SOURCE - Arsenius - original en portugais Spes 
santo Tomas -  version française par le blog "Avec l'Immaculée" - 2 octobre 2012
Première conversation imaginaire - Est-ce que c’est ce qui se passe actuellement ? C’est tout à fait possible!...
Deux cardinaux de la Curie romaine se promènent dans les 
jardins du Vatican. La conversation suivante s’engage : [ndlr : ursus = ours (en latin) ; vulpes = renard]
Cardinal Ursus : Votre Éminence sait-elle que Williamson a recommencé à 
voyager dans le monde et qu’il a été récemment au Brésil, où il a conféré 
près de 100 confirmations ? Il a publiquement prêché plusieurs fois dans différentes 
régions de ce vaste pays…
Cardinal Vulpes : Je sais.
Cardinal Ursus : Ce Williamson doit être expulsé de la Fraternité Saint-Pie X 
!
Cardinal Vulpes : Williamson ne peut pas être expulsé !
Cardinal Ursus : Pourquoi pas ?
Cardinal Vulpes : Parce que sinon il va tout recommencer ...
Cardinal Ursus : Quoi ?
Cardinal Vulpes : les sacres, les ordinations, les séminaires ... Nous serons 
de retour à la case départ. Il va recommencer tout le travail du vieux 
Lefebvre…
Cardinal Ursus : Si Williamson le fait, tout le monde le considérera comme 
rebelle, il finira par être excommunié de nouveau, et presque personne ne le 
suivra dans cette tentative stupide de rester loin de nous.
Cardinal Vulpes : Le problème est que ce maudit peuple a une stupide admiration 
pour Lefebvre, et Williamson prouve par "A + B" qu'il suit pleinement 
tout ce que le vieux Lefebvre a dit.
Cardinal Ursus : Attention, Éminence, l'expression «maudit» a été utilisée 
par les pharisiens pour désigner les disciples du Christ. Si les gens 
entendaient cela, ils pourraient être choqués.
Cardinal Vulpes : Rassurez-vous, Éminence, quand je parle en public, je mesure 
mes mots et je me présente comme le plus sympathique des hommes. 
Cardinal Ursus : Vraiment ce Williamson, avec ses articles sur Internet, est 
toujours à la tête de ceux qui se sont figés dans le passé.
Cardinal Vulpes : Cet internet ... Malheureusement, nos frères aînés n'ont 
pas encore le plein contrôle des moyens de communication...
Cardinal Ursus : Mais il y a une chose que je ne comprends pas : quand Benoît 
XVI est devenu évêque de Rome, il a souhaité régulariser la situation des 
traditionalistes et surtout celle de la Fraternité Saint Pie X, et maintenant 
voici qu’il appelle notre bien-aimé Müller à être Préfet de la Congrégation 
pour la Doctrine de la Foi, et tout le monde sait qu'il a des opinions 
personnelles que ces esprits racornis n’acceptent pas. En outre, on a imposé 
à la Fraternité des conditions de régularisation que, manifestement, elle ne 
pouvait accepter.
Cardinal Vulpes : Le pape Benoît XVI ne veut pas de réunification... Pour 
l'instant ... 
Cardinal Ursus : Expliquez-vous, Éminence.
Cardinal Vulpes : Quand un idiot a publié l'échange de lettres des évêques 
de la FSSPX, de nombreux « nigauds » se sont alarmés, en voyant que les 
choses étaient sur le point d'être conclues avec nous, et partout, une réaction 
a commencé. Si nous avions continué le processus de régularisation, nous en 
aurions perdu beaucoup d'entre eux, et nous aurions dû recommencer nos 
tentatives d’unité avec un groupe qui, cette fois, aurait été bien ancré 
dans la vieille méfiance que Lefebvre avait pour nous. Parce qu'il n'avait pas 
peur de nous appeler « bandits », « antichrists », et nos entreprises, il 
les nommait : « les manœuvres du serpent romain ». Par conséquent, il est nécessaire 
de laisser Fellay apprivoiser ces sauvages et faire en sorte que tout le monde 
ait confiance en lui. Il travaille bien. Bientôt les récalcitrants seront une 
minorité absolue et seront considérés par tous comme des rebelles et des révolutionnaires. 
Quand ce sera fait, nous céderons de nouveau à toutes les exigences de la 
Fraternité pour faire l’union, parce que tandis que ces gens croient au 
principe de contradiction, nous savons que c'est une illusion de la scolastique 
: pour nous il n'y a pas de contradiction, parce que tout est subjectif et tout 
évolue. Aujourd'hui, nous leur donnons tout ce que demain, peu à peu, quand 
nous verrons qu'ils sont en mesure de l'accepter, nous commencerons à exiger de 
plus en plus, pour les conformer à la nouvelle disposition des choses dans l'Église. 
Cardinal Ursus : Mais c'est machiavélique ... 
Cardinal Vulpes : Machiavel était un homme très capable ...
Cardinal Ursus : Parfois, je pense que ce n’est pas la peine de faire tant 
d’efforts pour gagner ce groupe : leur nombre est si petit ...
Cardinal Vulpes : Le problème est qu’ «il» nous a informés que ces 
quelques hommes sont un obstacle à son royaume.
Cardinal Ursus : Éminence ! 
Cardinal Vulpes : C'était un rêve! C’était un rêve que j'ai fait ! ...
