La Messe des saints à Paris - Abbé Néri |
2008-06-18 - leforumcatholique.org |
Quelle joie de entendre retentir sous la voûte de Notre-Dame les cantiques de la liturgie traditionnelle. Tout prêt de l’autel j’ai eu une pensée de reconnaissance pour les prêtres et fidèles disparus qui par leur résistance on permit de conserver vivant ce trésor à Paris. Je pense en particulier à Mr. L’Abbé Vincent Serralda qui a écrit entre autres une magnifique brochure portant ce titre : « La Messe des saints » Un tel nom nous permet de mieux comprendre la réalité qu’il désigne : « res sancta » une réalité sainte, quelque chose de sacré. Dans la liturgie orientale le diacre proclame la même vérité au moment où on invite à sortir les catéchumènes : « sancta sanctorum » les choses saintes aux saints. La Sainte Messe a en effet cette vertu de nous mettre en présence du Saint de saints, et de nous donner le pouvoir de devenir saints en Lui. Si la Messe est le sacrement de l’unité c’est parce que elle nous permet de vaincre le péché qui est la source de toute division. En nous donnant le moyen de nous sanctifier elle détruit en nous ce qui s’oppose à la communion dans la charité. C’est pour cela que tous les efforts de l’enfer se conjuguent pour en détourner les hommes d’elle. Toutes les hérésies et les schismes à travers l’histoire sont les signes sensibles de cette entreprise de destruction. Dans ce temps qui est le notre ces assauts ne diminuent pas, les attaques se multiplient à l’extérieur et à l’intérieur de l’Eglise. C’est Paul VI lui-même qui avait constaté atterré que par quelque fissure « la fumée de Satan s’était infiltré dans le temple de Dieu » et parlait avec raison d’autodestruction de l’Eglise. Il était bien placé pour le savoir, puisque ce bien sous son autorité que l’ensemble de la discipline sacramentelle fut ébranlé. Mgr. Lefebvre avait raison de mettre en garde les fidèles contre ce coup maître de Satan : « la révolution par la voie de l’autorité ». Ils furent innombrables ceux qui furent trompés par ce qu’on pourra appeler « une fausse obéissance » Mais là aussi le piège peut être mortel, habitues à résister a une autorité dévoyée on peut en venir à perdre le sens de la véritable obéissance et finir par adopter une attitude irrévérente qu’est loin de la piété que Dieu veut voir dans ses enfants. Le combat spirituel que nous menons commence à l’intérieur de nous-mêmes, la prudence surnaturelle doit orienter l’ensemble de nos actions. Il n’y a pas de véritable obéissance sans prudence et même la charité dans son exercice pour être vraie doit être éclairée. Que la Sainte Vierge Marie qui nous a offert la grande joie de célébrer la « Messe des saints » dans la Cathédrale que lui est dédiée nous accompagne jusqu’à la victoire finale. |