SOURCE - Austremoine - 21 juillet 2009
Nous aurions voulu nous réjouir de la dernière encyclique du pape Benoit XVI Caritas in veritate. Le nom est était prometteur et le sujet porteur d’espoir de voir le retour de l’Eglise dans les débats qui secouent la société, surtout en des temps d’actualités sociales brûlantes.
Ce n’est pas le fait que le pape constate en s’y résignant l’emprise de la mondialisation sur les peuples, ni que le St Père propose la création d’une autorité mondiale qui remet en cause à des degrés plus ou moins importants l’autorité des états qui pose le principale problème, c’est le fait de ne pas voir et de ne pas affirmer comment Notre Seigneur Jésus Christ est le maitre des sociétés pour leur bien.
Car ne pas voir que toute morale nécessaire au bien commun de toute société découle uniquement de la religion est actualiser cette grande erreur de l’homme bon promu par Rousseau. L’histoire le prouve, les faits divers continuent de le faire : l’home a besoin d’un repère qui le transcende, car livré à lui-même, il devient une bête pour son prochain. C’est la conséquence du péché originel.
Face à un occident qui se livre à la débauche, face au désespoir d’une société matérialiste, face à la pauvreté engendrée par la corruption et par l’anéantissement de peuples entiers devenus esclaves modernes, il était facile de faire le constat qu’une société sans Dieu est une société malheureuse et livrée à tous les maux.
La liberté religieuse est la principale cause de la sécularisation de nos sociétés. Et c’est la cause du mal que cherche à dénoncer le pape qui est promu dans l’encyclique :
« La religion chrétienne et les autres religions ne peuvent apporter leur contribution au développement que si Dieu a aussi sa place dans la sphère publique, et cela concerne les dimensions culturelle, sociale, économique et particulièrement politique. La doctrine sociale de l’Église est née pour revendiquer ce « droit de cité» de la religion chrétienne. » Benoit XVI, Caritas in veritate, ƒ56
Nous voici donc face à la promotion de la liberté religieuse, qui relativisant toute forme de vérité et d’absolu, détruit tout repère transcendantale nécessaire au bon fonctionnement d’une société. L’encyclique relativise également son propre message et celui de l’Eglise Catholique par cet œcuménisme qui reconnait la présence de Dieu dans les fausses religions.
Austremoine