Cardinal Ursus : Hum ... Mais j'ai entendu dire que Fellay a dit qu'il a été 
dupé et trompé par nous.
Cardinal Vulpes : Les mots n'ont pas la valeur des documents.
Cardinal Ursus : Mais Votre Éminence a l'espoir qu'un jour, ces 
"dinosaures" se conforment à notre idéal d'amour de l'homme 
par-dessus toutes choses ? Car nos frères séparés, en dépit du fait qu’ils 
n’acceptent pas le Pape comme chef, ont avec nous cette unité essentielle de 
pensée, tandis que les traditionalistes reconnaissent le pape comme chef de l'Église, 
mais ils s'accrochent encore à une théologie théocentrique, que les hommes 
aujourd'hui n'acceptent plus. 
Cardinal Vulpes : S'ils croient en notre intégrité, en notre honnêteté et 
que nous voulons mettre un terme aux maux de l'Église, le chemin est tracé 
pour un « changement de mentalité » progressif mais certain. Et ainsi, nous 
arriverons à l'unité de tous les peuples dans l’amour fraternel, à la 
liberté pour chacun d'exprimer ses convictions religieuses et à l'égalité 
des droits entre frères. Quelle perspective merveilleuse ... Qu'apparaisse dans 
le théâtre de ce monde un homme fort et compréhensif, qu'il arrive, avec un 
gouvernement mondial, à mettre en pratique, avec efficacité, par des lois 
humanitaires, cet idéal de notre coeur...
Deuxième conversation imaginaire - Est-ce que cela va se passer ? Qui sait ? ...
Mgr Williamson demande audience à Mgr Fellay : Au jour fixé, les deux sont 
face à face et échangent les mots suivants :
Mgr Williamson : Je suis venu ici, Excellence pour vous demander la permission 
de fonder une nouvelle congrégation religieuse.
Mgr Fellay : Excellence, vous êtes lié à la Fraternité par une promesse, et 
vous ne pouvez pas la briser. Il est également étrange que vous veniez me 
demander la permission, étant donné que vous avez souvent agi au mépris de 
mon autorité ...
Mgr Williamson : Quand il s'agit de questions d’ordre administratif, je n'évite 
pas l'autorité de Votre Excellence. Pour quitter une congrégation religieuse 
et en fonder une nouvelle, on doit normalement avoir la permission du supérieur. 
Quant à la promesse, Excellence, vous savez bien que s'il existe des motifs 
graves et suffisants, on peut en être dispensé.
Mgr Fellay : Plusieurs fois, je vous ai donné l’ordre explicite de suspendre 
vos articles en ligne, articles dans lesquels, Excellence, vous ne me respectez 
pas, vous ne m'avez pas obéi. C'est de la révolte et c’est un esprit de rébellion.
Mgr Williamson : Excellence, je suis un évêque de la sainte Église, et mon 
ministère épiscopal m'oblige à dénoncer les erreurs doctrinales, même si 
elles se rencontrent chez le pape ou chez mon Supérieur général.
Mgr Fellay : Vous avez commis un manquement grave contre la discipline en vous 
rendant au Brésil et en administrant la Confirmation sans mon autorisation.
Mgr Williamson : J'ai visité des amis et je ne me suis pas immiscé dans des 
lieux desservis par la Fraternité.
Mgr Fellay : Pourquoi voulez-vous fonder une nouvelle congrégation religieuse ? 
Il n’y a pas de motifs suffisants. La Fraternité continuera à se battre 
contre le modernisme et j’ai déclaré qu'il n'y aurait pas d'accord sans la 
conversion de Rome.
Mgr Williamson : Dieu veuille que cela se produise ! Dans ce cas, nous serons 
deux congrégations qui se battront dans le même sens, malgré certaines différences. 
C’est déjà le cas entre les dominicaines de Brignoles et de Fanjeaux. Mais 
je tiens à souligner que la déclaration que vous avez faite, Excellence, est 
sans valeur si elle n'est pas ratifiée par des documents clairs qui auront 
force de loi.
Mgr Fellay : Mettriez-vous en doute la sincérité de mes paroles ?
Mgr Williamson : Certaines de vos attitudes antérieures me permettent d'avoir 
le droit de me méfier. Et si vous voulez savoir pourquoi je vais fonder une 
nouvelle congrégation, c’est pour la mettre en pleine conformité avec les 
directives de Mgr Lefebvre, en particulier en ce qui concerne le statut 
juridique devant les autorités romaines : j'ai l'intention d'insérer dans les 
constitutions que nous continuerons à rester dans l’illégalité apparente 
tant que le pape ne reviendra pas à ce qu’ont cru tous les Papes antérieurs 
à Vatican II.
Mgr Fellay : Excellence, vous n'avez pas mon autorisation de partir dans ces 
aventures.
Mgr Williamson : Alors je vais devoir le faire sans autorisation, parce que 
celle-ci m’est refusée injustement et qu’il en va de la gloire de Dieu.
Mgr Fellay : Non ! Vous ne pouvez pas ! ... Vous ne pouvez pas faire ça ! ... 
(Larmes)
Mgr Williamson : Je vous quitte les yeux secs. J’ai déjà assez pleuré au vu 
de tout ce que les papes libéraux ont fait souffrir à la Sainte Eglise, ma mère.
