SOURCE - Rivarol - 18 mai 2017
Un coup de tonnerre. Le dimanche 7 mai 2017, sept prêtres doyens du district de France de la FSSPX ont rendu publique et lu en chaire une lettre exprimant explicitement leur opposition au décret du Vatican du 27 mars concernant la célébration des mariages pour les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X (lesquels mariages devront désormais être autorisés par l’“Ordinaire” moderniste, le “curé” conciliaire ou son délégué procédant en principe, sauf dérogation, à l’échange de consentements des époux). Cette lettre marque plus fondamentalement le refus du ralliement de la Fraternité Saint-Pie X aux modernistes occupant le Vatican. Ces sept prêtres doyens (sur dix au total en France) sont les abbés David Aldalur, « doyen du doyenné de Bordeaux », Xavier Beauvais, « doyen du doyenné de Marseille », François-Xavier Camper, « doyen du doyenné de Lyon », Bruno France, « doyen du doyenné de Nantes », Thierry Gaudray, « doyen du doyenné de Lille », Patrick de La Rocque, « doyen du doyenné de Paris », Thierry Legrand, « doyen du doyenné de Saint-Malo ». Cette lettre qui a paru dans le numéro du Chardonnet du mois de mai 2017 a également été cosignée par trois supérieurs de communautés masculines amies (jusque-là !) de la FSSPX : le R.P. Jean-Marie, supérieur de la Fraternité de la Transfiguration, le R.P. Placide, prieur du monastère bénédictin de Bellaigue et le R.P. Antoine, gardien du monastère capucin de Morgon. Les dix signataires de cette adresse aux fidèles écrivent ainsi : « Qu’il nous soit permis d’exprimer notre grand étonnement au sujet de cette décision romaine et de l’écho qu’elle a reçu. La prélature personnelle que l’on fait miroiter à la FSSPX était censée nous reconnaître tels que nous sommes, et nous garder dans l’indépendance à l’endroit des ordinaires du lieu. Or les premières décisions prises consistent à soumettre injustement nos mariages à ces ordinaires, avant de conditionner demain l’ouverture de nos nouvelles Maisons à leur approbation. »
Un coup de tonnerre. Le dimanche 7 mai 2017, sept prêtres doyens du district de France de la FSSPX ont rendu publique et lu en chaire une lettre exprimant explicitement leur opposition au décret du Vatican du 27 mars concernant la célébration des mariages pour les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X (lesquels mariages devront désormais être autorisés par l’“Ordinaire” moderniste, le “curé” conciliaire ou son délégué procédant en principe, sauf dérogation, à l’échange de consentements des époux). Cette lettre marque plus fondamentalement le refus du ralliement de la Fraternité Saint-Pie X aux modernistes occupant le Vatican. Ces sept prêtres doyens (sur dix au total en France) sont les abbés David Aldalur, « doyen du doyenné de Bordeaux », Xavier Beauvais, « doyen du doyenné de Marseille », François-Xavier Camper, « doyen du doyenné de Lyon », Bruno France, « doyen du doyenné de Nantes », Thierry Gaudray, « doyen du doyenné de Lille », Patrick de La Rocque, « doyen du doyenné de Paris », Thierry Legrand, « doyen du doyenné de Saint-Malo ». Cette lettre qui a paru dans le numéro du Chardonnet du mois de mai 2017 a également été cosignée par trois supérieurs de communautés masculines amies (jusque-là !) de la FSSPX : le R.P. Jean-Marie, supérieur de la Fraternité de la Transfiguration, le R.P. Placide, prieur du monastère bénédictin de Bellaigue et le R.P. Antoine, gardien du monastère capucin de Morgon. Les dix signataires de cette adresse aux fidèles écrivent ainsi : « Qu’il nous soit permis d’exprimer notre grand étonnement au sujet de cette décision romaine et de l’écho qu’elle a reçu. La prélature personnelle que l’on fait miroiter à la FSSPX était censée nous reconnaître tels que nous sommes, et nous garder dans l’indépendance à l’endroit des ordinaires du lieu. Or les premières décisions prises consistent à soumettre injustement nos mariages à ces ordinaires, avant de conditionner demain l’ouverture de nos nouvelles Maisons à leur approbation. »
