SOURCE - Blog antimodernisme.info - 19 décembre 2012
Antimodernisme : Une nouvelle revue vient de voir le jour dans le monde de la Tradition catholique: « Lettre à nos confrères prêtres ». Elle a reçu les encouragements des plus hautes autorités morales de la Fsspx (qui ne correspondent pas toujours malheureusement aux autorités légales) et elle est rédigée par des prêtres de cette même fraternité. Son but : éclairer les prêtres et les fidèles de l’infiltration du libéralisme, qu’il soit pratique ou idéologique, dans la Fsspx. La lettre n° 2, ci-dessous, a été envoyée à tous les prêtres de la Fsspx en novembre 2012 et ce en quatre langues. Les fidèles peuvent donc interroger leurs prêtres à ce sujet et juger par eux-mêmes du degré de libéralisme chez leur pasteur. La prochaine lettre (n°3) sera envoyée et disponible dès janvier 2013
Antimodernisme : Une nouvelle revue vient de voir le jour dans le monde de la Tradition catholique: « Lettre à nos confrères prêtres ». Elle a reçu les encouragements des plus hautes autorités morales de la Fsspx (qui ne correspondent pas toujours malheureusement aux autorités légales) et elle est rédigée par des prêtres de cette même fraternité. Son but : éclairer les prêtres et les fidèles de l’infiltration du libéralisme, qu’il soit pratique ou idéologique, dans la Fsspx. La lettre n° 2, ci-dessous, a été envoyée à tous les prêtres de la Fsspx en novembre 2012 et ce en quatre langues. Les fidèles peuvent donc interroger leurs prêtres à ce sujet et juger par eux-mêmes du degré de libéralisme chez leur pasteur. La prochaine lettre (n°3) sera envoyée et disponible dès janvier 2013
Lettre à nos confrères prêtres
Lettre trimestrielle de liaison entre les membres de la Fraternité Saint-Pie X
(N° 2 – automne 2012)
Nous nous proposons aujourd’hui de revenir sur une consigne importante donnée par notre Supérieur Général dans le Cor Unum grâce aux réflexions d’un confrère sur AntiModernisme.info.
« Il est très important de travailler de tous côtés à favoriser
partout les principes surnaturels qui s’opposent à la méfiance, ce ver
rongeur et destructeur des relations humaines et de toute société. »
Bernard Fellay, Cor Unum n°102, été 2012.
1er fait : la ligne de crête fixée par Mgr Lefebvre
« Dans cette lettre du 17 avril, j’ai repris la démarche que Mgr
Lefebvre avait faite en 1988. […] Il s’agissait de déclaration de ce
type : ‘’Je reconnais que la nouvelle Messe est valide, si elle est
célébrée avec l’intention de faire ce que fait l’Eglise.’’ Dans cette
phrase, on ne dit pas qu’elle est mauvaise, puisque nous le disons tout
le temps ! On dit en partant de l’autre versant de la ligne de crête :
‘’Elle est mauvaise, mais si elle est célébrée correctement, elle reste
valide. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012 – Nouvelles de Chrétienté
n° 135)
Ces deux versions correspondent-elles vraiment à une et même ligne de
crête ? L’une est équivoque car incomplète (messe valide), l’autre ne
l’est pas (messe illégitime quoique valide) ! « On ne biaise pas avec la vérité » déclarait l’abbé de Cacqueray ; Qu’on mette fin aux « finasseries diplomatiques »
confiait Mgr Tissier. En effet, le vocabulaire de l’ennemi (rite
ordinaire au lieu de messe illégitime et favorisant l’hérésie) doit être
dénoncé, car l’acceptation des mots prépare celle de la pensée. On
commence par ne plus dénoncer l’imposture, puis on la banalise et enfin
on l’accepte. De plus cette « ligne de crête » correspond-t-elle
vraiment à celle de Mgr Lefebvre?
