SOURCE - La Sapiniere - 10 mars 2013
Comme Mgr Fellay le disait lui-même en mai ou juin 2012, la réaction face à ce texte dépendra de la disposition d’esprit du lecteur (« lunettes roses ou noires…). En effet, à la suite de plusieurs paragraphes qui réaffirment l’attachement au Pape et à la doctrine traditionnelle, on retrouve des affirmations scandaleuses. Ce mélange de vrai et de faux rappelle le procédé des modernistes tel que dénoncé dans Pascendi de st Pie X. C’est donc dire qu’il s’agit ici d’un texte ambigu, ce qui en soi est une faute grave, car on ne peut souhaiter rebâtir l’Église en se fondant sur un malentendu. Ce n’est honnête ni par rapport à Rome, ni par rapport à la Tradition. Le Conseil Général, en pratique, nous montre qu’il croit que la fin justifie les moyens. Ils ont quand même une petite honte, puisqu’il a fallu que ce soit la Résistance qui publie ce texte. Voici donc, en bref, quelques points qui font problème, pour ne pas dire plus.
1-On retrouve dans ce texte, sans surprise, ce qu’on en savait depuis longtemps, puisque révélé par l’abbé Pfluger le 5 juin 2012 à Fanjeaux (1), je crois, et qui est en soi une abomination (cf. parag. 3.4 du Préambule). De dire que Vatican II explicite « certains éléments » contenus implicitement dans l’entière Tradition de l’Église, vient mettre ce concile « pastoral » (et d’ailleurs détourné, piraté, par les Franc-maçons et les modernistes) sur le même pied que les conciles légitimes et doctrinaux. Quand on y pense, Vatican II s’apparente davantage à un conciliabule qu’à un vrai concile, même s’il a été fait sous la présidence et l’approbation de deux Papes, car ces Papes s’en sont servi de manière illégitime, c’est à dire pour faire une révolution dans l’Église. C’est pour cela que je parle de conciliabule. La première chose qu’un Pape Catholique fera, ce sera de déclarer ce concile comme illégitime et non avenu, comme ce fut le cas de plusieurs conciles orientaux au début de l’Église.
2-La deuxième faute grave de cette partie du texte est de ne pas mentionner quels éléments de la Tradition auraient été soi-disant explicités par Vatican II. S’agit-il de la liberté religieuse? De la collégialité? Du « subsistit in »? De l’oecuménisme? De la permission d’avoir les lectures de la Messe en langue vernaculaire? De la permission de porter le clergyman au lieu de la soutane?
3-La troisième chose que je remarque, c’est qu’au lieu de dire qu’il y a des textes erronés qui ne peuvent aucunement être bien interprétés, on dit qu’il y aurait moyen d’en discuter pour en arriver à une bonne interprétation (cf. parag. 3.5). On ne dit plus que le concile Vatican II enseigne des doctrines précédemment condamnées par les Papes traditionnels. Or cela va à l’encontre de notre position de toujours, disant qu’il y a 3 types de documents dans Vatican II: les « bons », ceux à interpréter dans le sens de la Tradition, et ceux à corriger absolument. (Voir le Catéchisme de l’abbé Gaudron, au numéro 29).
4-Donc, globalement, ce Préambule dit qu’on veut rester fidèles à la Tradition, mais qu’on est prêts à laisser de côté la question doctrinale. On est prêts à signer un accord, et une commission d’étude se chargera, dans le futur, d’élucider les points de Vatican II qui semblent aller contre la Tradition (cf. parag. 3.6). Il s’agit donc de la formulation de principe selon laquelle on est prêts à signer un accord purement pratique, sans la correction préalable des erreurs de Vatican II.
5-Au lieu d’une déclaration contre la Nouvelle Messe, en tant que portant gravement atteinte à la majesté de Dieu et donc en tant que péché grave contre le 1er commandement, on se contente d’en reconnaître la validité sous certaines conditions (cf. parag. 3.7). On met sous le boisseau le fait que le Novus Ordo Missae s’attaque directement au plus grand trésor de l’Église, à la source de la vie surnaturelle qu’est le Sacrifice du Chef de l’Église, Notre-Seigneur Jésus-Christ.
6-Il y a aussi la reconnaissance du Droit Canon de 1983, sous lequel on accepte de se placer. Mgr Lefebvre a dit qu’il détestait ce code empoisonné par les théories de Vatican II. Rappelons-nous du canon 844 permettant la « communicatio in sacris », le partage des sacrements entre Catholiques et non-Catholiques (Cf. parag. 3.8).
En conclusion, ce Préambule doctrinal nous montre jusqu’à quelle profondeur le Conseil Général a plongé dans l’abime. Il vient confirmer l’avertissement du Catéchisme de l’abbé Gaudron, qui nous prévenait du grave danger de contamination qu’implique la fréquentation des autorités romaines. (Voir pages 291 et 294 de l’édition de mai 2008). Utinam! Plût au Ciel, que le Conseil Général eût fait du Catéchisme Gaudron sa lecture de chevet. Nous n’en serions pas là!
Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X
(1) Il ne s’agit pas de Fanjeaux mais de Saint-Joseph-des-Carmes, à Carcassonne dans l’Aude. (NDLR)
Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie XOn m’a demandé ma première impression sur le texte publié aujourd’hui sur La Sapinière et autres bons sites de la Résistance au Ralliement. J’espère que quelqu’un de mieux qualifié que moi aura le temps d’étudier toutes les subtilités de ce préambule, mais certains points problématiques sont d’ores et déjà facilement identifiables. Voici donc, comme demandé, quelques réflexions à brûle-pourpoint.
