SOURCE - FC- 24 juillet 2009
L’article de votre vieille amie Madame Thomas, quelles qu’aient été ses intentions, donnait l’impression qu’elle souhaitait dénigrer les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome. Pour quelles raisons ? Je doute que ce soit très marketing…
Disqualifiant par le verbe Mgr Tissier de Mallerais, elle n’hésitait pas à le placer sur le même pilori que son supérieur, Mgr Fellay. Il « fait entendre le même son, dit-elle. Il ne cherche pas à obtenir quoi que ce soit de Rome. » Les deux fils de messages qui ont suivi ont servi de caisse de résonnance au ton polémique de l’article dénoncé, tout en devenant – étonnamment – un lynchage du doyen de la Fraternité Saint-Pie X, traité de « mufle », alors même que le procès de son interview avait déjà été assuré ici-même il y a quelques semaines. Il m’a toujours semblé que ces termes ne seyaient pas aux prêtres, a fortiori aux successeurs des apôtres, fussent-ils NN.SS. Gaillot ou Bouilleret. Ces mots sont signes, me direz-vous, d’amour pour une société que vous affectionnez ? Dans ce cas, décernez également ces titres à votre archevêque sinon on pourrait croire que vous n’avez rien à lui reprocher ou encore que vous ne lui portez aucun amour.
Puisque vous connaissez bien l’évêque de votre ordination, vous savez bien qu’il n’entendra jamais votre cri d’alarme, tout au plus aura-t-il entendu dire que vous l’avez qualifié de tel ou tel mot. Celui que l’abbé Aulagnier appelait « colonne de paix et de certitudes » ne consulte guère internet. Sa vie rangée et mesurée le laisse à l’abri des passions éphémères de la toile. Il me semble que c’est mal le connaître que d’en faire, comme on le lit parfois sous la plume d’autres liseurs, un esprit révolté contre l’autorité, un fomenteur de scissions alors que « le fils spirituel de Mgr Lefebvre » est avant tout considéré pour sa mesure au sein de la Fraternité.
D’ailleurs, il n’est maintenant plus un secret pour quiconque que Mgr Tissier de Mallerais est le rédacteur de la lettre de remerciement au Saint Père signée par « quatre de ses fils les plus attachés au Successeur de Pierre et à sa charge de paître les agneaux et les brebis du Seigneur »
Dans toute l’histoire de cette œuvre, il me semble que jamais les relations entre le Saint-Siège et la FSSPX n’ont été aussi chaudes. Mgr Fellay apparaît aujourd’hui renforcé, la Fraternité est connue dans le monde entier et la feuille de route a plutôt bien évolué. Les contacts avec Mgr Pozzo sont excellents. Certes, ce responsable n’a pas créé l’IBP et il en remplace le protecteur, mais c’est un interlocuteur très valable. Aussi, après la libération de la messe, après la levée d’excommunication, après l’engagement des pourparlers, le fait de parler « des échecs de la FSSPX » qui « sont ceux de toute notre mouvance » me paraît – comment dire ? – absolument aux antipodes de la réalité tant cette société peut se féliciter des réussites qu’elle partage avec le pape.
Oui la Fraternité partage ces trois bienfaits avec la papauté. Elle fait « bien plus qu’aider l’Église ». Elle n’est pas une simple aide qui viendrait de temps en temps faire des ménages pour cette grande famille qu’est l’Église. Non, elle est véritablement membre à part entière de l’Église. Elle ne se contente pas d’aider. Elle est partie prenante.
Et c’est parce qu’elle se sent hautement concernée par les affaires de l’Église qu’elle a ce dessein que lui a confié son fondateur de voir se restaurer la doctrine traditionnelle des papes. En effet, il y a des progrès : les trois bienfaits évoqués sont des séismes. On pourrait en citer bien d’autres. Mais il serait malhonnête de ne plus voir pour autant les dégâts qui se maintiennent ou qui se diffusent. En cela, les jugements de Mgr Fellay me semblent actuellement très équilibrés. Je pense d’ailleurs que la rugosité du ton de son confrère dans l’épiscopat n’est pas étrangère à cet équilibrage du sien.
Aussi, si vous pensez que la Fraternité et ses centaines de membres sont engagées sur la pente de l’échec et de l’effacement, « des surenchères et du durcissement », relisez les critiques que l’abbé de Tanoüarn faisait en 2000 à l’encontre du rédacteur de Dominus Jesus : Il le comparaît ni plus ni moins au « voleur chinois qui imperceptiblement déplace un objet pour mieux se l’approprier. » Mais j’ai néanmoins lu dans l’un de ces posts que, selon vous, l’oubli de Vatican II n’était plus souhaitable comme vous le préconisiez jadis, mais qu’il fallait lire Vatican II à la lumière de la Tradition. Je vous recite l’abbé de Tanoüarn sur le sujet : « Lire le concile à la lumière de la Tradition ? L’entreprise, en tout cas, est éminemment périlleuse. Elle conduit à affronter la contradiction fondamentale entre l’intention de ce concile, qui depuis le brigandage des cardinaux Liénart, Alfrink et autres n’est pas une intention catholique, et l’exigence de l’orthodoxie, qui ne se négocie pas. » Visiblement, en 2000, il n’y avait pas que pour Mgr Tissier de Mallerais qu’il ne devait pas y avoir de compromis...
