SOURCE - Tribune de Genève - 15 septembre 2014
Le chef de la Fraternité St-Pie X d'Ecône Bernard Fellay va se rendre prochainement au Vatican où il rencontrera le cardinal Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet depuis 2012 de la congrégation pour la doctrine de la foi.
Le chef de la Fraternité St-Pie X d'Ecône Bernard Fellay va se rendre prochainement au Vatican où il rencontrera le cardinal Gerhard Ludwig Müller, nouveau préfet depuis 2012 de la congrégation pour la doctrine de la foi.
Le chef de la Fraternité St-Pie X d'Ecône va se rendre prochainement au Vatican pour des discussions informelles avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Il s'agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis la nomination de Mgr Müller à ce poste en 2012.
La radio valaisanne Rhône FM est revenue ce lundi 15 septembre sur la visite à Rome de Mgr Bernard Fellay, qui avait été confirmée au début du mois par le porte-parole du Saint-Siège, Federico Lombardi. Selon certaines sources citées par les médias italiens, la rencontre pourrait avoir lieu ce dimanche.
Selon le père Lombardi, la rencontre s'inscrit «dans le contexte des rapports normaux» entre les intégristes et la commission Ecclesia Dei, chargée du dialogue avec les intégristes qui rejettent les ouvertures du Concile Vatican II (1962/65) au monde moderne.
«Préambule doctrinal»
La question du retour d'Ecône a été suivie personnellement par Benoît XVI. Le pape allemand avait notamment levé l'excommunication de quatre évêques traditionalistes, sacrés en 1988 par le fondateur de la communauté, Marcel Lefebvre, sans l'aval du Vatican.
Le Vatican avait également proposé en 2012 d'instaurer «prélature personnelle» pour réintégrer la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) dans l'Eglise catholique. Cette structure indépendante des évêques dépend directement du pape, comme en dispose déjà le mouvement conservateur Opus Dei.
Cette réintégration était toutefois conditionnée à l'approbation par la FSSPX d'un «préambule doctrinal» contenant les fondements doctrinaux de l'Eglise, dont ceux de Vatican II. Un texte que les intégristes n'ont pas accepté, estimant que l'Eglise n'était pas assez fidèle à la tradition catholique.
Depuis l'élection du pape François en 2013, le dialogue avec la communauté traditionaliste est au point mort. Mgr Fellay avait affirmé en octobre que le nouveau souverain pontife rend la situation «désastreuse» de l'Eglise catholique «mille fois pire». (ats/Newsnet)