SOURCE - Abbé Lorans - FSSPX Actualités - 4 octobre 2017
Le lundi 25 septembre 2017, il était interdit aux employés du Vatican de lire la Correctio filialis où plusieurs clercs et universitaires laïcs dénoncent des passages ouvertement hétérodoxes d’Amoris lætitia.
Le lundi 25 septembre 2017, il était interdit aux employés du Vatican de lire la Correctio filialis où plusieurs clercs et universitaires laïcs dénoncent des passages ouvertement hétérodoxes d’Amoris lætitia.
En effet, l’agence italienne ANSA révélait, au lendemain de la publication de ce document, que l’accès au site correctiofilialis.org était bloqué sur ordre du Secrétariat de la communication du Saint-Siège. Dans la Cité du Vatican, aucun ordinateur ne pouvait accéder à ce site, en aucune langue.
Le porte-parole du Saint-Siège a avancé une explication qui n’a guère convaincu : c’était un filtre automatique qui avait empêché d’accéder à la page où l’on pouvait apporter son soutien à la Correctio filialis. Comme ce hasard « automatique » fait bien les choses ! Au fond, que craignait le Secrétariat de la communication ? Adoptait-il le mutisme observé par le pape François, depuis 2016, sur cette question?
Silence, lorsque quatre cardinaux lui demandent de « faire la clarté » sur des passages hétérodoxes d’Amoris lætitia. Silence, lorsqu’ils sollicitent une audience. Silence, lorsque 45 théologiens lui adressent une critique sur 19 points d’Amoris lætitia.
En fait, plus que du mutisme, le Secrétariat de la communication aurait voulu une cécité physique et intellectuelle : interdiction « automatique » de voir la Correctio filialis et de la soutenir ! Les Français auraient réagi : « Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des autruches ! ». Mais les Italiens se sont réjouis, car ce Secrétariat si peu communicant a été une agence de publicité redoutablement efficace. Son interdiction « automatique » a valu au site correctiofilialis.org de recevoir 100.000 visites. Grazie mille !
Abbé Alain Lorans