« Leurs idées à eux, c’est d’arriver à avoir l’autorité sur nous
pour nous amener à accepter le concile et les réformes conciliaires. Ils
n’ont pas changé d’un iota depuis le concile, au contraire ils sont
d’autant plus forts qu’ils ont maintenant une certaine tradition à Rome.
[…] ils ne peuvent pas admettre dans leur esprit que nous jetions
l’anathème sur tout ce qu’ils font. ‘’Mais enfin c’est la messe que je
dis tous les jours’’ a dit le cardinal Ratzinger […] ‘’vous allez
détourner les fidèles d’aller à ces messes ?’’ ce n’est pas moi qui ai
répondu, c’est l’abbé Laroche : ‘’oui, elle est protestante’’. ‘’Oh ! si
c’est comme ça que vous prenez les choses, la commission va avoir du
travail…’’ qu’il a dit. Oui parce que pour eux, le travail de la
commission ça va être de réaliser la réconciliation. […] Non, leur
intention n’a pas changé parce que leurs principes n’ont pas changé. […]
Pour eux, il n’y a qu’une Eglise, c’est l’Eglise Vatican II. »
(Flavigny, 11 juin 1988)
2e fait : les deux oubliés
Le 24 janvier 2009, Mgr Fellay faisait le communiqué suivant : « L’excommunication
des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui
avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret
du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI. Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte […]. »
Le décret pour la levée de l’excommunication Latae sententiae des évêques de la Fraternité Saint Pie X, indique que Mgr Fellay, dans une lettre du 15 décembre 2008, « sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication ». Le même décret indique aussi que le « Pape
Benoît XVI – sensible comme le serait un père au malaise spirituel
manifesté par les intéressés à cause de la sanction d’excommunication,
et confiant dans leur engagement, exprimé dans la lettre citée, de ne
ménager aucun effort pour approfondir, lors des colloques nécessaires
avec les Autorités du Saint-Siège, les questions qui restent en suspens,
de manière à pouvoir parvenir rapidement à une solution pleine et
satisfaisante du problème posé à l’origine – a décidé de reconsidérer la
situation canonique des Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de
Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta, créée par leur
consécration épiscopale. […] On souhaite que ce pas soit suivi de la
réalisation rapide de la pleine communion avec l’Église de toute la
Fraternité Saint-Pie X, témoignant ainsi une vraie fidélité et une vraie
reconnaissance du Magistère et de l’autorité du Pape avec la preuve de
l’unité visible. »[1]
Le décret romain ne parle ni de Mgr de Castro Mayer ni de Mgr
Lefebvre. C’est tout à fait normal puisque le décret parle d’une levée
de la sanction et non d’un retrait. Il s’agit du pardon d’un « père » pour des fils repentants souffrant d’un « malaise spirituel » venant du « scandale de la division ». Or les vivants seuls pouvaient faire l’objet de la clémence papale. La joie du supérieur général et sa « gratitude filiale envers le Saint Père » n’ont-elles pas été précipitées, déplacées ou ambiguës ? Cette « gratitude » n’implique-t-elle
pas une concession envers les modernes et une ingratitude envers ces
deux géants de laFfoi dont la mémoire continue d’être flétrie ? D’autant
plus que celui qui les avait ‘’excommuniés’’, Jean-Paul II, de sinistre
mémoire, a été (O ! suprême imposture !) ‘’béatifié’’ et porté sur les
autels. « Ce nouveau climat » pouvait-il vraiment annoncer « bientôt la reconnaissance des droits de la Tradition catholique » ?
3e fait : de la volonté propre
« Le chapitre (général) est une personne morale représentant tout
l’institut […] le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur
général qu’il élit. Il peut porter des lois ou du moins prendre des
mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. » (Naz,
Traité de droit canonique, Tome 1, n° 816 § 1)
Or la volonté du Chapitre général de 2006, à propos des relations avec Rome, était double : 1) « Au
cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un
chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la
question. » 2) « Les contacts » que la Fraternité « entretient épisodiquement avec les autorités romaines » n’ont pas pour but « d’arriver à un impossible « accord » purement pratique. »[2] Or sur ces deux points le supérieur général a contredit publiquement les volontés du Chapitre.
