SOURCE - Mgr Bernard Fellay - DICI - 17 décembre 2013
A l’occasion de l’entretien qu’il a accordé, en novembre, à dici.org, Mgr
Bernard Fellay avait bien voulu nous dire dans quel esprit il lancerait
prochainement une nouvelle croisade du rosaire. Dans la dernière Lettre aux amis et bienfaiteurs, le Supérieur général de la
Fraternité Saint-Pie X a fixé les dates de cette croisade : du 1er janvier
au 8 juin 2014. Voici ses conseils pour que nos prières soient fructueuses.
Faire face à la crise
Je pense qu’il faut continuer.
On a une ligne qu’on connaît déjà. Cette ligne, c’est tout simplement d’être
d’abord des témoins. C’est-à-dire maintenir, garder les trésors de l’Eglise, et
puis les montrer. On ne peut pas faire grand-chose de plus à cause justement de
cette situation : nous sommes tellement considérés comme des brebis
galeuses que le simple fait de mentionner le nom de la Fraternité Saint-Pie X,
ferme déjà beaucoup de portes. Cela ne fait rien ! Le Bon Dieu les ouvrira
quand Il voudra. Il faut qu’on soit bien les chrétiens de ce siècle. Donc, les
porteurs du Christ. C’est tout !
Le témoignage de la fidélité
au devoir d’état
C’est une réalité, il y a des
martyrs aujourd’hui. Et la confrontation entre le monde et l’Eglise se rappelle
durement à la réalité, parce que tous les jours il y a des morts ! Tous
les jours, il y a des chrétiens qui meurent à cause de la foi en Notre Seigneur.
Donc, je crois que ce n’est pas pessimiste que de dire aux nôtres :
préparez-vous. Sans paniquer ! Cela ne sert à rien. Comment est-ce qu’on
se prépare ? En faisant son devoir d’état. En soignant la fidélité aux
petites choses, en mettant l’amour du Bon Dieu partout. Cela demande un petit
effort, mais c’est un vrai effort que de soigner ces détails de la vie de tous
les jours. On pourrait dire de la petite vie de tous les jours, mais c’est là
que se font les grandes choses. C’est là que se préparent les grandes choses.
L’objectif de la nouvelle
croisade
Si on fait des croisades,
c’est évidemment pour obtenir du Bon Dieu des grâces, c’est Lui qui a dit
« demandez et vous recevrez », donc on le fait ; mais vu les
circonstances dans lesquelles on se trouve, on va essayer de faire d’une pierre
deux coups, si l’on peut dire ainsi. On va faire ces demandes, on va demander
que son règne arrive. C’est Lui qui nous a demandé de le Lui demander, donc on
est sûrs de demander quelque chose de juste. On va demander le triomphe de la
Sainte Vierge, manifesté très clairement par Notre Seigneur comme étant sa
volonté. Volonté de voir la dévotion à sa Sainte Mère à côté de la dévotion à
son Sacré-Cœur.
La prière est plus fructueuse
quand elle est accompagnée d’actes de pénitence, de bonnes œuvres. Quand on
voit ce qui efface le péché – l’Ecriture sainte nous dit que ce sont les
aumônes –, donc la charité envers le prochain couvre beaucoup de péchés. C’est
tout cet ensemble. On est dans une lutte contre le péché, lutte contre les
forces du mal, le diable et ses suppôts. Et donc de la même manière que ce
monde méchant essaie de polluer les âmes par des tentations et des péchés, il
faut que le chrétien fasse la même chose mais dans le sens inverse.
L’esprit de la nouvelle croisade
Elle doit nous porter près du
Bon Dieu par la prière parce que c’est le premier moyen, mais pas seulement par
la prière. Mgr Lefebvre avait de très belles paroles à ce sujet qui revenaient
à dire : « il faut prier tout le temps ». C’est-à-dire que cette
union au Bon Dieu qu’on trouve dans la prière doit nous accompagner dans la vie
de tous les jours. Ce sera une vie de charité évidemment. Il faut être près du
Bon Dieu, c’est tout. Je crois que, s’il y a un mot à dire dans la situation
qui est la nôtre sur ce qu’il faut faire, c’est qu’il faut aller se réfugier
près du Bon Dieu.
Pour conserver à cet entretien
son caractère propre, le style oral a été maintenu.
(Source : FSSPX/MG – DICI
du 12/12/13)