En la solennité de tous les saints, le cardinal Canizares Llovera, dit le « petit Ratzinger », a célébré la sainte messe selon le rite traditionnel en l’église de la Sainte-Trinité des Pèlerins de Rome, paroisse personnelle de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, dans la ville éternelle.
Ce n’est certes pas la première fois que le cardinal, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, célèbre en utilisant les livres du rite romain traditionnel. Habitué de Gricigliano, il a déjà manifesté son attachement à la liturgie traditionnelle ainsi que son soutien à l’œuvre de rénovation entreprise par le Saint-Père à travers la publication du Motu proprio Summorum pontificum. Il a également déjà indiqué des pistes précises d’application de ce texte papal dans sa préface à l’édition espagnole du livre de Mgr Bux : La Réforme liturgique. Sa présence en la paroisse personnelle du rite romain traditionnel à Rome, confiée à la Fraternité Saint-Pierre, est un nouveau signe marquant de l’intérêt des autorités romaines (au moins de celles qui entrent dans le dessein du Saint-Père) de montrer publiquement que la messe dite de saint Pie V a retrouvé tout ses droits au sein de l’Église. De ce point de vue, cette messe célébrée à Rome par celui qui est en charge des questions liturgiques au sein de l’Église, est plus qu’un symbole, c’est un exemple. Il faut maintenant que cet exemple passe dans les faits à l’échelle de l’Église entière, notamment dans les pays de la vieille Europe.