20 ans après les sacres Conclusion du dossier : quelle doit être notre attitude ? |
Juin 2008 - Le Chardonnet n° 239 - Abbé François-Marie Chautard - mise en ligne: laportelatine.org |
A la lumière des questions soulevées et des réponses apportées, la conclusion porte sur deux aspects corrélatifs :
I – Les leçons des 20 dernières années :
Qu’on ne peut se mettre sous l’autorité d’une structure infestée de modernisme sans être soi-même gangrené par le modernisme ambiant cette solution était vouée à l’échec. 3. Rome n’a pas changé. II – Les applications pratiques Les applications pratiques entraînent trois questions : - quelle doit être l’attitude actuelle de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X vis-à-vis de Rome ? - quelle doit être notre attitude vis-à-vis des ralliés ?s - quelle doit être notre attitude personnelle dans cette crise de l’Eglise ? L’attitude de la Fraternité Saint-Pie X relativement à Rome A cette première question, la réponse nous est clairement donnée par le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, S.E. Mgr B. Fellay :
Dès lors, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X continue, d’une part, son travail apostolique aux quatre coins de l’univers et, d’autre part, son ministère critique, œuvrant par là au retour de Rome à la Tradition de l’Eglise. Notre attitude vis-à-vis des ralliés Compte tenu des graves déviances doctrinales desdits instituts, trois mesures semblent s’imposer : 1 - Ne pas assister aux messes de ces derniers (2) comme le rappelait Mgr Lefebvre ainsi que M. l’abbé de Cacqueray (dans un passage portant davantage sur les messes Motu proprio):
2 - Eviter absolument les mariages avec des ralliés convaincus comme l’explique M. l’abbé Bourrat car « minimiser les divergences sur la fidélité à la Tradition de l’Eglise, considérer que la défense du combat de la Tradition se limite à la messe en latin, atténuer les conséquences pratiques, au sein du foyer, des divergences doctrinales du combat mené par la Fraternité St-Pie X et celui des mouvements Ecclesia Dei (pour schématiser), c’est préparer au sein même de la famille et chez les enfants des divisions et des contradictions qui se résoudront généralement au profit d’un abandon de la position vraiment catholique, toujours plus difficile à tenir qu’un compromis d’esprit libéral. Tout cela pour éviter des fissures dans le mariage (amour mutuel) au détriment de la fidélité de la foi (éducation des enfants). Autrement dit, pour préserver la fin seconde, on mettra en péril la fin première »(4). 3 - Ce qui suppose d’éviter des liens d’amitié trop grands où les familles pourraient relativiser les graves divergences doctrinales existantes. III – Notre attitude personnelle Au-delà de la formation qu’il faut transmettre inlassablement, il reste que la réponse à la crise est une vie chrétienne fervente et hardie que les obstacles dressés par la crise dans l’Eglise ne doit pas abattre mais susciter comme le rappelait M. l’abbé de Cacqueray :
Fin du dossier spécial extrait du chardonnet n° 239 de juin 2008 Notes (1) Lettre aux amis et bienfaiteurs, n°72, 14 avril 2008. (2) N’oublions pas que les parents du saint curé d’Ars n’assistaient pas à la messe saint Pie V de leur curé jureur qui lui, n’avait légitimé ni Assise ni la nouvelle messe ni Vatican II mais la constitution civile du clergé, qui, pour grave qu’elle était, n’atteignait pas le degré de blasphème d’Assise. (3) Lettre aux amis et bienfaiteurs n°71, décembre 2007, p. 22. (4) Cours personnel. (5) Lettre aux amis et bienfaiteurs n°71, décembre 2007, p. 5. |