Mgr Fellay, en ne s’arrêtant qu’à la signature du protocole de 1988, a
négligé les conclusions de Mgr Lefebvre après 1988. Entre Rome et
Menzingen, tant que ce n’était pas ‘’oui’’, on rediscutait pour aboutir à
un accord « purement pratique ». Le signe de la Providence
ainsi suivi ou la volonté de Dieu recherchée n’était que dans un sens :
celui de la volonté propre du supérieur général. Pour cela, il a
repoussé ou sanctionné les voix opposées. Il s’est privé de conseils
avisés en gardant secrets les termes de la discussion, sous des
prétextes fallacieux (le secret permettait de dénoncer toute opposition
comme étant fondée sur des rumeurs). Mgr Fellay avait même confié, en
privé, à des prêtres d’Autriche, entre le 17 et 20 mai : « Le
Chapitre Général de juillet ne se réunira pas pour discuter
l’acceptation de l’accord, mais simplement pour prendre connaissance des
nouveaux statuts de la Fraternité ». Mais ces propos, dans la
suite, furent démentis par Mgr Fellay. Car comme le disait ce dernier à
l’Abbé Ceriani, le 17 février 2009 à Flavigny: “Vous comprenez monsieur l’Abbé, tout cela, ce n’est que de la politique.” Ou comme précisait l’Abbé Pflüger, le 29 septembre 2011 à Hattensheim : « La diplomatie joue ici un rôle important. »
4e fait : le bien commun de la Fraternité
« Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un
accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme
vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de
la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo
intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr
Fellay aux trois évêques, lettre du 14 avril 2012)
Or les trois évêques avaient écrit : « Monseigneur, MM. Les
abbés, veuillez faire attention, vous conduisez la Fraternité à un point
où elle ne pourra plus rebrousser chemin, à une division sans retour
et, si vous aboutissez à un tel accord, à des puissantes influences
destructrices qu’elle ne supportera point. Si jusqu’à présent les
évêques de la Fraternité l’ont protégée, c’est précisément parce que Mgr
Lefebvre a refusé un accord pratique. Puisque la situation n’a pas
changé substantiellement, puisque la condition émise par le Chapitre de
2006 ne s’est nullement réalisée (changement doctrinal de Rome qui
permettrait un accord pratique), écoutez encore votre Fondateur.»
Malgré cela, le 13 juin 2012 Mgr Fellay allait à Rome dans
l’intention de signer l’accord purement pratique. Si il a subi un échec
(il n’a pas pu signer) ce fut grâce à Rome qui rajouta explicitement
deux conditions trop grossièrement inacceptables. Le 13 juin, c’est
Benoît XVI qui nous a sauvés de l’opération suicide. « Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte » !
5e fait : le cas des trois autres évêques
Après la divulgation des correspondances épistolaires épiscopales,
Mgr Fellay, le 11 mai 2012, confiait à la presse américaine (CNS) : « Je ne peux pas exclure qu’il y ait une scission » de la FSSPX.
Le 16 mai 2012, un communiqué de la Cité du Vatican faisait savoir que « étant
donné la position par eux prise, les cas des trois autres évêques de la
Fraternité devront être traités séparément et individuellement. » Le 8 juin 2012, Mgr Fellay déclarait à DICI (n°256), au sujet du refus de ses confrères d’un accord purement pratique : « Sur
leur position, je n’exclus pas la possibilité d’une évolution. […] Je
pense que si mes confrères voient et comprennent qu’en droit et en fait
il y a dans la proposition romaine une véritable possibilité pour la
Fraternité de « tout restaurer dans le Christ », malgré tous les
troubles qui subsistent dans l’Eglise aujourd’hui, alors ils pourront
réajuster leur jugement, – alors, c’est-à-dire avec le statut canonique en main et les faits sous les yeux. Oui, je le pense, je l’espère. »
Le 14 juin 2012, la Cité du Vatican, après avoir remis le projet de
la prélature personnelle à Mgr Fellay, faisait de nouveau savoir que « la situation des trois autres évêques de la Fraternité sera traitée séparément et individuellement. » Mais
le même jour, Menzingen indiquait que lors de cette rencontre de deux
heures entre Mgr Fellay et le cardinal Levada : il n’avait « pas été question de la situation des trois autres évêques de la Fraternité ».
