SOURCE - Le Barroux - Lettre aux Amis du Monastère - 8 décembre 2009
Sous la protection de Saint Joseph
Le 25 octobre dernier, à Sainte-Marie de La Garde, nous avons béni un oratoire dédié à saint Joseph. Nous avons voulu mettre le chantier sous sa protection, comme fit Dom Gérard au Barroux avec les saints Anges Gardiens. Protection efficace : le 20 avril 1980, un plancher de béton s’effondrait sur le futur dortoir où une réunion de chantier s’achevait deux minutes plus tôt. Sans la vigilance des saints Anges, nous aurions eu plusieurs morts. Dom Gérard écrivait alors : « Notre action de grâces monte au premier chef vers les saints Anges Gardiens, avec qui nous avons conclu un pacte spirituel. Dès le début des travaux, en effet, nous avons confié notre audacieuse entreprise à leur vigilance. Nous leur avons demandé deux choses : premièrement, qu’il n’y ait pas d’accident de personnes sur le chantier. Deuxièmement, qu’il n’y ait pas de blessure faite à la justice et à la charité. »
Trente ans après le pacte passé par Dom Gérard, c’est vers saint Joseph que nous nous tournons. Nous lui demandons sa protection toute spéciale pour la réussite du projet et afin que l’esprit monastique l’inspire tout entier. Que la clôture, la vie de prière, l’ascèse, la vie fraternelle et enfin le service mutuel soient comme l’âme de ces travaux. La vie monastique, la recherche de Dieu sont en effet au coeur de ce chantier. Dieu désire faire de nos âmes et de cette communauté un ciel sur la terre où Il puisse être consolé et servi comme il l’est au ciel par les anges. Le mur d’enceinte, l’église, les cellules, le cloître, le chapitre, les clochers et les ateliers sont tous au service de ce grand mystère que nos anciens appellent la vie intérieure. La statue du petit oratoire est une copie d’une oeuvre d’Henri Charlier. Elle est tout un programme pour la fondation. Saint Joseph apprend à marcher au petit Enfant-Jésus qui lui montre son Sacré-Coeur. L’artiste voulait sans doute rappeler que la grande révélation divine est toute contenue dans ce Coeur. Et ce que l’on ne voit pas sur la photo, c’est que le père adoptif cache derrière lui sa hache d’artisan pour ne pas effrayer le tout petit enfant. L’heure n’est pas encore venue pour lui de se soumettre à la dure loi du travail. Pour nos Frères elle est venue. Chez les bénédictins, travail rime avec prière (ora et labora !)
La journée du 25 octobre fut des plus charmantes : si ensoleillée et douce que nous avons ouvert les fenêtres pour réchauffer la maison. Ce fut une joie pour nous d’accueillir le vicaire général du diocèse, l’abbé Moran, envoyé par l’évêque, Monseigneur Herbreteau. Les maires des villages voisins nous ont honorés de leur présence : M. Moynié, maire de Saint-Pierre-de-Clairac, M. Pradines de Saint-Caprais-de-Lerm et M. Boueilh de Castelculier. La chapelle fut trop petite pour accueillir les voisins, les familles avec leurs nombreux enfants, et nos amis venus de Bordeaux, de Versailles et de Périgueux. C’est un encouragement de voir tant de personnes s’attacher à cette communauté et se montrer prêtes à l’aider pour mener à bien son chantier. Elle a besoin de l’aide de toutes les âmes de bonne volonté. Pour coordonner les efforts, nous avons décidé de nous faire aider de délégués locaux, baptisés du nom de « missionnaires de Sainte-Marie ». Ils organiseront notre venue dans les paroisses et les chapelles afin de collecter des fonds. Ce chantier, qui a besoin de la générosité de tous, peut réveiller des cœurs appesantis. Il veut être une occasion d’évangélisation et d’espérance. Un projet de monastère est porteur pour la mission.
N’oublions jamais ce que disait Jean XXIII aux trappistes au moment du Concile : « La vie contemplative ! Oh, qu’elle est précieuse aux yeux de Dieu ! Qu’elle est précieuse aux yeux de l’Église ! Par leur souffrance, par leur amour, par leur prière, les âmes contemplatives exercent en silence dans l’Église l’apostolat le plus universel et le plus fécond. » Au nom de toute la communauté, je vous souhaite une bonne et sainte année 2010, « sous la protection de saint Joseph ».
