SOURCE - DICI - 11 septembre 2015
Le Figaro du 1er septembre, Jean-Marie Guénois: «François aime les paradoxes. Le jour où il reçoit au Vatican, Mgr Jacques Gaillot – réhabilitant de facto, cet évêque français très social et progressiste qui fut pourtant destitué par Rome sous le pontificat de Jean-Paul II – le pape argentin tend une main inattendue aux fidèles de Mgr Lefebvre, membres de la Fraternité Saint-Pie X. (…) Jamais les prêtres et les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X n’ont été excommuniés. Jamais non plus la validité de la messe selon le rite latin ancien qu’ils célèbrent n’a été remise en cause, mais deux sacrements, le mariage et celui de la réconciliation (la confession) posaient certains problèmes de légitimité juridique aux yeux du droit canonique.
Le Figaro du 1er septembre, Jean-Marie Guénois: «François aime les paradoxes. Le jour où il reçoit au Vatican, Mgr Jacques Gaillot – réhabilitant de facto, cet évêque français très social et progressiste qui fut pourtant destitué par Rome sous le pontificat de Jean-Paul II – le pape argentin tend une main inattendue aux fidèles de Mgr Lefebvre, membres de la Fraternité Saint-Pie X. (…) Jamais les prêtres et les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X n’ont été excommuniés. Jamais non plus la validité de la messe selon le rite latin ancien qu’ils célèbrent n’a été remise en cause, mais deux sacrements, le mariage et celui de la réconciliation (la confession) posaient certains problèmes de légitimité juridique aux yeux du droit canonique.
C’est ce blocage que François vient de faire sauter en reconnaissant la ‘bonne foi et pratique sacramentelle’ de la Fraternité Saint-Pie X qui demeure certes dans une ‘situation pastorale difficile’.»
La Croix du 2 septembre, Nicolas Senèze : « Alors que les sacrements de la réconciliation et du mariage ne peuvent être célébrés que par des prêtres en communion avec leurs évêques, l’Eglise peut reconnaître une « juridiction de suppléance », notamment dans des cas de détresse et de nécessité. (…) Pour la FSSPX, la ‘crise’ que traverserait l’Eglise, l’‘apostasie’ professée depuis le concile Vatican II et les doutes sur la validité de certains sacrements après la rénovation liturgique voulue par le concile, mettraient des fidèles dans un tel ‘état de nécessité’, les forçant à s’adresser à ses prêtres. » – On notera l’emploi de guillemets et de conditionnels : la « crise » que traverserait l’Eglise… l’ « apostasie »… mettraient… dans un tel « état de nécessité »…, comme si les papes eux-mêmes n’avaient pas parlé, depuis le Concile, de « fumée de Satan » entrée dans l’Eglise, de « bateau prenant l’eau de toutes parts », ni d’ « apostasie silencieuse ».
Famille chrétienne du 2 septembre, Gérard Leclerc : « Le pape prend une initiative qui montre que, pour lui, les membres de la Fraternité Saint-Pie X font partie de l’Eglise. Je pense qu’il veut comme forcer les choses en instaurant cette communion en dépit des désaccords : il nous oblige ainsi à aller au-delà du juridisme, pour cheminer vers la communion réelle. »
Il Tempo du 3 septembre, Don Pierpaolo Petrucci, supérieur du district d’Italie de la FSSPX : « Mais nous avons de tout temps administré validement et licitement les sacrements en vertu des normes générales du Code de Droit canon à cause de cette crise qui secoue l’Eglise. (…) Ce qui est important c’est qu’il y ait une reconnaissance juridique de la part du pape, sans demande de contrepartie. De fait, c’est la reconnaissance, en un certain sens, de la licéité de notre ministère qui avait été (naguère) remise en question. »
Le Courrier du 4 septembre, Astrid Kaptijn, professeur de Droit canonique à l’Université de Fribourg (Suisse) : « A mon avis, ce seul geste ne peut pas constituer une réintégration de fait. Les points de divergence doctrinale sont trop nombreux. On observe d’ailleurs que jusqu’ici, les gestes posés par les différents pontifes n’ont concerné que la liturgie et les sacrements. Sur le plan doctrinal, ils n’ont pas voulu céder sur certains aspects désormais pleinement reçus au sein de l’Eglise catholique, tels l’œcuménisme, la liberté religieuse, un pouvoir accru aux conférences épiscopales, toutes choses que la Fraternité continue à refuser. »
(Sources : FSSPX/MG – Figaro/Croix/Famille chrétienne/Tempo/Courrier – DICI n°320 du 11/09/15)