Mgr Fellay disait être persuadé de la volonté du pape de nous reconnaître, sans nous dire à quel prix : « Oui
c’est le pape qui le veut. J’ai suffisamment d’éléments précis en ma
possession pour affirmer que ce que je dis est vrai… » (DICI, n°256). Mais, le 14 juin, après deux ans de discussions, Menzingen découvre qu’il demeure « des difficultés doctrinales » sur le « concile Vatican II et le Novus Ordo Missae ».
Cette découverte tardive est fort surprenante, car il n’était point
nécessaire de lire entre les lignes pour le savoir ; il suffisait de
savoir lire :
« Deux craintes s’opposaient plus directement à ce document […]. En
premier lieu il y a la crainte d’amenuiser ainsi l’Autorité du Concile
Vatican II, et de voir mettre en doute une de ses décisions
essentielles : la réforme liturgique. Cette crainte n’est pas fondée. »[3]
« Moi-même j’ai vu, dans les années qui ont suivies 1988, que, grâce
au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat
interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a
fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements
de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour
l’ensemble. »[4]
Comment Mgr Fellay a-t-il pu donner sa préférence à ses « nouveaux amis à Rome »[5]
contre ses anciens et clairvoyants confrères dans l’épiscopat ? Surtout
comment avoir pu tenter ou accepter de régler le sort de la Fraternité
sans les trois évêques. Certes, en 18 ans de supériorat, Mgr Fellay n’a
jamais trahi. Mais en 25 ans d’épiscopat, nos trois autres évêques
ont-ils déjà failli dans le bon combat ? Dans ce cas, pourquoi mépriser
leur avis prudent et conforme au vœu du chapitre de 2006 ?
6e fait : du flou artistique
« À propos de la réponse que j’ai envoyée le 17 avril à Rome (…)
j’ai l’impression que cela convient. Chez nous, je pense qu’il faudra
l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des
expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête
que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes
noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela. Alors il faudra
qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à
notre position. Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à
la comprendre de travers. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012 –
Nouvelles de Chrétienté n° 135)
Si on arrive à lire de travers la réponse de Mgr Fellay, c’est
qu’elle est ambiguë. Si elle convient à Rome, c’est qu’elle ne
représente plus la position de la Fraternité, car notre position ne peut
pas convenir doctrinalement à la Rome moderniste : refus de Vatican II
et de ses réformes, refus de la messe bâtarde de Paul VI, refus de la
‘’canonisation’’ de Jean-Paul II…
Mgr Fellay trouvait « que les autorités romaines » étaient « trop pressées. On voudrait atteindre la pédale de frein, mais on ne sait pas trop où elle est. » Mgr Fellay ne sait donc pas que la pédale pour freiner Rome, c’est les directives laissées par notre fondateur : « Si
vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de
parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en
considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas
de dialogue possible. C’est inutile. »[6]
Celui qui ne sait pas où est la pédale de frein est-il apte à
conduire les autres ? Ne doit-on pas, pour plus de sécurité, lui retirer
son permis ?
