SOURCE - Rivarol - 24 décembre 2013
Malgré tous les gages donnés par le chef de l’Etat, ce n’est pas lui mais l’auto-proclamé successeur du poverello d’Assise qui a été élu personnalité de l’année par la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) américaine. Il était déjà le choix du magazine Time, qui avait prouvé, s’il en était besoin, que le monde ne nourrissait aucune haine à l’encontre de l’occupant argentin du siège de Pierre — contrairement à ce qu’annonçait Jésus au sujet de ses disciples authentiques. Ni le monde, donc, ni le magazine gay The Advocate ne trouvent quoi que ce soit à redire à celui qui prétend être « la règle prochaine et vivante de la Foi ». Et pour cause ! Le magazine analyse les marques de sympathie adressées par Bergoglio aux homosexuels. Sur sa une, il cite la fameuse phrase prononcée dans l’avion qui le ramenait à Rome après son escapade à Rio de Janeiro pour les JMJ, cette sorte de « catho pride » dégénérée durant laquelle un groupe d’“évêques” d’âge canonique s’étaient trémoussés en rythme (sûrement la « nouvelle évangélisation ») : « si quelqu’un est gay et cherche le Seigneur de bonne foi, qui suis-je pour le juger ? » Pour situer la phrase dans son contexte, c’était juste après l’épisode du chapeau à plumes dont le successeur de Benoît XVI s’était coiffé au milieu d’Indiens à demi nus, et juste avant de déposer un ballon de beachball (sorte de volley que l’on pratique sur la plage en bikini et bermuda) sur l’autel de Sainte-Marie-Majeure.
Malgré tous les gages donnés par le chef de l’Etat, ce n’est pas lui mais l’auto-proclamé successeur du poverello d’Assise qui a été élu personnalité de l’année par la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) américaine. Il était déjà le choix du magazine Time, qui avait prouvé, s’il en était besoin, que le monde ne nourrissait aucune haine à l’encontre de l’occupant argentin du siège de Pierre — contrairement à ce qu’annonçait Jésus au sujet de ses disciples authentiques. Ni le monde, donc, ni le magazine gay The Advocate ne trouvent quoi que ce soit à redire à celui qui prétend être « la règle prochaine et vivante de la Foi ». Et pour cause ! Le magazine analyse les marques de sympathie adressées par Bergoglio aux homosexuels. Sur sa une, il cite la fameuse phrase prononcée dans l’avion qui le ramenait à Rome après son escapade à Rio de Janeiro pour les JMJ, cette sorte de « catho pride » dégénérée durant laquelle un groupe d’“évêques” d’âge canonique s’étaient trémoussés en rythme (sûrement la « nouvelle évangélisation ») : « si quelqu’un est gay et cherche le Seigneur de bonne foi, qui suis-je pour le juger ? » Pour situer la phrase dans son contexte, c’était juste après l’épisode du chapeau à plumes dont le successeur de Benoît XVI s’était coiffé au milieu d’Indiens à demi nus, et juste avant de déposer un ballon de beachball (sorte de volley que l’on pratique sur la plage en bikini et bermuda) sur l’autel de Sainte-Marie-Majeure.
LES UNIONS CIVILES, UN « MOINDRE MAL »
Cependant,
The Advocate reste réaliste. Ne nous
emballons pas, écrit le magazine, François, qui s’est récemment glorifié
d’avoir été dans sa jeunesse videur de boîte de nuit et avoir eu comme tout
le monde une petite copine,n’est pas pro-gay « d’après les critères d’aujourd’hui ». Mais depuis
qu’il est “cardinal”, il multiplie les signes « d’ouverture ».
D’abord, il a défendu les unions civiles pour les homosexuels en Argentine,
les considérant comme « un moindre
mal » par rapport aux parodies de mariage qui sont la norme dans des
pays toujours plus nombreux. A un activiste gay argentin, Marcelo Márquez, qui
s’est confié au New York Times en
mars, Bergoglio avait dit que les homosexuels devaient avoir des droits
reconnus. La petite phrase dite dans l’avion a-t-elle été montée en épingle,
les propos de Bergoglio ont-ils été amplifiés, déformés ? Pour
rassurer ses amis de la communauté LGBT, Bergoglio a récidivé dans un
entretien donné en septembre au magazine America :
« Une personne m’a demandé, pour
me provoquer, si j’approuvais l’homosexualité. Je lui ai répondu avec une
autre question : « Dites-moi : quand Dieu regarde une personne
gay, est-ce qu’il admet l’existence de cette personne avec amour, ou
rejette-t-il et condamne-t-il cette personne ? » Nous devons toujours
considérer la personne. » La personne, et non les questions trop
souvent abordées selon lui de l’avortement, de la contraception et du
« mariage » gay qui doivent seulement être traitées« en
contexte », selon Bergoglio. L’enseignement de l’Eglise à ce
sujet est clair, martèle l’homme en blanc, qui se garde bien cependant de le
rappeler, mais selon lui il n’est pas nécessaire d’en parler tout le temps.
