SOURCE - summorum-pontificum.fr - 14 janvier 2011
Cela ne devrait pas avoir beaucoup de rapport avec l’application du motu proprio Summorum Pontificum. Mais la presse en a décidé autrement. Dans un article disponible sur le site de France Soir, on s’attarde sur ces « “cathos” qui n’aiment pas Marine Le Pen ». Le journaliste qui a commis ce papier les a trouvés à la sortie de la messe de l’église Sainte-Eugène-Sainte-Cécile. Il y a peu, ici ou à Saint-Nicolas du Chardonnet, ils auraient été accusés d’être favorables au Front national. Aujourd’hui, c’est le contraire.
Comme Marine Le Pen ne fait pas de la famille, du travail dominical ou de la défense de la vie les priorités de son programme (toujours selon notre journaliste), ces catholiques sont perçus comme en opposition avec sa ligne politique. De toute façon, ces « catholiques-là » (sic) sont perdus aux yeux du journaliste : « Après deux heures d’une longue messe en latin, les paroissiens de l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile (Paris, IXe) se retrouvent comme chaque dimanche, la messe terminée, sur le parvis. Ils aiment ce rendez-vous dominical. Ce sont des catholiques traditionalistes, très à droite, minoritaires au sein de l’Eglise, très organisés dans leur communauté. »
En plus, ils lisent le Salon beige et il semble à lire l’article que c’est Michel Janva qui a inventé l’histoire des points négociables en en attribuant la parternité à Benoît XVI : « Michel Janva, administrateur d’un blog très connu de ce milieu-là (le Salon beige, 15.000 visiteurs quotidiens revendiqués), assure que Benoît XVI a fixé « trois points non négociables » : le respect de la vie, la défense de la famille, la liberté scolaire (défense de l’école privée). » De toute façon, à en croire le journaliste, cet électorat n’intéresse pas le FN parce que l’attachement au catholicisme est considéré comme bourgeois et conservateur. Il dresse d’ailleurs le portrait d’un paroissien de Saint-Eugène qui confirme une telle vision : « Avant, on avait l’impression que le FN était un parti de propositions, pouvant séduire une certaine élite », avance cet étudiant au cou protégé par un foulard de soie et qui se dit « encarté à l’UMP ». Il s’explique : « C’est devenu un parti populiste, à la recherche du vote ouvrier. »
Bardé de certitudes acquises à la lecture de Pif Gadget et du Journal de Mickey, le journaliste de France Soir a trouvé des « méchants » encore plus « méchants » que les « méchants » : les catholiques favorables à la forme extraordinaire. Il les a conviés dans un débat politique qui ne les regarde pas spécialement, sauf pour ceux qui sont membres du Front national. La dialectique est savoureuse d’ailleurs. Si ces catholiques sont membres du Front national, ils sont considérés comme les « durs » du parti. S’ils n’en sont pas membres, c’est qu’ils sont encore « plus durs » ou alors tellement bourgeois qu’ils méprisent le peuple. De toute façon, ils ont tort.
Que ces catholiques essayent de vivre de leur foi le mieux possible ; qu’ils tirent les conséquences pratiques de leur appartenance à l’Église ; qu’ils entendent suivre le magistère et qu’ils veulent se nourrir de la richesse de l’antique messe latine, autant d’aspects qui visiblement n’ont pas traversé l’esprit du journaliste de France Soir. Dans une querelle politique, il a invité la question liturgique qui n’a rien avoir avec le problème. Il a juste sécularisé une question religieuse. Ce n’est pas grave, on a l’habitude.
Comme Marine Le Pen ne fait pas de la famille, du travail dominical ou de la défense de la vie les priorités de son programme (toujours selon notre journaliste), ces catholiques sont perçus comme en opposition avec sa ligne politique. De toute façon, ces « catholiques-là » (sic) sont perdus aux yeux du journaliste : « Après deux heures d’une longue messe en latin, les paroissiens de l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile (Paris, IXe) se retrouvent comme chaque dimanche, la messe terminée, sur le parvis. Ils aiment ce rendez-vous dominical. Ce sont des catholiques traditionalistes, très à droite, minoritaires au sein de l’Eglise, très organisés dans leur communauté. »
En plus, ils lisent le Salon beige et il semble à lire l’article que c’est Michel Janva qui a inventé l’histoire des points négociables en en attribuant la parternité à Benoît XVI : « Michel Janva, administrateur d’un blog très connu de ce milieu-là (le Salon beige, 15.000 visiteurs quotidiens revendiqués), assure que Benoît XVI a fixé « trois points non négociables » : le respect de la vie, la défense de la famille, la liberté scolaire (défense de l’école privée). » De toute façon, à en croire le journaliste, cet électorat n’intéresse pas le FN parce que l’attachement au catholicisme est considéré comme bourgeois et conservateur. Il dresse d’ailleurs le portrait d’un paroissien de Saint-Eugène qui confirme une telle vision : « Avant, on avait l’impression que le FN était un parti de propositions, pouvant séduire une certaine élite », avance cet étudiant au cou protégé par un foulard de soie et qui se dit « encarté à l’UMP ». Il s’explique : « C’est devenu un parti populiste, à la recherche du vote ouvrier. »
Bardé de certitudes acquises à la lecture de Pif Gadget et du Journal de Mickey, le journaliste de France Soir a trouvé des « méchants » encore plus « méchants » que les « méchants » : les catholiques favorables à la forme extraordinaire. Il les a conviés dans un débat politique qui ne les regarde pas spécialement, sauf pour ceux qui sont membres du Front national. La dialectique est savoureuse d’ailleurs. Si ces catholiques sont membres du Front national, ils sont considérés comme les « durs » du parti. S’ils n’en sont pas membres, c’est qu’ils sont encore « plus durs » ou alors tellement bourgeois qu’ils méprisent le peuple. De toute façon, ils ont tort.
Que ces catholiques essayent de vivre de leur foi le mieux possible ; qu’ils tirent les conséquences pratiques de leur appartenance à l’Église ; qu’ils entendent suivre le magistère et qu’ils veulent se nourrir de la richesse de l’antique messe latine, autant d’aspects qui visiblement n’ont pas traversé l’esprit du journaliste de France Soir. Dans une querelle politique, il a invité la question liturgique qui n’a rien avoir avec le problème. Il a juste sécularisé une question religieuse. Ce n’est pas grave, on a l’habitude.