Comme Mgr Fellay le disait lui-même en mai ou juin 2012, la réaction face à ce texte dépendra de la disposition d’esprit du lecteur (« lunettes roses ou noires…). En effet, à la suite de plusieurs paragraphes qui réaffirment l’attachement au Pape et à la doctrine traditionnelle, on retrouve des affirmations scandaleuses. Ce mélange de vrai et de faux rappelle le procédé des modernistes tel que dénoncé dans Pascendi de st Pie X. C’est donc dire qu’il s’agit ici d’un texte ambigu, ce qui en soi est une faute grave, car on ne peut souhaiter rebâtir l’Église en se fondant sur un malentendu. Ce n’est honnête ni par rapport à Rome, ni par rapport à la Tradition. Le Conseil Général, en pratique, nous montre qu’il croit que la fin justifie les moyens. Ils ont quand même une petite honte, puisqu’il a fallu que ce soit la Résistance qui publie ce texte. Voici donc, en bref, quelques points qui font problème, pour ne pas dire plus.
1-On retrouve dans ce texte, sans surprise, ce qu’on en savait depuis longtemps, puisque révélé par l’abbé Pfluger le 5 juin 2012 à Fanjeaux (1), je crois, et qui est en soi une abomination (cf. parag. 3.4 du Préambule). De dire que Vatican II explicite « certains éléments » contenus implicitement dans l’entière Tradition de l’Église, vient mettre ce concile « pastoral » (et d’ailleurs détourné, piraté, par les Franc-maçons et les modernistes) sur le même pied que les conciles légitimes et doctrinaux. Quand on y pense, Vatican II s’apparente davantage à un conciliabule qu’à un vrai concile, même s’il a été fait sous la présidence et l’approbation de deux Papes, car ces Papes s’en sont servi de manière illégitime, c’est à dire pour faire une révolution dans l’Église. C’est pour cela que je parle de conciliabule. La première chose qu’un Pape Catholique fera, ce sera de déclarer ce concile comme illégitime et non avenu, comme ce fut le cas de plusieurs conciles orientaux au début de l’Église.
2-La deuxième faute grave de cette partie du texte est de ne pas mentionner quels éléments de la Tradition auraient été soi-disant explicités par Vatican II. S’agit-il de la liberté religieuse? De la collégialité? Du « subsistit in »? De l’oecuménisme? De la permission d’avoir les lectures de la Messe en langue vernaculaire? De la permission de porter le clergyman au lieu de la soutane?
3-La troisième chose que je remarque, c’est qu’au lieu de dire qu’il y a des textes erronés qui ne peuvent aucunement être bien interprétés, on dit qu’il y aurait moyen d’en discuter pour en arriver à une bonne interprétation (cf. parag. 3.5). On ne dit plus que le concile Vatican II enseigne des doctrines précédemment condamnées par les Papes traditionnels. Or cela va à l’encontre de notre position de toujours, disant qu’il y a 3 types de documents dans Vatican II: les « bons », ceux à interpréter dans le sens de la Tradition, et ceux à corriger absolument. (Voir le Catéchisme de l’abbé Gaudron, au numéro 29).
4-Donc, globalement, ce Préambule dit qu’on veut rester fidèles à la Tradition, mais qu’on est prêts à laisser de côté la question doctrinale. On est prêts à signer un accord, et une commission d’étude se chargera, dans le futur, d’élucider les points de Vatican II qui semblent aller contre la Tradition (cf. parag. 3.6). Il s’agit donc de la formulation de principe selon laquelle on est prêts à signer un accord purement pratique, sans la correction préalable des erreurs de Vatican II.
5-Au lieu d’une déclaration contre la Nouvelle Messe, en tant que portant gravement atteinte à la majesté de Dieu et donc en tant que péché grave contre le 1er commandement, on se contente d’en reconnaître la validité sous certaines conditions (cf. parag. 3.7). On met sous le boisseau le fait que le Novus Ordo Missae s’attaque directement au plus grand trésor de l’Église, à la source de la vie surnaturelle qu’est le Sacrifice du Chef de l’Église, Notre-Seigneur Jésus-Christ.
6-Il y a aussi la reconnaissance du Droit Canon de 1983, sous lequel on accepte de se placer. Mgr Lefebvre a dit qu’il détestait ce code empoisonné par les théories de Vatican II. Rappelons-nous du canon 844 permettant la « communicatio in sacris », le partage des sacrements entre Catholiques et non-Catholiques (Cf. parag. 3.8).
En conclusion, ce Préambule doctrinal nous montre jusqu’à quelle profondeur le Conseil Général a plongé dans l’abime. Il vient confirmer l’avertissement du Catéchisme de l’abbé Gaudron, qui nous prévenait du grave danger de contamination qu’implique la fréquentation des autorités romaines. (Voir pages 291 et 294 de l’édition de mai 2008). Utinam! Plût au Ciel, que le Conseil Général eût fait du Catéchisme Gaudron sa lecture de chevet. Nous n’en serions pas là!
Par un prêtre, anonyme, de la Fraternité St-Pie X
(1) Il ne s’agit pas de Fanjeaux mais de Saint-Joseph-des-Carmes, à Carcassonne dans l’Aude. (NDLR)