SOURCE - Enquête et Faits Divers - 16 Avril 2010
Interview de monsieur l'Abbé Xavier Beauvais. Retour sur l'altercation du 4 avril 2010 entre l'équipe de John-Paul Lepers et des fidèles venus célébrer les fêtes de Pâques en l'Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
"Le 4 avril 2010, sur le parvis de l'Église Saint-Nicolas du Chardonnet dans le 5eme arrondissement de Paris, John Paul Lepers et son équipe ont été victimes d'une agression alors qu'ils tentaient d'interviewer des fidèles de l'église traditionaliste. Interrogé par l'AFP, John-Paul Lepers a accusé l'abbé Xavier Beauvais de les avoir, lui et deux cameramen, "violemment bousculés" et d'avoir "déclenché les violences par ses gestes et paroles (...) même s'il n'a pas porté de coups". Le deuxième cameraman de l'équipe, Philippe Maréchal, a été frappé à la tête par un agresseur non identifié. En lui portant secours, les deux autres journalistes ont reçus plusieurs coup de poings au visage. Leurs blessures sont superficielles, une des cameras a été endommagée. L'équipe s'entretenait tranquillement avec des fidèles de la place de l'islam en France"
Tel est, sur la base du communiqué publié par John-Paul Lepers sur le site de la TéléLibre, le compte rendu monolithique livré au public par l'AFP, le JDD, Morandini.com et la totalité des médias officiels.
Monsieur l'Abbé Xavier Beauvais a aimablement accepté de revenir, pour Enquêtes et Faits Divers, sur les événements fâcheux qui ont entaché la célébration des fêtes de Pâques..
Interview
Enquêtes et Faits Divers: Monsieur l'Abbé, dans un communiqué publié sur le site de La TéléLibre, John Paul Lepers affirme avoir été victime d'une agression sur le parvis de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le dimanche 4 avril, "alors qu'il interviewait tranquillement quelques catholiques sur la question de l'islam en France". Quelle est votre version des faits ?
Monsieur l'Abbé Xavier Beauvais: En la fête de Pâques, dimanche 4 avril, fête la plus importante de l'Église catholique, fête de la résurrection de Jésus-Christ qui prouve sa divinité de manière éclatante et qui pour nous reste le gage de notre propre résurrection, un incident est venu ternir une après-midi radieuse avec sa joie pascale. Vers 16h30, un fidèle est venu me prévenir que des journalistes venaient de faire irruption sur le parvis. Là, depuis 3 ou 4 minutes, je suis allé tout de suite à leur rencontre, leur demandant simplement de quitter les lieux. Monsieur John-Paul Lepers et deux cameramen avaient garé ostensiblement leur camion sur le parvis, à quelques pas de l'entrée principale de l'église, un peu sur le côté (les photos prises en témoignent). En grandes lettres sur leur camion étaient inscrits ces mots en lettres rouges et noires: "Parlons de l'Islam". Il faut noter que je n'étais en rien informé de leur venue. L'intention était évidemment provocatrice. Monsieur Lepers prétendait donc interroger les fidèles croyant qu'ils auraient quelque chose à dire sur l'Islam. Ne voulant pas partir, j'ai donc saisi le micro de Monsieur Lepers et obstrué dans le même temps l'objectif d'un des cameramen sans aucune bousculade. Les témoins sont nombreux ! Le ton de leur part a monté. L'un des cameramen a été en effet pris à parti un peu violemment par un fidèle que j'ai d'ailleurs invité à plus de calme. Voyant que les choses tournaient mal, j'ai demandé à un jeune d'appeler la police qui est arrivée en quelques minutes. La réprobation du public – car l'arrivée de la police coïncide avec la sortie du concert l'orgue organisé à ce moment-là dans notre église - était totale. Après une bonne dizaine de minutes, la police s'est chargée de faire partir l'équipe journalistique du parvis.