+ F. Louis-Marie, o. s. b.
abbé
Le 25 octobre dernier, à Sainte-Marie de La Garde, nous avons béni un oratoire dédié à saint Joseph. Nous avons voulu mettre le chantier sous sa protection, comme fit Dom Gérard au Barroux avec les saints Anges Gardiens. Protection efficace : le 20 avril 1980, un plancher de béton s’effondrait sur le futur dortoir où une réunion de chantier s’achevait deux minutes plus tôt. Sans la vigilance des saints Anges, nous aurions eu plusieurs morts. Dom Gérard écrivait alors : « Notre action de grâces monte au premier chef vers les saints Anges Gardiens, avec qui nous avons conclu un pacte spirituel. Dès le début des travaux, en effet, nous avons confié notre audacieuse entreprise à leur vigilance. Nous leur avons demandé deux choses : premièrement, qu’il n’y ait pas d’accident de personnes sur le chantier. Deuxièmement, qu’il n’y ait pas de blessure faite à la justice et à la charité. »
Trente ans après le pacte passé par Dom Gérard, c’est vers saint Joseph que nous nous tournons. Nous lui demandons sa protection toute spéciale pour la réussite du projet et afin que l’esprit monastique l’inspire tout entier. Que la clôture, la vie de prière, l’ascèse, la vie fraternelle et enfin le service mutuel soient comme l’âme de ces travaux. La vie monastique, la recherche de Dieu sont en effet au coeur de ce chantier. Dieu désire faire de nos âmes et de cette communauté un ciel sur la terre où Il puisse être consolé et servi comme il l’est au ciel par les anges. Le mur d’enceinte, l’église, les cellules, le cloître, le chapitre, les clochers et les ateliers sont tous au service de ce grand mystère que nos anciens appellent la vie intérieure. La statue du petit oratoire est une copie d’une oeuvre d’Henri Charlier. Elle est tout un programme pour la fondation. Saint Joseph apprend à marcher au petit Enfant-Jésus qui lui montre son Sacré-Coeur. L’artiste voulait sans doute rappeler que la grande révélation divine est toute contenue dans ce Coeur. Et ce que l’on ne voit pas sur la photo, c’est que le père adoptif cache derrière lui sa hache d’artisan pour ne pas effrayer le tout petit enfant. L’heure n’est pas encore venue pour lui de se soumettre à la dure loi du travail. Pour nos Frères elle est venue. Chez les bénédictins, travail rime avec prière (ora et labora !)
La journée du 25 octobre fut des plus charmantes : si ensoleillée et douce que nous avons ouvert les fenêtres pour réchauffer la maison. Ce fut une joie pour nous d’accueillir le vicaire général du diocèse, l’abbé Moran, envoyé par l’évêque, Monseigneur Herbreteau. Les maires des villages voisins nous ont honorés de leur présence : M. Moynié, maire de Saint-Pierre-de-Clairac, M. Pradines de Saint-Caprais-de-Lerm et M. Boueilh de Castelculier. La chapelle fut trop petite pour accueillir les voisins, les familles avec leurs nombreux enfants, et nos amis venus de Bordeaux, de Versailles et de Périgueux. C’est un encouragement de voir tant de personnes s’attacher à cette communauté et se montrer prêtes à l’aider pour mener à bien son chantier. Elle a besoin de l’aide de toutes les âmes de bonne volonté. Pour coordonner les efforts, nous avons décidé de nous faire aider de délégués locaux, baptisés du nom de « missionnaires de Sainte-Marie ». Ils organiseront notre venue dans les paroisses et les chapelles afin de collecter des fonds. Ce chantier, qui a besoin de la générosité de tous, peut réveiller des cœurs appesantis. Il veut être une occasion d’évangélisation et d’espérance. Un projet de monastère est porteur pour la mission.
N’oublions jamais ce que disait Jean XXIII aux trappistes au moment du Concile : « La vie contemplative ! Oh, qu’elle est précieuse aux yeux de Dieu ! Qu’elle est précieuse aux yeux de l’Église ! Par leur souffrance, par leur amour, par leur prière, les âmes contemplatives exercent en silence dans l’Église l’apostolat le plus universel et le plus fécond. » Au nom de toute la communauté, je vous souhaite une bonne et sainte année 2010, « sous la protection de saint Joseph ».
+ F. Louis-Marie, o. s. b.
abbé
