SOURCE - Théodore - gloria.tv - 15 mai 2017
« Le disciple dépasse parfois le maître ». Cet adage est, en général, entendu dans un sens favorable, celui d’un progrès dans une qualité ou une compétence. Ici il faut malheureusement l’entendre dans le sens opposé, celui de l’aggravation dans le mauvais esprit sinon dans l’absence d’esprit et, espérons-le, dans la mauvaise foi. On a assisté au début du mois à la rébellion de presque tous les doyens du district de France de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) prenant le contrepied de, ou se substituant à, leurs supérieurs au sujet du récent document romain sur les mariages de ladite Fraternité. Suite à la sanction très sévère qui a immédiatement frappé les rebelles et qui aurait dû en calmer plus d’un, ne serait-ce que par bon esprit ou respect de l’autorité, voilà que de simples fidèles, forts de ce mauvais exemple, s’élèvent, également sous forme de pétition (ouverte à tous, plus démocratique !), contre ces mêmes autorités [1] en disant : « les fidèles sont les premiers concernés par la nouvelle législation des mariages proposée par Rome à la FSSPX. Nous nous y opposons formellement».
« Le disciple dépasse parfois le maître ». Cet adage est, en général, entendu dans un sens favorable, celui d’un progrès dans une qualité ou une compétence. Ici il faut malheureusement l’entendre dans le sens opposé, celui de l’aggravation dans le mauvais esprit sinon dans l’absence d’esprit et, espérons-le, dans la mauvaise foi. On a assisté au début du mois à la rébellion de presque tous les doyens du district de France de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) prenant le contrepied de, ou se substituant à, leurs supérieurs au sujet du récent document romain sur les mariages de ladite Fraternité. Suite à la sanction très sévère qui a immédiatement frappé les rebelles et qui aurait dû en calmer plus d’un, ne serait-ce que par bon esprit ou respect de l’autorité, voilà que de simples fidèles, forts de ce mauvais exemple, s’élèvent, également sous forme de pétition (ouverte à tous, plus démocratique !), contre ces mêmes autorités [1] en disant : « les fidèles sont les premiers concernés par la nouvelle législation des mariages proposée par Rome à la FSSPX. Nous nous y opposons formellement».
Nous ne nous étendrons pas sur l’insanité de l’affirmation selon laquelle le mariage ne concernerait pas au premier chef l’institution de l’Église dont elle est la base, comme de la société civile, à l’instar de son divin fondateur qui en a fait un sacrement. Car, comme tous les autres, il est donc nécessairement administré par Elle, aussi bien par les règles et les empêchements dont elle l’entoure que par la présence obligatoire de son représentant officiel pour sa validité (dont le premier fut Jésus en personne à Cana) [2], ainsi que sur la folle prétention, qui en découle logiquement, à s’ériger en juges compétents de l’opportunité du document sur ce sujet.
Nous voudrions surtout montrer que, dans son audace grotesque, elle est dans la droite ligne de celle, de ses maîtres, qui l’a précédée. En effet, nous mettons au défi ces derniers de prouver le bien fondé de leurs affirmations, qui semblent avoir motivé leur acte, et dont le leitmotiv est que Rome, par la présente, voudrait « régir », « imposer », « obliger à recourir à un prêtre diocésain », « mettre sous la coupe des évêques», « indûment régenter » les mariages des fidèles traditionalistes, ou continuer à « refuser de reconnaître la validité de nos mariages », comme depuis quarante ans. Tout lecteur normalement objectif du document romain (de la commission Ecclesia Dei et du 27 mars 2017), plutôt court, pourra aisément se rendre compte que ne s’y trouve pas la moindre affirmation en un tel sens. Il ne fait qu’offrir la possibilité de désormais célébrer nos mariages dans toute église diocésaine avec la délégation canonique normalement requise. Il ne dit mot de ceux que nous avons célébrés jusque-là sans cela et pas davantage de ceux que nous continuerions à célébrer de même. Il est vrai qu’un bon nombre de tribunaux ecclésiastiques, diocésains et même romain, ont considéré jusqu’ici nos mariages invalides. Mais jamais Rome, au sens strict ou par un document émanant de son dicastère compétent et approuvé formellement par le pape, comme l’actuel, ne l’a fait jusqu’à preuve du contraire. Cette question est donc restée et demeure toujours en suspens du côté de l’instance suprême de l’Église dont d’éminents représentants ont, en fait et au cours de ces 40 ans, émis des avis opposés sur elle…
De même, je mets au défi nos signataires de prouver, à l’appui du commentaire officiel produit à cette occasion (8 avril 2017), que les autorités de FSSPX auraient compris ce document comme signifiant une obligation à ne célébrer désormais nos mariages que par l’obtention de cette délégation épiscopale ou en devant accepter n’importe quel prêtre diocésain pour recevoir les consentements ; ou entendraient en faire une obligation à ses prêtres. Celles-ci ne font, en réalité, que remercier courtoisement les autorités romaines de leur offre et remettre à plus tard, après mûre réflexion, les consignes pratiques à leurs membres, compte tenu de cette circonstance nouvelle.
Nous assistons donc à d’incroyables mystifications de la réalité et purs procès d’intention concernant Rome et les supérieurs de la Fraternité [3]. Ces pétitions ne reposent sur rien de sérieux, de sûr ou d’avéré. On est en plein délire collectif ! Ce ne sont que de misérables «donquichotteries»!
Mais on prend ici en flagrant délit ceux, parmi ou hors des signataires actuels, clercs et laïcs, qui, depuis, des années agissent de même, au travers des mêmes media ou de leurs semblables, en répandant sans vergogne de vraies calomnies objectives sur l’autorité, sapant la confiance en elle, minant ainsi la FSSPX de l’intérieur mieux que ses pires ennemis et provoquant la rupture de ban de nombre de ses prêtres et fidèles. De telles graves responsabilités, ils n’auront pas à rendre compte que devant le tribunal des hommes…
Si la FSSPX se sort de pareille épreuve, c’est que Dieu est vraiment avec elle !
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1. Par une petite habileté qui ne trompe personne en s’adressant directement et soi-disant à la commission Ecclesia Dei qui va certainement y attacher la plus grande importance…
2. Obligation stricte selon la lettre de la loi dans les cas ordinaires en la personne d’un prêtre dûment délégué. Obligation non stricte mais fortement souhaitable selon l’esprit de la loi dans les cas extraordinaires en la personne d’un prêtre.
3. Comme celui, particulièrement odieux et indigne, d’un ancien de la FSSPX, paru dans le Parisien de ces derniers jours, et laissant entendre que Mgr Fellay ne penserait qu’à assurer son avenir comme supérieur à vie de la future prélature personnelle.