(...) Je vois que vaillamment vous cultivez une plantation de marronniers pour cuisiner son beau fruit (enfin la châtaigne en fait du châtaignier) : le marron lui-même étant, je crois, non comestible.
On peut donner raison d'emblée à Vianney, gardien du temple syllabusien et capellarien, et tort aux émules de dom Basile : chercher une absolue continuité entre Pie VII-Grégoire XVI-Pie IX-Léon XIII-Pie XI et Dignitatis humanae est simplement une perte de temps et d'énergie, comme, à mon avis et là Vianney et ses ami(e)s divergeront, le débat lui-même.
L'Église catholique a évolué du catholicisme intransigeant strict (XIXe) au catholicisme néo-intransigeant pour reprendre l'heureuse formule de Laurent Fröhlich. Cette évolution a été graduelle à mesure que la possibilité d'instaurer un Etat catholique monoconfessionnel exclusif avec répression des autres cultes publics est devenue une chimère. Les tenants de l'intransigeantisme "syllabusien" aujourd'hui s'empressent (cf. archives du FC et ailleurs) de dire que leur proclamation est purement théorique et qu'ils/elles n'entendent pas imaginer comment établir la Sainte Inquisition, la "question" et la prison ou la peine du bûcher pour les acatholiques.
Ils insistent : nous disputons et voulons, à défaut de Dieu, le Syllabus uniquement pour le plaisir de disputer, débattre, lancer référence contre référence. Un jeu pour l'esprit sans impact aucun sur rien de réel : l'évangélisation n'en est aucunement affectée, la liturgie traditionnelle aucunement concernée, les vocations sacerdotales et religieuses sans lien avec cette proclamation purement vocale, l'énergie missionnaire des laïcs s'investit ailleurs etc.
Voyez-vous, vu d'ici l'Alsace, la vacuité du débat est abyssale : le système concordataire a été institué (avec l'accord du Saint-Siège qui toutefois a refusé la loi de Germinal an X qui de fait est contraire au catholicisme intransigeant) en 1802 ; il n'a pas été affecté par D.H. et se poursuit jusqu'à nos jours.
Bref D.H. est un non-événement en Alsace comme il a été un non-événement en Afrique où les dispositions des Actes de Berlin puis des mandats S.D.N. et O.N.U. prévalaient largement, à savoir D.H. Cela n'a pas non plus affecté les USA depuis le Premier amendement et en fait, une majorité de pays au monde.
En dehors des rares jouteurs opiniâtres de ce jeu gratuit et sans prise avec le réel, vous pouvez constater que les VRAIS enjeux pour le christianisme (et le catholicisme) contemporain sont ailleurs et bien distincts : - qu'est-ce que l'approche catholique juste de l'oecuménisme ? relire avec un oeil moins "franciscain" Unitatis redintegratio.
On peut donner raison d'emblée à Vianney, gardien du temple syllabusien et capellarien, et tort aux émules de dom Basile : chercher une absolue continuité entre Pie VII-Grégoire XVI-Pie IX-Léon XIII-Pie XI et Dignitatis humanae est simplement une perte de temps et d'énergie, comme, à mon avis et là Vianney et ses ami(e)s divergeront, le débat lui-même.
L'Église catholique a évolué du catholicisme intransigeant strict (XIXe) au catholicisme néo-intransigeant pour reprendre l'heureuse formule de Laurent Fröhlich. Cette évolution a été graduelle à mesure que la possibilité d'instaurer un Etat catholique monoconfessionnel exclusif avec répression des autres cultes publics est devenue une chimère. Les tenants de l'intransigeantisme "syllabusien" aujourd'hui s'empressent (cf. archives du FC et ailleurs) de dire que leur proclamation est purement théorique et qu'ils/elles n'entendent pas imaginer comment établir la Sainte Inquisition, la "question" et la prison ou la peine du bûcher pour les acatholiques.
Ils insistent : nous disputons et voulons, à défaut de Dieu, le Syllabus uniquement pour le plaisir de disputer, débattre, lancer référence contre référence. Un jeu pour l'esprit sans impact aucun sur rien de réel : l'évangélisation n'en est aucunement affectée, la liturgie traditionnelle aucunement concernée, les vocations sacerdotales et religieuses sans lien avec cette proclamation purement vocale, l'énergie missionnaire des laïcs s'investit ailleurs etc.
Voyez-vous, vu d'ici l'Alsace, la vacuité du débat est abyssale : le système concordataire a été institué (avec l'accord du Saint-Siège qui toutefois a refusé la loi de Germinal an X qui de fait est contraire au catholicisme intransigeant) en 1802 ; il n'a pas été affecté par D.H. et se poursuit jusqu'à nos jours.
Bref D.H. est un non-événement en Alsace comme il a été un non-événement en Afrique où les dispositions des Actes de Berlin puis des mandats S.D.N. et O.N.U. prévalaient largement, à savoir D.H. Cela n'a pas non plus affecté les USA depuis le Premier amendement et en fait, une majorité de pays au monde.
En dehors des rares jouteurs opiniâtres de ce jeu gratuit et sans prise avec le réel, vous pouvez constater que les VRAIS enjeux pour le christianisme (et le catholicisme) contemporain sont ailleurs et bien distincts : - qu'est-ce que l'approche catholique juste de l'oecuménisme ? relire avec un oeil moins "franciscain" Unitatis redintegratio.
- qu'est-ce que l'évangélisation dans le contexte actuel ? cf. Evangelii nuntiandi et les textes de Jean-Paul II
- qu'est-ce que le "dialogue interreligieux" ? cf. ce texte ambigu et faible Nostra aetate, les bizarres réunions d'Assise, le clip du pape François etc.
Voilà les 3 questions majeures qui font débat et sont clivantes, la doctrine sociale de l'Église étant maintenue dans ses principes.
Pendant qu'on s'amuse sur la "liberté religieuse", le néo-libéralisme et le néo-modernisme catholiques ravagent la vigne du Seigneur.