SOURCE - Le Point - AFP - 29 septembre 2013
Le groupe proche des catholiques intégristes a appelé à une veillée de prières devant l'Assemblée nationale au premier jour du débat sur le texte autorisant le mariage pour tous.
Le groupe proche des catholiques intégristes a appelé à une veillée de prières devant l'Assemblée nationale au premier jour du débat sur le texte autorisant le mariage pour tous.
La Gauche forte demande à Manuel Valls
d'interdire "la séance de prières de rue" organisée mardi soir par
l'Institut Civitas, proche des catholiques intégristes, contre le projet
de loi ouvrant le mariage aux homosexuels, la jugeant "illégale" et
"antirépublicaine".
"La Gauche forte dénonce cette initiative illégale et antirépublicaine avec la plus grande virulence", écrivent le député PS Yann Galut et la sénatrice PS Patricia Schillinger
dans un communiqué. Civitas a appelé à une veillée de prières devant
l'Assemblée nationale au premier jour du débat sur le texte, jugeant que
"la prière est l'arme la plus puissante contre les forces du mal" et
que ce projet est "contre nature". "Cette action est illégale, car elle
va à l'encontre de la loi visant à faire interdire les cérémonies
religieuses dans les rues. Elle est antirépublicaine, car en venant
prier devant l'Assemblée nationale, maison de la République, les
organisateurs heurtent de plein fouet la laïcité", expliquent-ils.
Les deux initiateurs de la Gauche forte, mouvement lancé la semaine
dernière au sein du PS pour mener "en première ligne" le combat face à
une droite qui "fait sauter toutes les digues" avec l'extrême droite,
demandent "au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de prendre toutes
les initiatives nécessaires afin d'interdire ce rassemblement qui n'est
pas conforme à la loi". "Nous attendons de l'UMP, et de son président
Jean-François Copé, qui n'avait pas ménagé sa peine pour dénoncer avec
verve les prières de rues musulmanes, qu'il en fasse de même avec les
prières de rue de certains intégristes catholiques", ajoutent également
ces élus.
Yann Galut et d'autres parlementaires avaient demandé en novembre la
dissolution de Civitas, à l'origine d'une manifestation le 19 novembre
contre le mariage homosexuel où avaient été agressées des journalistes
et des militantes féministes.