7e fait : Vatican II dans la Tradition
« Le pape dit que le concile doit être replacé dans la grande
tradition de l’Église, qu’il doit être compris en accord avec elle. Ce
sont des déclarations avec lesquelles nous sommes complètement d’accord,
entièrement, absolument. » (CNS 11 mai 2012) ; « Beaucoup sont ceux qui
comprennent le Concile de travers. […] Le Concile présente une liberté
religieuse qui est une liberté très, très limitée ; […] Après les
discussions, nous nous sommes rendu compte que les erreurs que nous
croyions comme issues du concile en fait ne sont pas issus de lui mais
de la commune interprétation qu’on en a fait de lui ». (Mgr Fellay, YouTube, Traditionalist leader talks about his movement, Rome)
On est très loin du « j’accuse le Concile » de Mgr Lefebvre comme « réponse nécessaire au ‘’j’excuse le Concile’’ du cardinal Ratzinger ! »[7] Quand Mgr Fellay écrit : « L’entière
tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de
compréhension des enseignements du concile Vatican II lequel à son tour
éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Eglise
implicitement présents en elle non encore formulés »[8], croit-il encore que Vatican II a été un « contre syllabus » ? Un des participants aux discussions doctrinales a révélé qu’une « quinzaine de formules d’adhésion » à tous les textes du concile Vatican II avait été « successivement proposée » à la Fraternité. Mais Mgr Fellay continuait de claironner « c’est le pape qui veut vraiment cette reconnaissance canonique, il ne nous la propose pas comme un piège. » (DICI n°256).
8e fait : depuis quand la vie est-elle sans difficulté ?
« Dans l’apostolat, la Fraternité Saint-Pierre ou les ecclesia
Dei sont complètement sous le pouvoir des évêques. Ils n’ont donc aucune
liberté. S’ils essaient d’ouvrir la bouche, immédiatement ils n’ont
plus d’apostolat, c’est fini… ce n’est pas ce genre de solution qu’il
faut pour nous. Il faut qu’on ait une véritable autonomie… j’ai
suffisamment de paroles du pape qui montrent que c’est bel et bien sa
volonté. » (Mgr Fellay, Brignoles, 4 mai 2012) ; « Il reste vrai – comme
c’est le droit de l’Eglise – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou
fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de
l’ordinaire local. […] Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais
depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? » (Mgr Fellay, DICI n°256
du 8 juin 2012)
Quand un supérieur devant un problème si grave fait preuve d’une
telle légèreté et entretient un tel flou, on est stupéfié. Saint
Bernard, écrivant filialement au pape Eugène III, avait raison : « c’est une chose monstrueuse qu’un rang suprême et un caractère bas ».
Conclusion
Tout cela n’a, peut-être, été qu’un affreux malentendu et un
effroyable quiproquo. Prions généreusement saint Pie X pour notre
Supérieur Général. Car seul un discours droit, une rétractation des
propos tordus et l’abandon des sanctions contre ceux qui ont vu clair et
qui ont parlé (Abbés Abrahamowig, Ceriani, Pfeiffer, Chazal…), pourront
rétablir la confiance.
« Je suis prêt si, sur un point ou un autre, il est certain que je me
suis trompé … je suis prêt à me rétracter … » (Mgr Lefebvre, conférence
à Ecône, 21 juin 1978)
La Rédaction
[1] De la Congrégation pour les Évêques, le 21 janvier 2009.
[2] Cor Unum, n°85 octobre 2006.
[3] Lettre de Benoît XVI, 7 juillet 2007.
[4] Lettre de Benoît XVI, 10 mars 2009.
[5] Cor Unum n° 101, mars 2012.
[6] Entretien à la revue Fideliter, septembre 1988.
[7] Mgr Marcel Lefebvre, Ils l’ont découronné, p. 233, Fideliter.
[8]
Abbé Pflüger, conférence du 5 juin 2012 à Saint-Joseph-des-Carmes.
Rappelons pour mémoire que la version du communiqué adressé à Rome le 15
décembre 2008, passée dans la presse et devant être lue en public par
les prêtres, disait : « Nous faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous exprimons des réserves », tandis que la version corrigée par Menzingen, suite aux réclamations, mais niée par Rome, affirmait : « Nous
acceptons et nous faisons nôtres tous les Conciles jusqu’à Vatican I.
Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du concile Vatican
II qui s’est voulu un concile aux dires des papes Jean XXIII et Paul VI
‘’différent des autres’’ ».