Diocèse de Nanterre - Commission Ecclessia Dei Le Vicaire épiscopal
Le 2 septembre 2007
Communiqué - La messe selon le missel du Bienheureux Jean XXIII à Saint-Cloud
Pour la troisième année consécutive, est autorisée dans le diocèse de Nanterre la célébration de la messe avec le missel qui était en usage avant le concile Vatican II.
En février dernier (cf. communiqué du 14.02.07), je faisais part de la décision prise par notre Évêque : cette célébration serait confiée à la paroisse de Saint-Cloud à dater de la rentrée de septembre. Un nouveau communiqué du 24 juin en rappelait les raisons. Les prêtres désignés par Monseigneur Daucourt assureront donc la messe dominicale de 9 h 30 en l’église Notre-Dame des Airs. La première se déroule par conséquent dimanche 2 septembre.
Durant l’été, le Pape a publié la lettre apostolique Summorum Pontificum « sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 ». Je ne peux qu’inviter chacun à lire ce texte maintenant disponible en librairie et sur Internet. Benoît XVI y donne cette très importante précision : « Le missel romain promulgué par Paul VI (celui qui est habituellement utilisé dans nos paroisses NDLR) est l’expression ordinaire de la lex orandi (la règle de la prière NDLR) de l’Église catholique de rite latin. Le missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même lex orandi de l’Église et doit être honoré en raison de son usage mémorable et antique. »
En conformité avec cette décision, nous continuerons donc à célébrer « ordinairement » avec les livres liturgiques que nous pratiquons avec fruit et bonheur depuis près de quarante ans. En plus, pour « les fidèles sensibles aux formes liturgiques précédentes », nous nous servirons de manière « extraordinaire » des livres de 1962, selon les règles définies par le motu proprio Summorum Pontificum.
Dans un souci de charité pastorale et d’unité de l’Église, la paroisse de Saint-Cloud ne se contentera pas d’héberger une messe supplémentaire : elle accueillera fraternellement et chaleureusement les fidèles qui prendront part à cet office, qu’ils habitent sur la Commune ou qu’ils viennent d’ailleurs.
La charité ne pouvant aller sans la vérité, il est juste de continuer à citer clairement le premier article du texte du Souverain Pontife : « Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi (la règle de la foi NDLR) ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain. » Autrement dit, la réception de la foi catholique telle que la présente avec une autorité toute particulière l’enseignement du Concile Vati-can II (repris dans la Catéchisme de l’Église Catholique) est au programme de chaque baptisé quelle que soit sa « sensibilité » liturgique. Cela est vrai y compris en ce qui concerne la liberté religieuse, l’œcuménisme et le dialogue inter religieux. Par suite, l’usage des livres liturgique de 1962 ne peut être présenté ou perçu comme une remise en cause de la droiture et de la sûreté de ceux d’après 1970.
En présentant aux diacres et aux prêtres de son Diocèse le motu proprio, Monseigneur Daucourt a bien insisté pour que cette question, certes importante, ne nous détourne pas de l’essentiel de la mission : « Avec vos communautés, gardez le cap sur nos orientations et priorités diocésaines : “centralité“ de la Parole de Dieu, priorité aux pauvres et aux précaires, mise en place des Équipes d’Animation Pastorale, mise en œuvre des orientations nationales pour la catéchèse communautaire. Continuez de nourrir spirituellement tous ceux qui vous sont confiés et de les former pour qu’ils soient sel et lumière dans le monde d’aujourd’hui.
J’espère pouvoir compter sur la collaboration du plus grand nombre afin de travailler en ce sens et de réussir paisiblement à mettre en place cette messe selon la « forme extraordinaire ». C’est ainsi que, Dieu le voulant, je m’y engagerai avec détermination et patience.
« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ! »
Père Yvon Aybram
Vicaire épiscopal
Curé-Doyen de Saint-Cloud
P.S. Je dois préciser à cette occasion que l’Association des Amis de Sainte-Marie et le bulletin qu’elle diffuse par Internet ne sont ni de près ni de loin en lien avec moi ou avec le Diocèse de Nanterre. En particulier cette Association, qui se qualifie suffisamment elle-même à travers ses pratiques, n’est nullement habilitée à transmettre des informations officielles et encore moins à récolter des fonds en vue d’une quelconque « cagnotte » que d’aucun pourrait imaginer alimenter le budget afférant à la célébration de la messe dont il est question ici. |