SOURCE - Rorate Caeli - version française via le Forum Catholique - 20 janvier 2014
La division du monde catholique traditionnelle fut un coup de maître réalisé par les ennemis du Missel de 1962 et du Catéchisme romain. Ils ont réussi à semer la discorde entre amis et à établir la haine fratricide entre les prêtres qui devraient marcher main dans la main. Le premier groupe a commencé à traiter leurs frères de radicaux, le second a appelé les autres à fermer les guichets . Les premiers étaient convaincus que ceux qui étaient restés sous Mgr. Lefebvre allait bientôt tomber dans le schisme total, et les derniers pensérent avec certitude que leurs anciens frères abandonneraient à la fois la messe et le Catéchisme.
La division du monde catholique traditionnelle fut un coup de maître réalisé par les ennemis du Missel de 1962 et du Catéchisme romain. Ils ont réussi à semer la discorde entre amis et à établir la haine fratricide entre les prêtres qui devraient marcher main dans la main. Le premier groupe a commencé à traiter leurs frères de radicaux, le second a appelé les autres à fermer les guichets . Les premiers étaient convaincus que ceux qui étaient restés sous Mgr. Lefebvre allait bientôt tomber dans le schisme total, et les derniers pensérent avec certitude que leurs anciens frères abandonneraient à la fois la messe et le Catéchisme.
Que pouvons-nous dire de plus un quart de siècle plus tard ? Que, des deux côtés, ces oukases ont été, dans une large mesure, des réactions excessives.
De son côté, malgré tous ses problèmes connus, la Fraternité Saint-Pie X n'est pas devenu schismatique ou une "église" parallèle. Elle a toujours gardé des contacts avec Rome et a fait ce qu'elle considérait comme nécessaire afin de régulariser sa situation avec les papes successifs, même si, pour des raisons que ses supérieurs considèrent d'ordre prudentiel (et dont nous nous pouvons être en désaccord), la régularisation n'a pas été obtenue pour le moment. De l'autre côté, les communautés Ecclesia Dei n'ont jamais abandonné la messe traditionnelle, ni la catéchèse traditionnelle.
Il faut dire en toute honnêteté: du côté de la FSSPX, il reste à reconnaître le Pape, et le désir de se faire reconnaître dans sa particularité demeure, choses qui varient de personne à personne. Du côté des communautés Ecclesia Dei, il reste une désapprobation de la nouvelle messe (indépendamment du fait qu'elle est considéré comme valide et légitime) et de la modification de la doctrine traditionnelle, qui sont tous deux également exprimé différemment d'une personne à une autre. Les exceptions au sein de ces groupes confirment la règle dans les deux communautés.
Le problème apparu au fil des ans, réside en ce que certaines autorités religieuses, alors que la situation est restée en soi déjà assez déroutante, a proclamé des "fatwas" ; a dogmatisé des attitudes qui exigeraient une certaine souplesse et beaucoup de compréhension. Nous avons entendu, par exemple: "Visiter les pidistes! N'y pensez même pas, ou vous serez excommunié!!" Ou encore : "Allez à la messe avec ces modernistes! Vous perdez votre foi!!"
Dans le documentaire sur la vie de Mgr Lefebvre qui a été récemment publié en Amérique, un célèbre professeur et journaliste, Jean Madiran, qui s'était éloigné de la Fraternité Saint Pie X en 1988, fait néanmoins cette déclaration courageuse concernant les consécrations Lefebvre: "Il est difficile pour moi de dire aujourd'hui qu'il s'est trompé ." Depuis sa mort en 2013, cela reste son testament. Ce que le plus célèbre laïc français représentant de la lutte traditionaliste est prêt à affirmer ce dès avant la mort devrait nous faire réfléchir. Beaucoup de fidèles dans la jeune génération refusent cette diabolisation mutuelle dont la seule motivation semble être la crainte de voir une la fuite de ses moutons au pâturage voisin.
Maintenant, Est-ce que mon texte est un appel à tout mélanger? Absolument pas. Que chacun continue à progresser sur son propre chemin. Le scénario qui a été soulevé au cours des dernières décennies, encore plus après le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, est la pire chose que les progressistes aient pu imaginer compte tenu des circonstances très graves de la période 1969-1988 : une société de Saint Pie X qui reste assez forte, et qui garde ses réticences doctrinales à Rome ... et des communautés Ecclesia Dei qui, répandues à travers le monde, lentement mais sûrement, et avec une grande détermination, précisant aux évêques chaque jour ce que l'Église a toujours voulu et défendu, notamment en matière liturgique. Ne sont-ils pas tous les deux en quelque sorte les héritiers de Marcel Lefebvre, de ceux qui ont demandé l'" expérience de la Tradition" pour être admis ?
Maintenant, que reste-t-il à faire pour l'avenir ? La proclamation avec force de la foi! Et de travailler cum et sub Petro sans se plaindre! Que les fans des Ecclesia Dei et des communautés Summorum Pontificum communautés n'aient pas peur de la première réponse. Et peut-être ceux de la Fraternité Saint-Pie X n'hésiteront pas à la seconde. En ces temps d'eaux troubles et d'obstacles inconnus, l'unité, la tolérance et l'acceptation mutuelles de tous les catholiques traditionnels ayant les mêmes idées est essentielle.