, si on enlève le votre, ça 
fait trois ! Bref la société vous a refusé comme chef, à quoi sert tout 
ce que vous faites à présent ?
  
Un 
chef en minorité qui ne veut pas abandonner le pouvoir sera conditionnable, à 
cause de la nécessité qu’il aura de recourir continuellement à une aide de 
l’extérieur. Vous êtes pour certains le candidat idéal, même si un jour 
vous serez jeté après avoir été utilisé, comme ces pauvres femmes, qu’on 
utilise une fois et dont après on se débarrasse. C’est ce qu’il faut pour 
ceux qui voudraient diriger le Bon Pasteur par une marionnette…nous n’avons 
pas besoin d’un commissaire…même en faisant abstraction de tous les prêtres 
qu’aujourd’hui ne sont pas à l’IBP, mais qui sont intéressés, et qui 
disent qu’ils ne viendront pas chez nous tant que l’abbé Laguérie restera 
le chef. Résignez-vous à abandonner le pouvoir d’une société qui vous a 
refusé, sinon vous démontrerez qu’ils avaient raison lorsqu’ils disaient 
que vous vous en fichiez de l’IBP et que vous ne cherchiez qu’une niche et 
le pouvoir.
  
Si 
vous n’êtes pas complètement aveuglé par l’esprit des ténèbres, si la 
Providence vous donne un moment de lucidité profitez-en, avant qu’Elle ne 
vous l’enlève. Il ne faut pas que vous passiez à l’histoire comme « le 
Juda » qui a livré l’IBP, pensez à autre chose.
  
Je 
vous ai déjà dit tout cela en privé, je ne voulais pas le dire à l’extérieur, 
mais désormais vous m’y obligez. Concluez bien ce qui a si mal commencé. 
Combien de fois nous vous avons défendu avec force contre les attaques, vous 
avez été notre Supérieur, avec courage parfois, mais tout cela ne fait 
qu’augmenter ma désolation pour votre action à présent.
Comme à la Fraternité Saint Pierre en 2000 ?
Pensez 
aussi à cette éventualité : n’arriverait-il pas par hasard (de façon 
plus masquée) ce qui est arrivé en 2000 au Chapitre de la Fraternité Saint 
Pierre ? De cette Fraternité qui maintenant, selon vous, les cinq 
« signataires » du Communiqué, est arrivée à défendre, sans précision 
et servilement, la liberté religieuse et à ne plus faire aucune bataille 
doctrinale, pour la joie de la FSSPX, qui appelle traîtres tous « les Instituts 
Ecclesia Dei » ? Ne nous trouverions-nous pas, par hasard, devant une 
situation analogue? 
Et 
si quelqu’un d’autre pense - comme il l’a clairement dit en privé - que céder 
sur l’«exclusive» et sur la « critique constructive » 
est la meilleure voie pour faciliter le développement de l’IBP, comme on 
l’a entendu au téléphone et par oral, alors qu’il le dise de manière 
ouverte, mais non pas avec de telles «magouilles».
  
Le 
Bon Pasteur a besoin d’un chef qui ne soit pas conditionnable, sous aucun 
point de vue. Quelle tristesse de voir que vous ne vous en rendez pas compte 
tout seul ! Et gardez-vous de l’esprit mauvais : vous ne ressemblez 
pas au Bon Pasteur qui donne la vie pour les siens. Vous ressemblez au contraire 
de Jésus Christ : que notre œuvre soit détruite, pourvu que mon pouvoir 
soit sauvé. Vous ressemblez au contraire du Bon Pasteur, démontrez que vous êtes 
un homme, un chrétien, un homme d’honneur, en démontrant avec les faits que 
tout cela n’est pas vrai, au lieu de vous auto-citer et de faire des manœuvres 
pour avoir les voix que vous n’auriez pas eu au début, en démontrant ainsi 
que le jugement que la FSSPX portait sur vous était faux. Démontrez-le, mais démontrez-le 
avec des faits !
  
Je 
vous ai dit toutes ces choses en privé et plusieurs fois, ce qui a causé votre 
ressentiment acharné et personnel ; je vous les redis cette fois 
publiquement suite à votre obstination suicidaire, parce qu’il y a encore une 
lueur d’espoir que vous ouvriez les yeux sur le mal que vous avait fait à 
notre Institut et je supplie la Mère du Bon Pasteur de nous préserver de 
l’aveuglement dans le service loyal de Son Fils.
  
Don 
Stefano Carusi
