SOURCE - Ennemond - Fecit - 14 mai 2012
Je faisais remarquer à notre amie F. Romaine qu'on pouvait en effet compiler des centaines de textes qui diraient l'inverse de ce que les siens avancent. C'est en ce sens que Notre Seigneur a dit : la lettre tue et l'esprit vivifie. Notez qu'on disait déjà de Mgr Lefebvre qu'il soufflait le chaud et froid. Et vous avez raison, la réalité est qu'il faut remettre tous ses textes, sans exception, dans leur contexte.
Pour ce qui est de la situation de l'Eglise, veuillez me pardonner si je me répète, mais dire que la Tradition est retrouvée, que l'Eglise a retrouvé toute sa jeunesse et que la crise est terminée est, à mon idée, un véritable aveuglement. Dire, à l'inverse, que la situation n'a pas changé est, à mon avis, une autre forme d'aveuglement. Ces deux attitudes ne sont ni honnêtes ni lucides. Juste après le Motu Proprio, Mgr Williamson lui-même avait affirmé que nous avions touché le fond de la piscine et que, désormais, nous étions en train de remonter.
Austremoine, il y a quelques temps avait très bien résumé la situation par des images. Il montrait d'abord une image noire. C'était la situation avant. La Tradition était persécutée. Les jeunes séminaristes étaient imbus des idées du Concile, détestaient la messe tridentine comme la soutane.
La situation souhaitée, c'était le grand ciel bleu. Plus aucun nuage. C'était même une situation inimaginable. On était sous saint Pie X, mais sans les modernistes, sans l'abbé Loisy, sans Blondel, sans le Sillon. Bref, une utopie.
Entre les deux, une aube. C'est-à-dire que le ciel est assez sombre, mais partout à l'horizon on voit une lueur. Elle n'est pas imaginaire. Tous les signes, notamment dans le jeune clergé, montrent qu'il y a quelque chose qui bouge. Quand l'abbé de La Rocque, dans sa conférence, dit qu'un vieux théologien, Mgr Gherardini, partage les vues de la FSSPX, c'est bien. Quand il affirme qu'ils sont nombreux les jeunes théologiens romains qui ont la quarantaine, qui pensent de même, tout en restant pour l'heure discret, c'est vraiment porteur d'espoir. Je vous reproduis cette situation intermédiaire. Et je dois dire qu'il est à la fois compréhensible qu'un supérieur dise à ses fidèles : "Regardez, voilà la lumière !" et il est aussi compréhensible que des évêques disent : "Mais il fait nuit ?" Alors on a envie de dire à tous nos frères : Vous avez la même formation. Vous avez le même idéal, mais vous vous séparez sur des broutilles.
J'en reviens à ma réflexion. Malgré les risques, malgré les inquiétudes, je fais confiance à celui qui a les grâces pour percevoir les signes des temps.
Je faisais remarquer à notre amie F. Romaine qu'on pouvait en effet compiler des centaines de textes qui diraient l'inverse de ce que les siens avancent. C'est en ce sens que Notre Seigneur a dit : la lettre tue et l'esprit vivifie. Notez qu'on disait déjà de Mgr Lefebvre qu'il soufflait le chaud et froid. Et vous avez raison, la réalité est qu'il faut remettre tous ses textes, sans exception, dans leur contexte.
Pour ce qui est de la situation de l'Eglise, veuillez me pardonner si je me répète, mais dire que la Tradition est retrouvée, que l'Eglise a retrouvé toute sa jeunesse et que la crise est terminée est, à mon idée, un véritable aveuglement. Dire, à l'inverse, que la situation n'a pas changé est, à mon avis, une autre forme d'aveuglement. Ces deux attitudes ne sont ni honnêtes ni lucides. Juste après le Motu Proprio, Mgr Williamson lui-même avait affirmé que nous avions touché le fond de la piscine et que, désormais, nous étions en train de remonter.
Austremoine, il y a quelques temps avait très bien résumé la situation par des images. Il montrait d'abord une image noire. C'était la situation avant. La Tradition était persécutée. Les jeunes séminaristes étaient imbus des idées du Concile, détestaient la messe tridentine comme la soutane.
La situation souhaitée, c'était le grand ciel bleu. Plus aucun nuage. C'était même une situation inimaginable. On était sous saint Pie X, mais sans les modernistes, sans l'abbé Loisy, sans Blondel, sans le Sillon. Bref, une utopie.
Entre les deux, une aube. C'est-à-dire que le ciel est assez sombre, mais partout à l'horizon on voit une lueur. Elle n'est pas imaginaire. Tous les signes, notamment dans le jeune clergé, montrent qu'il y a quelque chose qui bouge. Quand l'abbé de La Rocque, dans sa conférence, dit qu'un vieux théologien, Mgr Gherardini, partage les vues de la FSSPX, c'est bien. Quand il affirme qu'ils sont nombreux les jeunes théologiens romains qui ont la quarantaine, qui pensent de même, tout en restant pour l'heure discret, c'est vraiment porteur d'espoir. Je vous reproduis cette situation intermédiaire. Et je dois dire qu'il est à la fois compréhensible qu'un supérieur dise à ses fidèles : "Regardez, voilà la lumière !" et il est aussi compréhensible que des évêques disent : "Mais il fait nuit ?" Alors on a envie de dire à tous nos frères : Vous avez la même formation. Vous avez le même idéal, mais vous vous séparez sur des broutilles.
J'en reviens à ma réflexion. Malgré les risques, malgré les inquiétudes, je fais confiance à celui qui a les grâces pour percevoir les signes des temps.