E&FD: John Paul Lepers vous accuse d'avoir "violemment bousculé" un cameraman après avoir tenté de vous emparer du micro-perche. Vous auriez "déclenché l'agression par vos gestes et paroles". Plusieurs témoins affirment, au contraire, que vous n'avez pas même touché les journalistes présents sur le parvis. Selon les fidèles, les premières violences -verbales- furent le fait de monsieur Lepers, furieux que vous vous soyez opposé au tournage des interviews. Qu'en est-il de cette bousculade alléguée ?
X.B.: J'ai tenté non pas de m'emparer du micro-perche, mais d'empêcher toute interview. Pour cela j'ai tenu pendant un certain temps le micro. Je n'ai en aucun cas bousculé, pas même légèrement, le cameraman. De nombreux témoins de la scène pourraient en faire la preuve. En effet, je n'ai touché aucun journaliste. Monsieur John Paul Lepers veut jouer à la victime ; il a été plutôt l'agresseur responsable par son attitude provocatrice de quelques violences.
E&FD: Dans le contexte que vous venez de décrire, les coups portés par un fidèle de l'église Saint-Nicolas contre le cameraman dénommé Maréchal, n'étaient donc qu'une réponse à l'agressivité manifeste de monsieur Lepers à votre encontre ?
X.B.: Les coups portés par un jeune homme contre le cameraman étaient une réaction à l'agression des caméras et du micro, une réponse en effet à l'agressivité du groupe journalistique, une sorte de légitime défense, et un sentiment de protection du curé. Mettez-vous à la place des fidèles quand on commence à toucher à leur curé !
E&FD: Des fidèles affirment avoir aperçu aux abords de l'Église Saint Nicolas quelques jours avant le dimanche de Pâques, le député vert Sylvain Garel. S'agit-il d'une simple rumeur ou l'implication de ce personnage dans les opérations de repérage de l'église a-t-elle quelque crédibilité ?
X.B.: Quant à la présence de Sylvain Garel dans les parages de Saint-Nicolas, dans les jours précédant Pâques, je n'ai pas pu vérifier la chose. Elle m'a été rapportée par un fidèle que je n'ai pas pu revoir depuis. Monsieur Garel s'était illustré en décembre 2003, venu soutenir officiellement la prise de Saint-Nicolas par les sans-papiers. Il s'était aussi illustré en 2005 quand il s'en prit à la présence d'une statue de Notre-Dame d'Afrique à Saint-Nicolas. La hargne qu'il nourrit contre Saint-Nicolas pourrait très bien ne pas être étrangère à la provocation de Monsieur Lepers, mais cela reste à vérifier.
E&FD: Pour mettre fin aux discussions sur le déroulé des événements, donneriez-vous votre accord à la diffusion du film de l'agression, par exemple sur Internet, en terrain neutre ?
X.B.: Je dois faire une distinction quant à donner mon accord sur la diffusion des images de l'événement. Sur mon attitude je n'ai aucun problème; sur l'attitude de celui qui a donné quelques coups, je n'ai aucunement l'intention de le lâcher dans l'arène comme une proie facile à ceux qui se font une vocation de traîner dans la boue tout ce qui n'est pas de leur goût politiquement, socialement, moralement ou religieusement correct.
E&FD: Des agences de presse parisiennes ou des journalistes se sont-ils enquis de votre version des faits depuis la publication du communiqué du 4 avril sur le site de la TéléLibre ? (voir l'article du JDD en date du 6 avril 2010)
X.B.: Aucune agence parisienne, aucun journaliste, personne hors vous-même ne s'est enquis de la version des faits. Je n'ai reçu aucune demande.
E&FD: La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X envisage t-elle des suites juridiques à ces événements ?
X.B.: Je ne sais si mes supérieurs donneront des suites juridiques à cet événement. J'en doute, cela n'en vaut guère la peine et ce ne serait que donner publicité à un homme qui s'est fait vocation de provoquer.
