SOURCE - Le Daily Neuvième - 25 janvier 2013
Les 220 ans de la mort de Louis XVI ont été célébrés à la paroisse Saint-Eugène Sainte-Cécile, rue du Conservatoire, lundi 21 janvier à 19 h. L’orgue attaque un air grave et terrifiant. Un prêtre aux ornements pourpres et en fils d’argent, un crucifix à la main, avance lentement du fond de l’église vers l’autel illuminé. Plusieurs hommes d’église en noir et en surplis de dentelle blanche le suivent. La messe qui célèbre la mort du roi Louis XVI a commencé. Les prières sont en latin. Environ 200 personnes se lèvent et s’agenouillent sur le magnifique requiem de Cherubini, chanté par le choeur de la Schola Sainte Cécile. « En frappant le roi, on frappe aussi la famille », lance l’abbé Iborra dans son sermon, accusant le gouvernement actuel de diviser la société. Le chef de choeur, Henri de Villiers (qui n’a rien à voir avec Philippe, l’homme politique) acquiesce. « Le président en France ne représente pas tout le monde. La vie politique en Espagne ou au Royaume-Unis ( deux monarchies constitutionnelles, NDLR) est plus apaisée.» Une fumée boisée et épicée s’échappe de l’encensoir, balancé par un thuriféraire (qui sert la messe). Devant l’autel, un cercueil, ou plutôt un catafalque vide, est recouvert d’un drap et d’un coussin bleus avec des fleurs de lys.
Les 220 ans de la mort de Louis XVI ont été célébrés à la paroisse Saint-Eugène Sainte-Cécile, rue du Conservatoire, lundi 21 janvier à 19 h. L’orgue attaque un air grave et terrifiant. Un prêtre aux ornements pourpres et en fils d’argent, un crucifix à la main, avance lentement du fond de l’église vers l’autel illuminé. Plusieurs hommes d’église en noir et en surplis de dentelle blanche le suivent. La messe qui célèbre la mort du roi Louis XVI a commencé. Les prières sont en latin. Environ 200 personnes se lèvent et s’agenouillent sur le magnifique requiem de Cherubini, chanté par le choeur de la Schola Sainte Cécile. « En frappant le roi, on frappe aussi la famille », lance l’abbé Iborra dans son sermon, accusant le gouvernement actuel de diviser la société. Le chef de choeur, Henri de Villiers (qui n’a rien à voir avec Philippe, l’homme politique) acquiesce. « Le président en France ne représente pas tout le monde. La vie politique en Espagne ou au Royaume-Unis ( deux monarchies constitutionnelles, NDLR) est plus apaisée.» Une fumée boisée et épicée s’échappe de l’encensoir, balancé par un thuriféraire (qui sert la messe). Devant l’autel, un cercueil, ou plutôt un catafalque vide, est recouvert d’un drap et d’un coussin bleus avec des fleurs de lys.
«Sans roi, la France se délite»
«La monarchie est le symbole de l’unité. La République n’a que 200
ans, et elle n’a jamais été aussi bancale, alors que la Monarchie a duré
1500 ans», explique Godefroy, un jeune royaliste. «Sans roi, la
France se délite. Une France des partis est une France divisée. Le roi représente
et sert tous les Français »,
ajoute Jacques, 24 ans, qui nous conseille de jeter un oeil sur le site de l’Institut de la maison des Bourbons (créé
par le duc d’Anjou, fils d’Alphonse XIII, qui aurait pu être roi de
France). «J’estime que le
système monarchique est beaucoup plus humain que la République qui ne défend
qu’argent et pouvoir. Le roi n’est pas lié à un mandat, il n’use donc
pas de stratagèmes pour être réélu.» L’assistance est
bigarrée. «Il n’y a pas trop de gros réacs», sourit Pierre. Tous
ne sont pas nobles ou d’un rang social élevé, assurent plusieurs fidèles.
Certains sont même là un peu par hasard . «Je ne suis pas royaliste,
affirme Vianney, venu ici rejoindre un ami. Mais je comprends maintenant
leur position.»
Un parricide
Pour ces croyants, le roi est sacré, ce qui assure sa légitimité. «Il
est le lieutenant du Christ», rappelle Jacques. Pour Laurence, prier pour
Louis XVI, c’est aussi prier pour la France. Le roi représente à leurs yeux
un symbole paternel. Les termes de régicide et de parricide reviennent souvent.
«La piété filiale me touche beaucoup. Mais je ne veux pas non plus me
dissocier des révolutionnaires, car ce sont nos pères qui se sont battus pour
la République», souligne le sous-diacre. «C’était une très belle
cérémonie, les gens priaient vraiment, continue-t-il. C’était très
émouvant. J’ai pleuré à l’Absoute (prière pour le pardon des péchés du
défunt à la fin de la cérémonie).»