SOURCE - Flore Galaud - Le Figaro - 3 mai 2010
Plusieurs jours après la diffusion d'un reportage des Infiltrés sur France 2 sur les milieux d'extrême-droite, plusieurs actes de vandalisme ont été constatés.
La mouvance traditionaliste bordelaise en ligne de mire. Ces derniers jours à Bordeaux, la maison d'un particulier, une librairie spécialisée et un bar associatif ont été vandalisés, révèle lundi le quotidien Sud Ouest. Les enquêteurs n'y voient pas un simple hasard : tous ces lieux sont étroitement liés au milieu traditionnaliste bordelais, mis en lumière la semaine dernière par la diffusion d'un reportage des Infiltrés, tourné en caméra cachée pour France 2.
En se faisant passer pour un militant, un journaliste de Capa a en effet réussi à pénétrer, pendant plusieurs mois, les réseaux d'extrême-droite de la région et plus particulièrement le groupuscule Dies Irae (jour de colère, en latin). Le journaliste est notamment parvenu à intégrer un établissement traditionnaliste hors-contrat - l'école Saint-Projet - en tant que professeur. Des images, tournées en caméra cachée, montrent des collégiens, des professeurs et des parents d'élèves tenir des propos racistes et antisémites (l'école a, depuis, porté plainte contre l'émission, assurant que le journaliste à poussé les enfants à tenir de tels propos).
Croix gammées et sigles SS
C'est la maison du président de cet établissement qui a été taguée ce week-end de plusieurs croix gammées et de sigles SS. Á cet acte de vandalisme s'ajoute le caillassage de la vitrine de la librairie traditionnaliste située en face de l'église Saint-Eloi, elle aussi infiltré par le journaliste de l'émission. Deux jeunes hommes ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche et ont reconnu s'en être pris à la librairie. Mis en examen pour «dégradations en réunion et rebellions», ils ont tous deux expliqué avoir agi après avoir vu le reportage de France 2.
Le bar associatif du groupuscule d'extrême droite Dies Irae, dirigé par un ancien militant du Front national, a également fait l'objet de tags. Des autocollants d'un groupe anarchiste ont par ailleurs été apposés sur la devanture, laissant penser aux enquêteurs que les auteurs de ces dégradations pourraient être issus de mouvances d'extrême-gauche.
Provocation à la haine et la violence
La diffusion de ce reportage a également conduit la justice à s'intéresser de plus près à cette mouvance traditionnaliste bordelaise. Ainsi, le 29 avril dernier, le parquet a ouvert une enquête préliminaire suite à la diffusion de l'émission, révélatrice selon lui «d'agissements susceptibles d'incriminations pénales». Selon une source proche du dossier, la justice enquête notamment sur des faits de négationnisme et de provocation non publique à la haine et à la violence.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a également manifesté son inquiétude dans un courrier adressé au préfet de Gironde et au recteur de l'académie, où il réclame des «poursuites judicaires (...) une fois les faits avérés». «Les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi», a argué le maire de la ville. Elles nuisent gravement à l'image de notre ville».
Plusieurs jours après la diffusion d'un reportage des Infiltrés sur France 2 sur les milieux d'extrême-droite, plusieurs actes de vandalisme ont été constatés.
La mouvance traditionaliste bordelaise en ligne de mire. Ces derniers jours à Bordeaux, la maison d'un particulier, une librairie spécialisée et un bar associatif ont été vandalisés, révèle lundi le quotidien Sud Ouest. Les enquêteurs n'y voient pas un simple hasard : tous ces lieux sont étroitement liés au milieu traditionnaliste bordelais, mis en lumière la semaine dernière par la diffusion d'un reportage des Infiltrés, tourné en caméra cachée pour France 2.
En se faisant passer pour un militant, un journaliste de Capa a en effet réussi à pénétrer, pendant plusieurs mois, les réseaux d'extrême-droite de la région et plus particulièrement le groupuscule Dies Irae (jour de colère, en latin). Le journaliste est notamment parvenu à intégrer un établissement traditionnaliste hors-contrat - l'école Saint-Projet - en tant que professeur. Des images, tournées en caméra cachée, montrent des collégiens, des professeurs et des parents d'élèves tenir des propos racistes et antisémites (l'école a, depuis, porté plainte contre l'émission, assurant que le journaliste à poussé les enfants à tenir de tels propos).
Croix gammées et sigles SS
C'est la maison du président de cet établissement qui a été taguée ce week-end de plusieurs croix gammées et de sigles SS. Á cet acte de vandalisme s'ajoute le caillassage de la vitrine de la librairie traditionnaliste située en face de l'église Saint-Eloi, elle aussi infiltré par le journaliste de l'émission. Deux jeunes hommes ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche et ont reconnu s'en être pris à la librairie. Mis en examen pour «dégradations en réunion et rebellions», ils ont tous deux expliqué avoir agi après avoir vu le reportage de France 2.
Le bar associatif du groupuscule d'extrême droite Dies Irae, dirigé par un ancien militant du Front national, a également fait l'objet de tags. Des autocollants d'un groupe anarchiste ont par ailleurs été apposés sur la devanture, laissant penser aux enquêteurs que les auteurs de ces dégradations pourraient être issus de mouvances d'extrême-gauche.
Provocation à la haine et la violence
La diffusion de ce reportage a également conduit la justice à s'intéresser de plus près à cette mouvance traditionnaliste bordelaise. Ainsi, le 29 avril dernier, le parquet a ouvert une enquête préliminaire suite à la diffusion de l'émission, révélatrice selon lui «d'agissements susceptibles d'incriminations pénales». Selon une source proche du dossier, la justice enquête notamment sur des faits de négationnisme et de provocation non publique à la haine et à la violence.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a également manifesté son inquiétude dans un courrier adressé au préfet de Gironde et au recteur de l'académie, où il réclame des «poursuites judicaires (...) une fois les faits avérés». «Les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi», a argué le maire de la ville. Elles nuisent gravement à l'image de notre ville».