SOURCE - La Nouvelle Gazette française - 30 septembre 2015
La deuxième session du synode sur la famille doit s’ouvrir le 4 octobre prochain à Rome pour se terminer le 25 octobre. Il y aura au programme, trois semaines d’assemblée synodale qui se dérouleront en reprenant les trois parties de l’Instrumentum laboris, le document de travail du synode dévoilé mardi 23 juin dernier. Certaines orientations inquiètent des prélats qui craignent une évolution de la doctrine traditionnelle de l’Église.
La deuxième session du synode sur la famille doit s’ouvrir le 4 octobre prochain à Rome pour se terminer le 25 octobre. Il y aura au programme, trois semaines d’assemblée synodale qui se dérouleront en reprenant les trois parties de l’Instrumentum laboris, le document de travail du synode dévoilé mardi 23 juin dernier. Certaines orientations inquiètent des prélats qui craignent une évolution de la doctrine traditionnelle de l’Église.
Au début de l’année, le
cardinal Burke avait lancé une pétition internationale intitulée
« Filiale supplique à Sa Sainteté le pape François sur l’avenir de la
Famille » avec l’organisation internationale
« Tradition-Famille-Propriété ». Cette supplique exprime une certaine
inquiétude: « Une désorientation généralisée causée par l’éventualité
qu’au sein de l’Église se soit ouverte une brèche permettant l’acceptation de
l’adultère – moyennant l’admission à l’Eucharistie de couples divorcés
civilement remariés – et jusqu’à une virtuelle acceptation des unions
homosexuelles (…) contraires à la loi divine et naturelle. » Les
signataires en appellent à la « parole éclairante » du
pape, en se disant « sûrs qu’elle ne pourra jamais dissocier la
pratique pastorale de l’enseignement légué par Jésus-Christ et (ses)
prédécesseurs ». Selon La Croix, parmi les signataires, il y a
Rick Santorum, le cardinal Burke, le cardinal chilien Jorge Medina Estévez.,
Mgr Aldo di Cillo Pagotto, archevêque de Paraíba (Brésil), Mgr Robert
F. Vasa, évêque de Santa Rosa en Californie, et Mgr Athanasius Schneider,
évêque auxiliaire d’Astana (Kazakhstan). Le cardinal Burke a réitéré ses craintes dernièrement lors d’une conférence
à Paris le 28 septembre. Il a déclaré que, lors du synode, « les
évêques y sont convoqués pour promouvoir et sauvegarder la splendeur de la
vérité sur le mariage », ajoutant « il n’y a aucun doute
que le mariage est soumis à une attaque féroce, y compris au sein de
l’Église. »
Les évêques africains ont
également publié un document où figurent leurs priorités pour la
deuxième assemblée du Synode sur la famille. Le document a été rédigé par par
le symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam).
Cette instance, qui regroupe les évêques catholiques des 54 pays du continent,
fait actuellement parvenir ce texte, traduit en quatre langues, aux 51 évêques
africains qui s’apprêtent à participer au Synode sur la famille, à partir du
4 octobre. Les évêques africains veulent faire entendre leur voix:
« Il faut non seulement que l’Occident admette que nous pouvons penser
différemment de lui, mais qu’il apprenne aussi à écouter ce que nous avons à
lui dire, sans balayer nos propositions d’un revers de main », a
déclaré le père Nathanaël Soédé qui préside l’Association des théologiens
africains. Le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le
culte divin, est assez sévère. Pour lui, l’approche de l’indissolubilité par le
document préparatoire du synode « laisse perplexe ». Quant à la « défense
du concubinage comme voie à suivre », elle est jugée « scandaleuse » et
menaçant de « détruire le ministère pastoral (de l’Église) envers les
familles ».
Le supérieur de la FSSPX,
monseigneur Fellay, a de son côté adressé une
supplique au Pape François, exprimant son inquiétude: « Nous ne
pouvons vous cacher que la première partie du Synode consacré aux « Défis
pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation » nous a très
vivement alarmés. » Il rappelle les principes du mariage
chrétien traditionnel: « Dieu auteur de la nature a établi l’union
stable de l’homme et de la femme en vue de perpétuer l’espèce humaine. La
Révélation de l’Ancien Testament nous apprend, de la façon la plus évidente,
que le mariage, unique et indissoluble, entre un homme et une femme, a été
établi directement par Dieu. » Il implore le Saint Père de
défendre avec clarté la doctrine de l’Église sur la famille: « nous
vous supplions donc de faire retentir dans le monde une parole de vérité, de
clarté et de fermeté, en défense du mariage chrétien et même simplement humain,
en soutien de son fondement, à savoir la différence et la complémentarité des
sexes, en appui de son unicité et de son indissolubilité. »
La liste des participants au
synode est disponible sur le site du service de presse du Vatican.