SOURCE - The Eponymous Flower (blog) - 8 décembre 2013
(Rome) Le visiteur apostolique, le père capucin Fidenzio Volpi OFM Cap, de la Congrégation des Religieux, détenteur selon le vœu du pape François,de l’autorité au sein de la Congrégation avec les pleins pouvoir à la tête de l’ordre des Franciscains de l’Immaculée, a donné pour la première fois la vraie raison de l’intervention radicale intervenue dans la vie de l’ordre.
Le vaticaniste progressiste Mario Tosatti a publié il y a quelques jours dans le journal La Stampa une lettre provenant d’un membre du Tiers-Ordre des Franciscains de l’Immaculée, dans laquelle l’approche radicale du Visiteur était critiquée (voir le reportage Guerre sans relâche contre les Franciscains de l’Immaculée, l’indicible « blemisch »). Les interventions ont touché non seulement la branche religieuse masculine, mais également le Tiers Ordre qui a été complètement paralysé par le Père Volpi.
Le Visiteur a confirmé pour la première fois ce que les observateurs imaginaient dès le départ
Le visiteur apostolique a répondu par une lettre à la publication de Tosatti. Il y explique pour la première fois la vraie raison des actions du Vatican contre l’ordre et contre ses fondateurs. Les Franciscains de l’Immaculée Conception sont accusés d’avoir « sombré » dans une dérive « crypto-lefebvristes, de toute façon traditionaliste ». même Tosatti relève dans la longue lettre que, en au-delà de quelques problèmes mineurs, le « vrai problème » est là.
e Visiteur a ainsi confirmé ce qui était déjà clair aux yeux des observateurs lors de l’interdiction du rite traditionnel et du décret prononcé par la Congrégation des Religieux. Les mesures sévères sont portés contre la redécouverte du rite traditionnel et contre la défense de la Tradition de l’Église. Le Père Visiteur Volpi n’établit aucune distinction entre « Lefebvristes » et « Traditionalistes » et pas davantage entre la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, non reconnue canoniquement, et les communautés reconnues Ecclesia Dei. De toute évidence, un attachement à la Tradition est un « problème » aux yeux du Visiteur. Un tel objectif non seulement déplaît au capucin, mais doit même être combattu. Il paraît certain que c’est cette aversion qui l’a qualifié pour devenir le visiteur apostolique.
Déjà, au mois d’août, le célèbre historien Roberto de Mattei écrivait :
Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous connaîtrons mieux le plan du commissaire, le Père Fidenzio Volpi, dont il est cependant déjà possible de pressentir les grandes lignes : isoler le fondateur, le Père Manelli ; décapiter le conseil qui lui est fidèle ; transférer en périphérie les religieux “traditionnels” et attribuer le gouvernement central de l’Institut aux dissidents ; confier les maisons de formation à des Pères non suspects de sympathies “traditionalistes” ; stériliser les publications des Franciscains abordant des thèmes “controversés”, en particulier éviter le “maximalisme” mariologique, l’excessive “rigidité” dans le domaine moral et surtout toute critique, même respectueuse, à l’égard du concile Vatican II ; ouvrir l’Institut au “dialogue œcuménique” avec les autres religions ; limiter la célébration du Vetus Ordo à des situations exceptionnelles ; dénaturer en somme l’identité des Franciscains de l’Immaculée, qui est quelque chose de bien pire que de les supprimer.
La réponse publique du Père Mario Volpi à Tosatti a confirmé noir sur blanc les craintes immédiatement exprimées par de Mattei et par d’autres. Cela révèle également que la Congrégation a changé sous le cardinal préfet Joao Braz de Aviz et apparemment sous le pape François, afin de briser cet ordre renaissant d’hommes pieux, un ordre qui, il y a quelques mois, était proche du pape Benoît XVI. […]
Le visiteur Volpi veut également mettre la main sur les Sœurs franciscaines de l’Immaculée Conception.
Le visiteur aimerait s’occuper également de la branche féminine, celle des Sœurs franciscaines de l’Immaculée Conception, même si le décret n’aborde pas ce sujet. Le Père Volpi accuse les Sœurs franciscaines de l’Immaculée d’être traditionnelles et même d’être plus indisciplinées que la branche masculine. Pour parvenir à cette conclusion, le visiteur apostolique s’est fondé sur le fait que les couvents féminins ont immédiatement exprimé le désir de garder l’ancien rite. La branche féminine de l’ordre a insisté sur son indépendance depuis l’annonce du décret s’abattant contre la branche masculine. En octobre dernier, le Père Volpi a même accusé la CDF, et même le cardinal préfet Braz de Aviz, ne pas assez insister contre les Sœurs franciscaines de l’Immaculée en raison de la non-extension de sa mission.