L’article de votre vieille amie Madame Thomas, quelles qu’aient été ses intentions, donnait l’impression qu’elle souhaitait dénigrer les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome. Pour quelles raisons ? Je doute que ce soit très marketing…
Disqualifiant par le verbe Mgr Tissier de Mallerais, elle n’hésitait pas à le placer sur le même pilori que son supérieur, Mgr Fellay. Il « fait entendre le même son, dit-elle. Il ne cherche pas à obtenir quoi que ce soit de Rome. » Les deux fils de messages qui ont suivi ont servi de caisse de résonnance au ton polémique de l’article dénoncé, tout en devenant – étonnamment – un lynchage du doyen de la Fraternité Saint-Pie X, traité de « mufle », alors même que le procès de son interview avait déjà été assuré ici-même il y a quelques semaines. Il m’a toujours semblé que ces termes ne seyaient pas aux prêtres, a fortiori aux successeurs des apôtres, fussent-ils NN.SS. Gaillot ou Bouilleret. Ces mots sont signes, me direz-vous, d’amour pour une société que vous affectionnez ? Dans ce cas, décernez également ces titres à votre archevêque sinon on pourrait croire que vous n’avez rien à lui reprocher ou encore que vous ne lui portez aucun amour.
Puisque vous connaissez bien l’évêque de votre ordination, vous savez bien qu’il n’entendra jamais votre cri d’alarme, tout au plus aura-t-il entendu dire que vous l’avez qualifié de tel ou tel mot. Celui que l’abbé Aulagnier appelait « colonne de paix et de certitudes » ne consulte guère internet. Sa vie rangée et mesurée le laisse à l’abri des passions éphémères de la toile. Il me semble que c’est mal le connaître que d’en faire, comme on le lit parfois sous la plume d’autres liseurs, un esprit révolté contre l’autorité, un fomenteur de scissions alors que « le fils spirituel de Mgr Lefebvre » est avant tout considéré pour sa mesure au sein de la Fraternité.
D’ailleurs, il n’est maintenant plus un secret pour quiconque que Mgr Tissier de Mallerais est le rédacteur de la lettre de remerciement au Saint Père signée par « quatre de ses fils les plus attachés au Successeur de Pierre et à sa charge de paître les agneaux et les brebis du Seigneur »
Dans toute l’histoire de cette œuvre, il me semble que jamais les relations entre le Saint-Siège et la FSSPX n’ont été aussi chaudes. Mgr Fellay apparaît aujourd’hui renforcé, la Fraternité est connue dans le monde entier et la feuille de route a plutôt bien évolué. Les contacts avec Mgr Pozzo sont excellents. Certes, ce responsable n’a pas créé l’IBP et il en remplace le protecteur, mais c’est un interlocuteur très valable. Aussi, après la libération de la messe, après la levée d’excommunication, après l’engagement des pourparlers, le fait de parler « des échecs de la FSSPX » qui « sont ceux de toute notre mouvance » me paraît – comment dire ? – absolument aux antipodes de la réalité tant cette société peut se féliciter des réussites qu’elle partage avec le pape.
Oui la Fraternité partage ces trois bienfaits avec la papauté. Elle fait « bien plus qu’aider l’Église ». Elle n’est pas une simple aide qui viendrait de temps en temps faire des ménages pour cette grande famille qu’est l’Église. Non, elle est véritablement membre à part entière de l’Église. Elle ne se contente pas d’aider. Elle est partie prenante.
Et c’est parce qu’elle se sent hautement concernée par les affaires de l’Église qu’elle a ce dessein que lui a confié son fondateur de voir se restaurer la doctrine traditionnelle des papes. En effet, il y a des progrès : les trois bienfaits évoqués sont des séismes. On pourrait en citer bien d’autres. Mais il serait malhonnête de ne plus voir pour autant les dégâts qui se maintiennent ou qui se diffusent. En cela, les jugements de Mgr Fellay me semblent actuellement très équilibrés. Je pense d’ailleurs que la rugosité du ton de son confrère dans l’épiscopat n’est pas étrangère à cet équilibrage du sien.
Aussi, si vous pensez que la Fraternité et ses centaines de membres sont engagées sur la pente de l’échec et de l’effacement, « des surenchères et du durcissement », relisez les critiques que l’abbé de Tanoüarn faisait en 2000 à l’encontre du rédacteur de Dominus Jesus : Il le comparaît ni plus ni moins au « voleur chinois qui imperceptiblement déplace un objet pour mieux se l’approprier. » Mais j’ai néanmoins lu dans l’un de ces posts que, selon vous, l’oubli de Vatican II n’était plus souhaitable comme vous le préconisiez jadis, mais qu’il fallait lire Vatican II à la lumière de la Tradition. Je vous recite l’abbé de Tanoüarn sur le sujet : « Lire le concile à la lumière de la Tradition ? L’entreprise, en tout cas, est éminemment périlleuse. Elle conduit à affronter la contradiction fondamentale entre l’intention de ce concile, qui depuis le brigandage des cardinaux Liénart, Alfrink et autres n’est pas une intention catholique, et l’exigence de l’orthodoxie, qui ne se négocie pas. » Visiblement, en 2000, il n’y avait pas que pour Mgr Tissier de Mallerais qu’il ne devait pas y avoir de compromis...