Interview de monsieur l'Abbé Xavier Beauvais. Retour sur l'altercation du 4 avril 2010 entre l'équipe de John-Paul Lepers et des fidèles venus célébrer les fêtes de Pâques en l'Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
"Le 4 avril 2010, sur le parvis de l'Église Saint-Nicolas du Chardonnet dans le 5eme arrondissement de Paris, John Paul Lepers et son équipe ont été victimes d'une agression alors qu'ils tentaient d'interviewer des fidèles de l'église traditionaliste. Interrogé par l'AFP, John-Paul Lepers a accusé l'abbé Xavier Beauvais de les avoir, lui et deux cameramen, "violemment bousculés" et d'avoir "déclenché les violences par ses gestes et paroles (...) même s'il n'a pas porté de coups". Le deuxième cameraman de l'équipe, Philippe Maréchal, a été frappé à la tête par un agresseur non identifié. En lui portant secours, les deux autres journalistes ont reçus plusieurs coup de poings au visage. Leurs blessures sont superficielles, une des cameras a été endommagée. L'équipe s'entretenait tranquillement avec des fidèles de la place de l'islam en France"
Tel est, sur la base du communiqué publié par John-Paul Lepers sur le site de la TéléLibre, le compte rendu monolithique livré au public par l'AFP, le JDD, Morandini.com et la totalité des médias officiels.
Monsieur l'Abbé Xavier Beauvais a aimablement accepté de revenir, pour Enquêtes et Faits Divers, sur les événements fâcheux qui ont entaché la célébration des fêtes de Pâques..
Interview
Enquêtes et Faits Divers: Monsieur l'Abbé, dans un communiqué publié sur le site de La TéléLibre, John Paul Lepers affirme avoir été victime d'une agression sur le parvis de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le dimanche 4 avril, "alors qu'il interviewait tranquillement quelques catholiques sur la question de l'islam en France". Quelle est votre version des faits ?
Monsieur l'Abbé Xavier Beauvais: En la fête de Pâques, dimanche 4 avril, fête la plus importante de l'Église catholique, fête de la résurrection de Jésus-Christ qui prouve sa divinité de manière éclatante et qui pour nous reste le gage de notre propre résurrection, un incident est venu ternir une après-midi radieuse avec sa joie pascale. Vers 16h30, un fidèle est venu me prévenir que des journalistes venaient de faire irruption sur le parvis. Là, depuis 3 ou 4 minutes, je suis allé tout de suite à leur rencontre, leur demandant simplement de quitter les lieux. Monsieur John-Paul Lepers et deux cameramen avaient garé ostensiblement leur camion sur le parvis, à quelques pas de l'entrée principale de l'église, un peu sur le côté (les photos prises en témoignent). En grandes lettres sur leur camion étaient inscrits ces mots en lettres rouges et noires: "Parlons de l'Islam". Il faut noter que je n'étais en rien informé de leur venue. L'intention était évidemment provocatrice. Monsieur Lepers prétendait donc interroger les fidèles croyant qu'ils auraient quelque chose à dire sur l'Islam. Ne voulant pas partir, j'ai donc saisi le micro de Monsieur Lepers et obstrué dans le même temps l'objectif d'un des cameramen sans aucune bousculade. Les témoins sont nombreux ! Le ton de leur part a monté. L'un des cameramen a été en effet pris à parti un peu violemment par un fidèle que j'ai d'ailleurs invité à plus de calme. Voyant que les choses tournaient mal, j'ai demandé à un jeune d'appeler la police qui est arrivée en quelques minutes. La réprobation du public – car l'arrivée de la police coïncide avec la sortie du concert l'orgue organisé à ce moment-là dans notre église - était totale. Après une bonne dizaine de minutes, la police s'est chargée de faire partir l'équipe journalistique du parvis.