Pour la journée mondiale de la paix, Bergoglio a donc insisté sur la fraternité
comme fondation de la paix et affirmé avec force :« tous les hommes et les femmes (féminisme oblige) jouissent
d’une dignité égale et inviolable. Tous sont aimés de Dieu. » Et
tant pis pour l’enseignement de l’Eglise, dont Bergoglio se prétend le
fils, qui affirme que les hommes naissent en inimitié avec Dieu, jusqu’à ce
que le baptême efface la tache originelle héritée d’Adam.
François ira-t-il plus loin que ces gestes d’amitié envers les LGBT ? Luttera-t-il à leurs côtés contre les discriminations, s’interroge The Advocate. Time en tout cas a souligné que Bergoglio s’est entouré d’un « groupe inhabituel de huit évêques » qui le conseillent régulièrement. Parmi eux, le “cardinal” Oswald Gracias, qui s’est opposé en Inde à une loi sur la criminalisation des actes homosexuels, quel courage ! Nous n’avons jamais considéré les gays comme des criminels, a déclaré le “prélat” conciliaire. Certes. Mais il en va bien autrement des actes homosexuels. En cette matière, lorsque l’on est catholique, il vaut mieux ne pas être pratiquant. Mais il est vrai que le catéchisme a bien changé depuis l’époque — que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître — où monsieur le curé montrait du doigt, depuis sa petite chaire d’une paroisse de province, un divorcé remarié. Que dirait-il aujourd’hui à l’ami François ? Ce dernier lui enseignerait sans doute la nouvelle saine doctrine, à savoir que l’homme doit suivre sa conscience. Ecouter sa conscience, disait Bergoglio au célèbre athée italien Scalfari dans le quotidien de gauche La Repubblica, signifie « se décider face à ce que nous percevons comme bien ou mal. »Nous sommes là en plein subjectivisme.Le bien et le mal n’ont plus aucune réalité objective. Si les catholiques gays (si,si, ça existe) suivent fidèlement ces paroles, ils pourront sans remords se livrer à leurs passions, tant qu’ils les perçoivent comme bonnes. Et comment seraient-elles mauvaises ? Ce sont des histoires d’amour comme les autres, n’est-ce pas ? François, dès son “élection”, avait reconnu qu’il existait un « lobby gay » au Vatican, cela ne doit manifestement pas le gêner vu les déclarations “homophiles” qu’il multiplie.
François ira-t-il plus loin que ces gestes d’amitié envers les LGBT ? Luttera-t-il à leurs côtés contre les discriminations, s’interroge The Advocate. Time en tout cas a souligné que Bergoglio s’est entouré d’un « groupe inhabituel de huit évêques » qui le conseillent régulièrement. Parmi eux, le “cardinal” Oswald Gracias, qui s’est opposé en Inde à une loi sur la criminalisation des actes homosexuels, quel courage ! Nous n’avons jamais considéré les gays comme des criminels, a déclaré le “prélat” conciliaire. Certes. Mais il en va bien autrement des actes homosexuels. En cette matière, lorsque l’on est catholique, il vaut mieux ne pas être pratiquant. Mais il est vrai que le catéchisme a bien changé depuis l’époque — que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître — où monsieur le curé montrait du doigt, depuis sa petite chaire d’une paroisse de province, un divorcé remarié. Que dirait-il aujourd’hui à l’ami François ? Ce dernier lui enseignerait sans doute la nouvelle saine doctrine, à savoir que l’homme doit suivre sa conscience. Ecouter sa conscience, disait Bergoglio au célèbre athée italien Scalfari dans le quotidien de gauche La Repubblica, signifie « se décider face à ce que nous percevons comme bien ou mal. »Nous sommes là en plein subjectivisme.Le bien et le mal n’ont plus aucune réalité objective. Si les catholiques gays (si,si, ça existe) suivent fidèlement ces paroles, ils pourront sans remords se livrer à leurs passions, tant qu’ils les perçoivent comme bonnes. Et comment seraient-elles mauvaises ? Ce sont des histoires d’amour comme les autres, n’est-ce pas ? François, dès son “élection”, avait reconnu qu’il existait un « lobby gay » au Vatican, cela ne doit manifestement pas le gêner vu les déclarations “homophiles” qu’il multiplie.
