SOURCE - AFP - Le Parisien - 28 mai 2012
Les catholiques ultra-traditionalistes ont achevé leur pèlerinage de Pentecôte à Orléans lundi, en rendant hommage à leur seconde patronne Jeanne d'Arc et en fustigeant les "sceptiques" et les "modernistes". Venus en cars de Villepreux (Yvelines) où, partis de Chartres, ils avaient bivouaqué dimanche après une marche de 80 km en deux jours, les fidèles de Mgr Marcel Lefebvre, hostiles au concile Vatican II, ont assisté à une grand-messe célébrée par l'abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France.
Installés sur l'île Charlemagne, habituellement réservée à une aire de loisirs, ils ont réaffirmé avec force, et des visages et mollets rougis par trois jours d'un soleil brûlant, leur fidélité à la tradition d'avant 1962. Quelque 6.000 personnes, selon les organisateurs, s'étaient regroupées en chapitres selon leurs régions ou pays, encadrées par 100 prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), créée en 1973 par Mgr Lefebvre à Ecône en Suisse. Dimanche, Mgr Bernard Fellay, qui a repris le flambeau et n'a pas caché son désir de réintégrer la grande famille de l'Eglise catholique, dont la fraternité est coupée depuis 1988, avait eu des mots apaisants quoique prudents.
Les catholiques ultra-traditionalistes ont achevé leur pèlerinage de Pentecôte à Orléans lundi, en rendant hommage à leur seconde patronne Jeanne d'Arc et en fustigeant les "sceptiques" et les "modernistes". Venus en cars de Villepreux (Yvelines) où, partis de Chartres, ils avaient bivouaqué dimanche après une marche de 80 km en deux jours, les fidèles de Mgr Marcel Lefebvre, hostiles au concile Vatican II, ont assisté à une grand-messe célébrée par l'abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France.
Installés sur l'île Charlemagne, habituellement réservée à une aire de loisirs, ils ont réaffirmé avec force, et des visages et mollets rougis par trois jours d'un soleil brûlant, leur fidélité à la tradition d'avant 1962. Quelque 6.000 personnes, selon les organisateurs, s'étaient regroupées en chapitres selon leurs régions ou pays, encadrées par 100 prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), créée en 1973 par Mgr Lefebvre à Ecône en Suisse. Dimanche, Mgr Bernard Fellay, qui a repris le flambeau et n'a pas caché son désir de réintégrer la grande famille de l'Eglise catholique, dont la fraternité est coupée depuis 1988, avait eu des mots apaisants quoique prudents.
Lundi, l'abbé Régis de Cacqueray a durci le ton vis-à-vis de ceux qui ne sont pas fidèles à la Vérité, qui, pour la FSSPX, prime sur toutes les autres religions, alors que Vatican II (1962-1965) prône l'oecuménisme et le dialogue interreligieux. "En ces temps d'apostasie, il faut aimer la vérité", a lancé l'abbé dans son homélie. "Elle s'oppose au relativisme, au scepticisme, au subjectivisme". "Le sceptique, dans son incapacité à atteindre la vérité, se réfugie au-dessus des questionnements fondamentaux. Il vit dans une sorte d'hébétude qui se satisfait des lieux communs. Il vit sa vie au gré des modes". Citant l'exemple de Jeanne d'Arc, l'abbé de Cacqueray a affirmé que "si elle n'avait pas cru à ses voix, elle aurait pu éviter sa mort atroce, et nous serions tous protestants". "Si Mgr Lefebvre avait été moins amoureux de la foi catholique, il aurait peut-être pu éviter l'excommunication", a-t-il ajouté. Enfin, le supérieur du district de France de la FSSPX n'a pas manqué de recommander une stricte observance dans les comportements, les loisirs et les tenues vestimentaires. On pouvait d'ailleurs compter sur les doigts d'une main les femmes portant un pantalon, inconvenant pour les ultra-traditionalistes.