SOURCE - Abbé Christian Bouchacourt, fsspx - Fideliter - septembre/octobre 2014
A l'issue de deux mandats, l'abbé Régis de Cacqueray a quitté son poste de supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X, et il se trouve que j'ai été nommé pour le remplacer.
A l'issue de deux mandats, l'abbé Régis de Cacqueray a quitté son poste de supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X, et il se trouve que j'ai été nommé pour le remplacer.
Je quitte donc l'Amérique du Sud dont j'étais jusqu'ici, par la volonté de Dieu, supérieur de district. Que de belles années passées là-bas, dans cet immense continent ! La Tradition y a de bons bastions en Argentine, au Brésil, au Chili, en République dominicaine et ailleurs, avec des prieurés bien sûr, mais aussi de plus en plus d'écoles. Les familles sont ferventes. Il y a plus de restes de chrétienté là-bas qu'en Europe, même si la révolution de Vatican II, les sectes, etc., ont fait bien des ravages. De tout ce ministère, je rends grâces ; je garderai un souvenir ensoleillé des prêtres du district et des fidèles !
C'est aussi avec grande joie que je reviens en France, où j'ai passé déjà de nombreuses années. Notre beau pays est celui de saint Louis, de sainte Jeanne d'Arc, de Bossuet... et aussi de Mgr Marcel Lefebvre ! La Fraternité y est bien implantée, comme nulle part ailleurs, solide, entreprenante. C'est le résultat de la grâce de Dieu, de tout le travail accompli par les prêtres qui se sont succédé à la tâche dans ce morceau de la « vigne du Seigneur », et de la persévérance des fidèles français.
Je voudrais remercier l'abbé Régis de Cacqueray pour toute l'aide qu'il m'a apportée au moment de la « passation du témoin ». Ce n'est pas à moi de le féliciter de l'excellent travail qu'il a fait avec force et abnégation. Il a décidé d'entrer au couvent capucin d'Aurenque. Que chacun ait à coeur de prier pour lui, comme il l'a demandé. Cette vocation est belle, exigeante. Votre ancien supérieur s'éloigne physiquement mais reste proche de vous par la prière !
On m'a demandé quelles étaient mes intentions en prenant la charge du district. Je ne ferai rien d'original, mais continuerai ce qui a été déjà fait, je marcherai dans les pas de mon prédécesseur. Pour le reste, nous verrons bien, au fur et à mesure. En tant que supérieur de district, je serai tout à votre service, mais aussi et surtout à celui des prêtres qui m'ont été confiés. C'est une tâche splendide mais difficile.
Même si notre temps est compliqué, avec cette crise dans l'Église, la société qui va si mal, soyons pleins d'enthousiasme et de confiance en Dieu. Il nous a fait naître à notre époque. C'est donc que nous pouvons y faire notre salut et du bien autour de nous. Pour cela, soyons bien unis dans la foi catholique, c'est elle qui a l'avenir devant elle, et non pas les nouveautés dans la liturgie, la révolution du Concile, l'oecuménisme... Voilà ce qui nous unit, et aussi la charité, la cordialité, la paix entre nous. Au travail ! travail de notre sanctification, de l'apostolat, du règne de Jésus-Christ. C'est cela, avec la prière, qui nous tiendra soudés et efficaces.
Nous n'avons pas (pas encore ?) à souffrir ce que souffrent aujourd'hui les chrétiens en Irak. Ils sont persécutés par les musulmans de l'État islamique, qui ne cessent de commettre des monstruosités. Ces chrétiens sont obligés, pour ne pas mourir, de quitter leur pays, la terre de leurs ancêtres, d'abandonner leurs églises, leurs maisons, d'aller s'installer ailleurs, sans savoir de quoi ils pourront vivre... Ils préfèrent cela plutôt que de devenir musulmans. Quel exemple de courage pour nous !
Pour finir, chers lecteurs de Fideliter, je me recommande à vos prières, dont j'aurai tant besoin durant ce mandat qui m'a été confié, demandant à Dieu et à Notre-Dame de me donner force et courage pour mener le beau combat de la foi.
Abbé Christian Bouchacourt +, Supérieur du District de France