LA FORMULE « QUI SUIS-JE POUR JUGER ? » FAIT RECETTE
En
effet, c’est encore La Repubblica
qui nous informe qu’un groupe de gays ayant écrit à Bergogliopour exprimer
leur sentiment d’exclusion, celui-ci leur a répondu et leur a donné sa bénédiction,
ce que n’avaient pas fait ses prédécesseurs (bien que Ratzinger ait
accueilli avec gourmandisele Gay Circus au Vatican en décembre 2010 et que le
“cardinal” Paglia, sorte de ministre de la Famille au Vatican, se soit
prononcé très officiellement, Benoît XVI regnante,
pour les unions civiles homosexuelles). The
Advocate conclut donc que Bergoglio leur donne bon espoir qu’un jour les
homosexuels pratiquants seront accueillis comme n’importe quels autres fidèles.
D’ores et déjà, se félicite le magazine, les catholiques rejetant les
homosexuels ne peuvent prétendre relayer l’enseignement de François. Tel un
petit troupeau obéissant, les “catholiques conciliaires” se soumettent,
d’ailleurs. En Illinois, c’est en s’appuyant sur le nouveau discours tenu
à Rome que les activistes gays ont réussi à convaincre la Chambre de voter en
faveur d’une loi sur la dénaturation du mariage. Selon le Chicago Tribune, plusieurs membres “catholiques” de la Chambre
ont fait leur « examen de conscience »
et se sont conformés aux desiderata de François. L’un d’eux déclarait ainsi : « qui
suis-je pour juger qu’ils [les homosexuels vivant ensemble] devraient rester
illégaux ? » tandis qu’une autre bonne âme se considérant « disciple
de Jésus et du pape François » semblait découvrir que « notre
doctrine religieuse catholique a en son centre l’amour, la compassion et la
justice pour toutes les personnes ».
LE MONDE JUIF UNANIME DANS SES ACCLAMATIONS
« Qui
suis-je », Bergoglio n’est pas le seul à se le demander. Car non
content d’avoir les yeux de Chimène pour ceux que le catéchisme pré-conciliaire
désignait comme des pécheurs publics dont le vice « crie vengeance devant Dieu » (catéchisme de saint Pie X),
l’homme en blanc fait de bonne grâce les courbettes qui s’imposent devant
la communauté juive. Au lendemain de son “élection”, ses admirateurs se régalaient
de son livre d’entretiens co-écrit avec le rabbin Skorka. Ce dernier n’est
pas son seul ami parmi les membres du courageux petit peuple. Selon l’agence
de presse vaticaneZenit, le rabbin argentin Mario
Rojzman lui a offert, lors de l'audience générale du mercredi 23 octobre 2013,
place Saint-Pierre, une kippa « tissée
à la main, et de couleur blanche, avec le nom François brodé en espagnol et hébreu. ».« J’ai
voulu que sur la kippa soient brodées les tables du décalogue et deux lions,
avec le souhait biblique qu’ils leur donnent encore plus de force pour sa
mission », explique le rabbin, cette fois dans L'Osservatore Romano.Que
c’est émouvant ! « Le
pape a dit que dans chaque chrétien figure la racine juive et moi j’ajoute
que dans chaque homme religieux figure François ».
A la bonne heure, le voilà équipé pour le voyage qu’il projette de faire en
Israël l’année prochaine « pour
marquer le 50e anniversaire de la visite du pape Paul VI à Jérusalem en 1964 ».
Nul doute qu’il y sera bien accueilli. Au lendemain de son élection, le
site lemondejuif.info titrait « Le
nouveau pape unanimement loué dans le monde juif ». Parmi les faits
d’armes loués par le site internet, le fait que Bergoglio ait à deux
reprises participé à des célébrations juives, et commémoré la nuit de
cristal dans la cathédrale de Buenos Aires qui contient un musée de l’Holocauste.Ronald
S. Lauder, le président du Congrès Juif Mondial, exultait à l’annonce
de l’“élection” de Bergoglio : « Nous sommes convaincus que
le nouveau pontife […] parlera contre toutes les formes d’antisémitisme à
l’intérieur et en dehors de l’église catholique, qu’il se prononcera
contre les clercs qui nient ou minimisent l’Holocauste, et qu’il renforcera
les relations du Vatican avec Israël. » Avec
François, les homosexuels et les juifs ont un avenir radieux.Plus encore
qu’au temps de Wojtyla que Bergoglio va “canoniser” le 27 avril prochain
en même temps que Roncalli, façon de canoniser Vatican II et toute la révolution
doctrinale, liturgique et disciplinaire qui en est issue. L’homme à la kippa
blanche n’a pas fini de faire les couvertures des magazines. Quant à
l’Eglise catholique, la seule et la vraie, elle vit plus que jamais son Samedi
Saint.
Jérôme BOURBON.
RIVAROL du mardi 24 décembre 2013