E&FD: John Paul Lepers vous accuse d'avoir "violemment bousculé" un cameraman après avoir tenté de vous emparer du micro-perche. Vous auriez "déclenché l'agression par vos gestes et paroles". Plusieurs témoins affirment, au contraire, que vous n'avez pas même touché les journalistes présents sur le parvis. Selon les fidèles, les premières violences -verbales- furent le fait de monsieur Lepers, furieux que vous vous soyez opposé au tournage des interviews. Qu'en est-il de cette bousculade alléguée ?
X.B.: J'ai tenté non pas de m'emparer du micro-perche, mais d'empêcher toute interview. Pour cela j'ai tenu pendant un certain temps le micro. Je n'ai en aucun cas bousculé, pas même légèrement, le cameraman. De nombreux témoins de la scène pourraient en faire la preuve. En effet, je n'ai touché aucun journaliste. Monsieur John Paul Lepers veut jouer à la victime ; il a été plutôt l'agresseur responsable par son attitude provocatrice de quelques violences.
E&FD: Dans le contexte que vous venez de décrire, les coups portés par un fidèle de l'église Saint-Nicolas contre le cameraman dénommé Maréchal, n'étaient donc qu'une réponse à l'agressivité manifeste de monsieur Lepers à votre encontre ?
X.B.: Les coups portés par un jeune homme contre le cameraman étaient une réaction à l'agression des caméras et du micro, une réponse en effet à l'agressivité du groupe journalistique, une sorte de légitime défense, et un sentiment de protection du curé. Mettez-vous à la place des fidèles quand on commence à toucher à leur curé !
E&FD: Des fidèles affirment avoir aperçu aux abords de l'Église Saint Nicolas quelques jours avant le dimanche de Pâques, le député vert Sylvain Garel. S'agit-il d'une simple rumeur ou l'implication de ce personnage dans les opérations de repérage de l'église a-t-elle quelque crédibilité ?
X.B.: Quant à la présence de Sylvain Garel dans les parages de Saint-Nicolas, dans les jours précédant Pâques, je n'ai pas pu vérifier la chose. Elle m'a été rapportée par un fidèle que je n'ai pas pu revoir depuis. Monsieur Garel s'était illustré en décembre 2003, venu soutenir officiellement la prise de Saint-Nicolas par les sans-papiers. Il s'était aussi illustré en 2005 quand il s'en prit à la présence d'une statue de Notre-Dame d'Afrique à Saint-Nicolas. La hargne qu'il nourrit contre Saint-Nicolas pourrait très bien ne pas être étrangère à la provocation de Monsieur Lepers, mais cela reste à vérifier.
E&FD: Pour mettre fin aux discussions sur le déroulé des événements, donneriez-vous votre accord à la diffusion du film de l'agression, par exemple sur Internet, en terrain neutre ?
X.B.: Je dois faire une distinction quant à donner mon accord sur la diffusion des images de l'événement. Sur mon attitude je n'ai aucun problème; sur l'attitude de celui qui a donné quelques coups, je n'ai aucunement l'intention de le lâcher dans l'arène comme une proie facile à ceux qui se font une vocation de traîner dans la boue tout ce qui n'est pas de leur goût politiquement, socialement, moralement ou religieusement correct.
E&FD: Des agences de presse parisiennes ou des journalistes se sont-ils enquis de votre version des faits depuis la publication du communiqué du 4 avril sur le site de la TéléLibre ? (voir l'article du JDD en date du 6 avril 2010)
X.B.: Aucune agence parisienne, aucun journaliste, personne hors vous-même ne s'est enquis de la version des faits. Je n'ai reçu aucune demande.
E&FD: La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X envisage t-elle des suites juridiques à ces événements ?
X.B.: Je ne sais si mes supérieurs donneront des suites juridiques à cet événement. J'en doute, cela n'en vaut guère la peine et ce ne serait que donner publicité à un homme qui s'est fait vocation de provoquer.