20 juin 2007





Eglise occupée : des fidèles en ont perdu leur latin
20 juin 2007 - europe1.fr
Eglise occupée : des fidèles en ont perdu leur latin Une poignée de fidèles occupe depuis près d'un mois l'église du petit village de Niafles, en Mayenne. Ces traditionalistes exigent le maintien de la messe en latin, supprimée après la mort de leur prêtre.
Des églises occupées pour exprimer une quelconque revendication, ce n'est pas nouveau. Mais à Niafles, un village de 300 âmes en Mayenne, ce sont les fidèles eux-mêmes qui ont investi le bâtiment. Ils exigent le maintien de la messe en latin. Depuis plus de quarante ans, ces traditionalistes suivaient le rite tridentin (messe dite en latin, le dos tourné aux fidèles) célébré par leur prêtre, décédé en mars dernier. Un jeune prêtre traditionaliste avait pris la relève. Mais fin mai, l'évêque de Laval a suspendu la tenue de cette messe, conformément à la réforme de Vatican II, provoquant l'ire des ouailles.
A Paris, l'église Saint Nicolas du Chardonnet est occupée depuis 1977 par des membres de la Fraternité Saint-Pie X. L'archevêché de Paris, qui ne reconnaît pas officiellement les prêtres de cette église, a renoncé a la récupérée.
A Niafles, comme ailleurs, le courant "tradi" de l'Eglise catholique attend avec impatience le moto proprio (décret) de Benoît XVI, qui doit libéraliser la messe en latin. Cette décision personnelledu pape, annoncée depuis plusieurs mois et destinée à ramener les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X de Mgr Lefebvre dans le giron de Rome, permettrait aux curés de décider seuls de dire la messe en latin, alors qu'ils sont pour l'heure soumis à l'autorisation de leur évêque.