SOURCE - F. Marc, prieur de Ste-Marie de la Garde - Le Barroux - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs - décembre 2015
Bien chers amis,
Bien chers amis,
« Quand je veux
savoir les dernières nouvelles, je lis saint Paul. » Vous connaissez tous cette
assertion de Léon Bloy. J’ose toutefois ouvrir le livre de notre chronique…
Vendredi
28 août : Notre Père Prieur nous annonce l’appel au sacerdoce de notre Frère
Jean-Chrysostome. Ce dernier sera ordonné en juin prochain. D’amples précisions
nous seront bientôt communiquées à ce sujet.
Mardi 1er
septembre : Joseph Darantière nous fait une passionnante présentation de ses 18
mois passés en Colombie. Il y aidait un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre
adonné à une œuvre d’éducation scolaire et humaine proche de Bogotá.
Jeudi
17 septembre : Arrivée de M. Claude Pateau, directeur de la Schola
Saint-Grégoire, pour notre session annuelle.
Dimanche 4
octobre : Nos Pères Prieur et Hubert se rendent à l’ordination épiscopale de
Mgr Laurent Camiade, nouvel évêque de Cahors et jusqu’à présent vicaire général
d’Agen.
Jeudi 8 octobre : Récolte des noix. Des amis nous
prêtent un bras vibreur pour faire tomber les fruits sur des filets. Les bonnes
conditions météorologiques, l’irrigation durant l’été, la taille des arbres et
surtout… la procession des Rogations! auront permis une récolte
particulièrement bonne en quantité et en qualité : 1750 kg.
Dimanche
18 octobre : 60 ans de mariage des parents de notre Père Jean-Baptiste qui, à
cette occasion, célèbre la messe et nous offre une homélie en parfaite
consonance avec la canonisation des parents Martin à Rome.
Mercredi
21 octobre : Notre Frère Lazare travaille à une médaille pour l’anniversaire de
la mort au champ d’honneur, il y a cent ans (février 1916), d’un illustre
officier : le lieutenant-colonel Driant. Dimanche 25 octobre – Fête du
Christ-Roi : Après l’office de sexte, cérémonie de vêture de deux nouveaux
oblats, un prêtre diocésain et une mère de famille. Les chasseurs de
Saint-Pierre-de-Clairac, après une battue dans nos bois, abattent — non sans
peine et suspense — un sanglier de 115 kg ! 1750 kg de noix ramassés…
Après
ces petites nouvelles, je n’oublie pas que, le 8 décembre prochain, le début de
l’Année de la Miséricorde coïncidera avec notre fête patronale. S’il y avait
une grâce de miséricorde à nous souhaiter mutuellement, je la formulerais
volontiers ainsi : nous approcher tous ensemble de l’Immaculée Conception. Car,
croyons-le bien, il nous est loisible de nous faufiler et de glisser
spirituellement dans le sillon de saint Gabriel. Cette avancée en esprit vers
Marie par la prière nous donne l’espérance de croître en sainteté en triomphant
du péché. Nous l’expérimentons tous : comme il le fit jadis au jardin d’Éden,
le Malin tente quotidiennement de s’approcher de nous avec ses beaux discours,
en nous provoquant à entacher les plus beaux trésors de nos âmes : je pense à la
perle de la pauvreté, à la fleur de la chasteté, à la liberté de notre
obéissance d’amour pour Dieu. Ajoutons que le Malin tente de porter atteinte à
notre vie intérieure. Car au fond, qu’est-ce que la vie intérieure sinon, en un
sens, le paradis retrouvé? La vie intérieure, c’est retrouver le temps où Adam
et Ève fréquentaient Dieu, parlaient à Dieu, se réjouissaient en Dieu. En Lui
s’enracinait surtout l’indicible confiance de nos premiers parents, confiance
bâtie sur l’assurance de sa Bonté infinie. Le démon tâche donc surtout de nous
ôter cette vie intérieure, ce royaume d’espérance intérieur. Pour résister à
ces approches insidieuses de l’antique serpent, nous avons continuellement
besoin de refaire provision de prière et de sacrifice d’amour pour Dieu et pour
nos frères. Pour résister, mais surtout pour nous laisser prendre par Dieu,
envahir par le désir de Lui appartenir et de L’avoir pour unique bien, nous
avons besoin de Marie, nous avons besoin d’approcher d’Elle tous les jours
jusqu’à notre dernier jour, le jour de notre mort. Qu’il en soit ainsi.
F.
Marc, prieur de Sainte-Marie de la Garde
Monastère Sainte-Marie de la Garde