L’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France de la FSSPX, connu pour son obéissance inconditionnelle à Mgr Fellay (c’est d’ailleurs pourquoi il a été nommé à ce poste) n’a pas tardé à réagir, sanctionnant les opposants. L’abbé de la Rocque a ainsi été immédiatement démis de ses fonctions à Saint-Nicolas-du-Chardonnet et prié de quitter les lieux au plus tard le 13 mai, ce qu’il a fait. Les six autres “doyens” sont également relevés de leur charge. Dans un communiqué et dans une missive à tous les prêtres du district de France, l’abbé Bouchacourt justifie les sanctions contre les signataires de la lettre et dénonce un procédé « inacceptable et subversif ». « Pourquoi avoir écrit ce texte dans le secret ? » s’interroge-t-il. Dans le camp des signataires, on indique toutefois que l’on avait soumis ce projet de lettre à l’abbé Bouchacourt mais que, devant l’inertie de ce dernier, les sept prêtres se seraient décidés à la publier. Quant au culte du secret et aux procédés subversifs, dit-on du côté des “frondeurs”, ne sont-ce pas là précisément les méthodes employées par Mgr Fellay depuis de longues années dans sa volonté farouche de rallier à tout prix la Fraternité Saint-Pie X à la « Rome moderniste et apostate » et de trahir ainsi le combat de la foi ?
Alors que la FSSPX est sur le point d’obtenir une prélature personnelle, Mgr Fellay étant récompensé de ses efforts en devenant prélat à vie, et étant couvert d’honneurs et de lauriers par Bergoglio qui a encore dit, dans l’avion de retour de Fatima, au cours d’une conférence de presse, tout le bien qu’il pensait du supérieur général de la FSSPX avec lequel il entretient des rapports “fraternels”, les esprits s’échauffent et les divisions s’accentuent dans l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. Le Chardonnet du mois de mai qui contenait la lettre des sept doyens a été retiré purement et simplement de la vente à Saint-Nicolas, l’abbé Bouchacourt, avant le sermon du dimanche 14 mai, solennité de sainte Jeanne d’Arc, a justifié les sanctions contre l’abbé de la Rocque et les autres signataires accusés de rébellion contre l’autorité et de subversion. Une centaine de fidèles se sont alors levés, quittant l’église, tandis qu’une quinzaine d’autres se sont mis à chanter le chapelet à l’intérieur de l’édifice. De sorte que l’on a pu assister à une scène surréaliste : une empoignade dans l’église Saint-Nicolas en pleine messe ! L’abbé Bouchacourt a nommé « “curé” par intérim » l’abbé Denis Puga en remplacement de l’abbé Patrick de La Rocque.
Ancien de la FSSPX, aujourd’hui “rallié”, l’abbé Guillaume de Tanoüarn, bon connaisseur des équilibres internes de la FSSPX, voit un intérêt personnel pour Mgr Fellay à conclure rapidement un accord. Dans La Croix du 12 mai, il rappelle que le supérieur général de la FSSPX arrivera en juillet 2018 au terme d’un deuxième mandat de douze ans. Or « sa politique d’ouverture à Rome est minoritaire» au sein de la FSSPX, estime-t-il. « Il n’est pas sûr d’être réélu. Si on lui érige une prélature, il sera prélat à vie. C’est une forme de coup d’Etat qui ne dit pas son nom. »
A titre d’information nous publions comme document la lettre ouverte de l’abbé Nicolas Pinaud à l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France de la FSSPX. L’abbé Pinaud fut jugé et sanctionné par un « tribunal canonique » de la FSSPX, condamné à la suspense a divinis et mis en résidence surveillée à Jaidhof (Autriche) pendant de longs mois pour avoir corrigé l’orthographe de la lettre dite des trente-sept prêtres qui dénonçait déjà, début 2013, la politique de ralliement de Mgr Fellay aux modernistes.