SOURCE - Thomas Audet - Stageiritès - 26 octobre 2012
Voici une histoire qui devrait témoigner d’un certain manque de discernement chez le Supérieur Général de la FSSPX. Cet évènement qui se produisit en 1995 est tout à fait avéré puisqu’il est en partie consigné dans le numéro 60 de Cor Unum, le bulletin interne (et confidentiel) de la FSSPX.
Voici une histoire qui devrait témoigner d’un certain manque de discernement chez le Supérieur Général de la FSSPX. Cet évènement qui se produisit en 1995 est tout à fait avéré puisqu’il est en partie consigné dans le numéro 60 de Cor Unum, le bulletin interne (et confidentiel) de la FSSPX.
Il y avait alors en Suisse une "âme privilégiée" qui prétendait avoir
des liens avec le Ciel. Elle consigna ses « écrits spirituels » pendant
de longues années, entre 1947 et 1969. Elle écrivit des centaines et
des centaines de pages après avoir fondé, soi-disant inspirée par le
Saint-Esprit, "Les Foyers du Christ-Prêtre". C’est M. l’abbé Lovey qui
l’introduisit auprès de Mgr Fellay après qu’il eût découvert cette
"messagère du Ciel" en 1995. Et Mgr Fellay en fut ébloui comme on peut
le voir dans ses propos du numéro 60 de Cor Unum. Sans autres
investigations et se basant uniquement sur sa propre intuition, le
Supérieur Général accueillit cette "belle œuvre" en ces termes :
« L’œuvre qui est présentée ici, bien que relevant de l’ordre de la révélation privée, cadre parfaitement avec nos statuts, et aussi le combat actuel. […] Il y a quelque chose de rébarbatif en surface, mais pour peu qu’on se donne le temps de gratter un peu jaillit un trésor de grâce, nous en sommes le témoin. Revêtue en plusieurs de ses parties du sceau de l’Eglise, elle nous paraît revêtue de suffisamment d’authenticité pour que nous n’hésitions pas, en tant que Supérieur Général, à accepter avec gratitude le don qui nous est offert et à vous livrer ici l’avant-goût de ce trésor. » (Suppl. Au n° 60 de Cor Unum)
Par cet acte, Mgr Fellay désirait donner une toute autre orientation à
la spiritualité de la FSSPX, que celle voulue par le Fondateur
Monseigneur Marcel Lefebvre. Il est ainsi notable qu’objectivement le
Supérieur Général était alors tout à fait fasciné par cet étrange personnage au point de vouloir impacter dans sa spiritualité toute la FSSPX et tous ses confrères.
Cependant, l’invraisemblable supercherie fut découverte par deux
prêtres, Messieurs les abbés Ortiz et Joly qui, sans prévenir la
"prophétesse", lui rendirent visite, et la trouvèrent avec stupeur dans
une position des plus déroutante pour une sainte âme privilégiée des
commerces du Ciel : elle était en effet "pieusement" installée, en
pantalon "jeans", cigarette à la bouche, devant son poste de télévision
allumé (l’histoire ne nous dit pas quel était le programme visionné).
Le scandale fut révélé et Mgr Fellay en fut quelque peu ridiculisé.
Celui-ci tenta d’étouffer l’affaire en limogeant l’abbé Lovey, qui lui
avait fait rencontrer la "dame", mais qui fut bien vite réintégré par la
suite.
Conclusion : Sans vouloir polémiquer outre mesure sur ce qui
est somme toute une "vieille histoire", il nous paraissait important de
proposer cette relation de fait aux vues des accusations alléguées pour
justifier l’exclusion de Monseigneur Williamson (notamment son affection
pour un auteur mis à l’index : Maria Valtotra, ce qui est explicitement
écrit dans la circulaire de M. l’abbé Thouvenot du 22 octobre 2012).
Cette histoire permet d’éclairer d’un jour plus objectif l’étude de la
présente "crise" de la FSSPX… Rappelons encore que Mgr Fellay répondait
aux objections des trois autres évêques contre l’accord pratique en leur
écrivant que ceux-ci manquaient de surnaturel. Nous pourrions bien pointer là du doigt un des éléments majeur de la "crise" : un certain surnaturalisme détaché des fondements de la Prudence naturelle et surnaturelle, faisant fi du Réel rationnel et théologique.