SOURCE - Jean Madiran - Présent - 20 novembre 2012
Faites l’expérience : demandez à des catholiques de n’importe quel rite dominical ce qu’est la « nouvelle évangélisation » dont on entend parler depuis des années. Les réponses diverses, souvent incertaines, convergeront en gros dans l’idée qu’à la suite du Concile la nouvelle évangélisation est venue remplacer l’ancienne, comme la nouvelle messe française avait voulu supprimer l’ancienne en latin. C’est doublement faux, comme l’explique l’homélie prononcée par Benoît XVI le 7 octobre, pour l’ouverture du « Synode sur la nouvelle évangélisation ».
C’est l’une des sept interventions publiques de Benoît XVI durant les cinq jours qui vont du 7 au 11 octobre. Nous les avions signalées dans notre numéro du 23, en prenant rendez-vous pour leur éventuelle parution intégrale dans La Documentation catholique. Or celle-ci vient justement d’en publier deux.
La « nouvelle évangélisation » n’est pas la nouvelle et unique forme de l’évangélisation actuelle, explique Benoît XVI, elle n’en est que l’une des trois « branches ». Il y a en effet :
1. – L’activité ordinaire d’évangélisation dans les communautés chrétiennes.
2. – La missio ad gentes, qui est l’annonce missionnaire de l’Evangile à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ et son message de salut.
3. – La « nouvelle évangélisation » est « orientée principalement vers les baptisés qui se sont éloignés de l’Eglise et vivent sans se référer à la pratique chrétienne ».
La qualification de « nouvelle » ne signifie donc pas qu’elle se substitue à l’ancienne.
Elle signifie qu’elle concerne les personnes qui ont été déjà évangélisées et baptisées, mais qui ont besoin d’être évangélisées à nouveau.
Cette orientation particulière « ne doit pas diminuer l’activité des deux autres branches », dit Benoît XVI. En effet, ajoute-t-il, « les trois aspects de l’unique réalité de l’évangélisation se complètent et se fécondent réciproquement».
Faute d’être suffisamment relayées dans les paroisses et dans les médias, ces précisions pourtant si claires arrivent mal à se faire entendre. Les mots conservent longtemps le sens que leur donne l’usage habituel. L’expression « nouvelle évangélisation » a longuement inséré toute idée d’évangélisation dans le courant idéologique où ce qui est antérieur au Concile est disqualifié et obligatoirement remplacé par du « nouveau » : mais c’est un contresens.
Autre chose. Le second texte pontifical enfin intégralement publié en France est l’homélie du 11 octobre pour l’ouverture de l’Année de la Foi. Nous en avons déjà, le 27 octobre, mentionné plusieurs extraits, mais ils ne comportaient pas cette forte affirmation qui nous saute aux yeux :
« Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. »
Cela allait en principe sans le dire, cela va beaucoup mieux en le disant, d’autant plus qu’on ne le disait pas beaucoup, ou pas aussi clairement.
C’est l’une des sept interventions publiques de Benoît XVI durant les cinq jours qui vont du 7 au 11 octobre. Nous les avions signalées dans notre numéro du 23, en prenant rendez-vous pour leur éventuelle parution intégrale dans La Documentation catholique. Or celle-ci vient justement d’en publier deux.
La « nouvelle évangélisation » n’est pas la nouvelle et unique forme de l’évangélisation actuelle, explique Benoît XVI, elle n’en est que l’une des trois « branches ». Il y a en effet :
1. – L’activité ordinaire d’évangélisation dans les communautés chrétiennes.
2. – La missio ad gentes, qui est l’annonce missionnaire de l’Evangile à ceux qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ et son message de salut.
3. – La « nouvelle évangélisation » est « orientée principalement vers les baptisés qui se sont éloignés de l’Eglise et vivent sans se référer à la pratique chrétienne ».
La qualification de « nouvelle » ne signifie donc pas qu’elle se substitue à l’ancienne.
Elle signifie qu’elle concerne les personnes qui ont été déjà évangélisées et baptisées, mais qui ont besoin d’être évangélisées à nouveau.
Cette orientation particulière « ne doit pas diminuer l’activité des deux autres branches », dit Benoît XVI. En effet, ajoute-t-il, « les trois aspects de l’unique réalité de l’évangélisation se complètent et se fécondent réciproquement».
Faute d’être suffisamment relayées dans les paroisses et dans les médias, ces précisions pourtant si claires arrivent mal à se faire entendre. Les mots conservent longtemps le sens que leur donne l’usage habituel. L’expression « nouvelle évangélisation » a longuement inséré toute idée d’évangélisation dans le courant idéologique où ce qui est antérieur au Concile est disqualifié et obligatoirement remplacé par du « nouveau » : mais c’est un contresens.
Autre chose. Le second texte pontifical enfin intégralement publié en France est l’homélie du 11 octobre pour l’ouverture de l’Année de la Foi. Nous en avons déjà, le 27 octobre, mentionné plusieurs extraits, mais ils ne comportaient pas cette forte affirmation qui nous saute aux yeux :
« Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. »
Cela allait en principe sans le dire, cela va beaucoup mieux en le disant, d’autant plus qu’on ne le disait pas beaucoup, ou pas aussi clairement.