SOURCE - Pierre Saint-Servant - Présent - 20 juin 2016
C’est toujours une immense joie pour l’Eglise que d’accueillir en son sein de nouveaux prêtres pour l’éternité. Samedi 18 juin, SE le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a ainsi conféré le sacrement de l’ordre à quatre diacres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre : l’abbé Pierre-Emmanuel Bonnin, l’abbé Sébastien Damaggio, l’abbé Antoine de Nazelle et l’abbé Cyrille Perret.
C’est toujours une immense joie pour l’Eglise que d’accueillir en son sein de nouveaux prêtres pour l’éternité. Samedi 18 juin, SE le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a ainsi conféré le sacrement de l’ordre à quatre diacres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre : l’abbé Pierre-Emmanuel Bonnin, l’abbé Sébastien Damaggio, l’abbé Antoine de Nazelle et l’abbé Cyrille Perret.
La cérémonie s’est déroulée devant une assistance nombreuse qui emplissait la nef de la cathédrale d’Auxerre. Une cérémonie qui a fait apparaître dans tout son éclat la beauté de la liturgie traditionnelle, qui mérite bien l’appellation que lui a donnée le pape Benoît XVI : extraordinaire. La chorale du séminaire était efficacement renforcée par les Petits Chanteurs de Saint-Charles. Parmi les prêtres présents soulignons, parmi de nombreux prêtres venus entourer les ordinants, la présence du TRP Dom Louis-Marie de Geyer, abbé de Sainte-Madeleine du Barroux, de l’abbé Claude Barthe, ainsi que des représentants de divers instituts Ecclesia Dei (Institut du Christ-Roi, Fraternité Saint-Vincent Ferrier…).
Un beau signal pour la Tradition
Cette ordination n’aurait pas été rendue possible sans la bienveillante présence du cardinal Ricard et l’accueil chaleureux de l’archevêque de Sens-Auxerre, Mgr Hervé Giraud, et du curé de la cathédrale, l’abbé Joël Rignault. Le fait qu’elle soit célébrée en France est un signal très positif, selon les propres mots de l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France, qui évoque « les relations charitables et respectueuses qui existent désormais entre les diocèses de France et notre Fraternité sacerdotale ». Un tableau qui n’est pas sans ombre mais qui revêt les couleurs de l’espérance pour l’ensemble de la Tradition catholique. Si des tensions demeurent ici et là, au gré des conflits de personnes – « humains, trop humains » – et des pressions encore tenaces de certains milieux progressistes, les communautés traditionnelles occupent une place croissante dans le paysage pastoral français. Ce qui est d’ailleurs inéluctable, compte tenu de la « démographie sacerdotale » qui pèse massivement du côté des communautés nouvelles et… traditionnelles.
Mystères de la Vocation
Comme l’écrivait récemment l’abbé Paul-Joseph, le simple fait que, « dans notre société sécularisée, hédoniste et libertaire, les paroles de Jésus de Nazareth puissent encore atteindre l’âme de jeunes hommes pour leur enjoindre de tout quitter et de le suivre, reste résolument une énigme si nous ne croyons pas à la divinité du Christ ». Il s’agit bien d’un mystère que de voir quatre séminaristes, affleurant la trentaine, offrir leur vie à Dieu. Tout, absolument tout dans la marche du monde les poussait à s’en écarter. Si, selon le beau mot de Péguy, les pères de famille sont les héros des temps modernes, ceux-ci ne peuvent que s’incliner devant le courage de ces frères prêtres, qui étaient leurs condisciples au collège, dans leur patrouille scoute ou leur clan militant. L’Eglise militante demande des mains solides et déterminées pour modeler le temporel et briser les murs grisâtres de la modernité-prison, mais elle a aussi un impérieux besoin de mains prêtes à bénir, consacrer et pardonner.
Précisons que deux autres diacres français, l’abbé Pierre de Bodard et l’abbé Martin Daniélou, seront ordonnés le 12 novembre prochain en la cathédrale Saint-Etienne de Meaux. Le sacrement sera conféré par Mgr Guy Thomazeau, archevêque émérite Montpellier.
Pierre Saint-Servant