SOURCE - 15 juillet 2009 - Constance de Buor
CATHOLICISME. La dernière étape avant la reprise des relations entre le Vatican et le mouvement intégriste de la Fraternité Saint-Pie-X vient d’être franchie.
Le 8 juillet, Benoît XVI a fait paraître un motu proprio (décret) fixant les modalités des discussions avec la Fraternité Saint-Pie-X, sortie du giron de l’Église en 1988. Depuis son élection, le pape a tout mis en œuvre pour réduire cette fracture. En juillet 2007, Rome a ainsi «libéralisé» l’usage du missel d’avant Vatican II, puis, en janvier dernier, levé l’excommunication pesant sur les quatre évêques de la Fraternité (dont le négationniste Richard Williamson). Le décret confirme la grande préoccupation de Benoît XVI : l’unité de l’Église, comme l’indique son titre – Ecclesiae Unitatem –, et la guérison d’une «blessure infectée du tissu ecclésial». Concrètement, rien d’explosif dans ce texte dont les grandes lignes avaient été annoncées mi-juin. Le motu proprio entérine la réorganisation de la commission Ecclesia Dei, chargée depuis vingt ans du dialogue avec les intégristes. Cette instance sera rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, «parce que les problèmes qui doivent être traités avec la Fraternité sont de nature essentiellement doctrinale», explique Benoît XVI.
Une façon pour le pape de réaffirmer qu’il ne transigera pas sur les enseignements du concile Vatican II que la Fraternité rejette en bloc. Tant que les questions doctrinales demeurent, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Église et « ses ministres ne peuvent exercer de façon légitime aucun ministère », rappelle le pape, qui en juin a déclaré illégitimes les ordinations célébrées par la Fraternité.
Le cardinal Dario Castrillon Hoyos a quant à lui été relevé de ses fonctions. Le président de la commission Ecclesia Dei avait été très critiqué l’hiver dernier, y compris par le porte-parole du Saint-Siège, pour sa gestion de la levée des excommunications. Gage de sécurité, avec ses 23 membres cardinaux et évêques, ses 33 consulteurs, professeurs des universités pontificales, la Congrégation pour la doctrine de la foi offre un fonctionnement beaucoup plus collégial que la seule commission Ecclesia Dei.
CATHOLICISME. La dernière étape avant la reprise des relations entre le Vatican et le mouvement intégriste de la Fraternité Saint-Pie-X vient d’être franchie.
Le 8 juillet, Benoît XVI a fait paraître un motu proprio (décret) fixant les modalités des discussions avec la Fraternité Saint-Pie-X, sortie du giron de l’Église en 1988. Depuis son élection, le pape a tout mis en œuvre pour réduire cette fracture. En juillet 2007, Rome a ainsi «libéralisé» l’usage du missel d’avant Vatican II, puis, en janvier dernier, levé l’excommunication pesant sur les quatre évêques de la Fraternité (dont le négationniste Richard Williamson). Le décret confirme la grande préoccupation de Benoît XVI : l’unité de l’Église, comme l’indique son titre – Ecclesiae Unitatem –, et la guérison d’une «blessure infectée du tissu ecclésial». Concrètement, rien d’explosif dans ce texte dont les grandes lignes avaient été annoncées mi-juin. Le motu proprio entérine la réorganisation de la commission Ecclesia Dei, chargée depuis vingt ans du dialogue avec les intégristes. Cette instance sera rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, «parce que les problèmes qui doivent être traités avec la Fraternité sont de nature essentiellement doctrinale», explique Benoît XVI.
Une façon pour le pape de réaffirmer qu’il ne transigera pas sur les enseignements du concile Vatican II que la Fraternité rejette en bloc. Tant que les questions doctrinales demeurent, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Église et « ses ministres ne peuvent exercer de façon légitime aucun ministère », rappelle le pape, qui en juin a déclaré illégitimes les ordinations célébrées par la Fraternité.
Le cardinal Dario Castrillon Hoyos a quant à lui été relevé de ses fonctions. Le président de la commission Ecclesia Dei avait été très critiqué l’hiver dernier, y compris par le porte-parole du Saint-Siège, pour sa gestion de la levée des excommunications. Gage de sécurité, avec ses 23 membres cardinaux et évêques, ses 33 consulteurs, professeurs des universités pontificales, la Congrégation pour la doctrine de la foi offre un fonctionnement beaucoup plus collégial que la seule commission Ecclesia Dei.