SOURCE - Abbe Bouchacourt, fsspx - Echos de Patagonie n°8 - novembre 2011
Avant de vous donner des nouvelles de notre lointaine contrée, je voudrais vous dire un grand « merci ! ». Merci à vous tous bienfaiteurs de France, de Belgique, d'Angleterre, de Suisse, d'Espagne et d'ailleurs qui nous avez aidés avec tant de générosité tout au long de cette année 2011. Les photos de ce bulletin annuel vous montrent les oeuvres que votre charité nous a permis de réaliser.
En effet, grâce à vous, nous avons pu concrétiser un projet qui nous tenait à coeur depuis bien longtemps : la construction du premier internat de la FSSPX en Amérique du Sud. S'il plait à Dieu, en mars 2012 prochain, à l'occasion de la rentrée des classes dans l'hémisphère sud, nous accueillerons 15 pensionnaires dans notre école de La Reja qui compte aujourd'hui 150 élèves. Comme vous le montre la photo ci-dessus, deux bâtiments ont pu être construits, destinés respectivement à l'hébergement des deux prêtres et du frère qui sont en charge de l'école et au dortoir de 20 lits qui sera presque rempli. Nos pensionnaires viendront d'Argentine, du Chili, du Paraguay et du Brésil ! Ce pensionnat était attendu depuis des années. Votre charité l'a réalisé. Mille mercis !
Dans notre numéro précédent nous vous annoncions la construction de notre nouveau prieuré de Salta. Réalisé dans le plus pur style néocolonial, ce projet a pu se concrétiser grâce à l'aide généreuse de la Maison Généralice et du district d'Espagne. Nos deux prêtres disposeront désormais d'eau potable et de 8 chambres pour accueillir les futurs prêtres et frères de demain. Le terrain de 5 000 m2 pourra peut-être à l'avenir recevoir un jardin d'enfants et une maison pour nos Soeurs de la FSSPX.
Santiago du Chili, les travaux de construction de notre nouveau prieuré avancent à grands pas. Sauf imprévu et la Providence aidant, l'église de 300 places sera terminée en mars 2012 et les prêtres pourront résider dans leur nouvelle demeure au mois de septembre suivant. Cette nouvelle installation attendue avec impatience par nos fidèles va, sans aucun doute, donner une belle vigueur à la Tradition dans la capitale du Chili.
A Sao Paulo au Brésil, les travaux d'aménagement de notre prieuré et de notre église touchent à leur fin. Là encore vous avez été nombreux à nous aider à l'édification de cet ouvrage. Aujourd'hui ce sont plus de 120 fidèles qui, chaque dimanche, viennent assister à la messe et profiter des bienfaits de la présence de nos trois prêtres. De tous les pays d'Amérique du Sud, le Brésil est celui où la Tradition connaît le plus grand développement. De fait, aujourd'hui, au séminaire de La Reja situé en Argentine, les séminaristes brésiliens sont les plus nombreux à recevoir la formation sacerdotale. Le champ d'apostolat au Brésil est immense. Comme nous avons besoin de vocations pour répondre aux appels qui nous sont lancés !
La Providence continue également à bénir nos quatre écoles (deux en Argentine, une en Colombie et une en République Dominicaine). A la rentrée prochaine, début mars, 640 élèves au total recevront un enseignement et une formation catholique. A ce nombre il faut ajouter les 120 élèves de l'école des dominicaines de la branche de Brignoles, située à Anisacate près de Córdoba en Argentine. Malgré des difficultés financières et administratives sans nombre, ces écoles ne cessent de se développer, grâce à Dieu mais aussi à vos dons et aux nombreux parrainages d'élèves que vous avez bien voulu prendre en charge. C'est un véritable miracle de la Providence !
Il manque cependant au district d'Amérique du Sud un instrument d'apostolat essentiel pour fortifier les âmes et susciter les vocations religieuses et sacerdotales tant attendues et qui nous font tant défaut: une maison de retraite spirituelle. En effet, jusqu'à ce jour, nous n'avons aucun lieu où organiser les exercices spirituels et des sessions de formation tout au long de l'année. Les locations sont hors de prix et le séminaire ne peut recevoir des retraitants hommes qu'en été, durant les vacances des séminaristes. Quant aux retraites de femmes, nous avons dû en annuler une à Buenos-Aires faute de lieu. Il faudrait envisager de construire un bâtiment de 25 petites chambres avec une salle de conférence, un réfectoire et une cuisine. Humainement parlant ce projet est un peu fou car nous n'avons pas un centavo en poche, mais sans aucun doute la Sainte Providence, saint Joseph, les âmes du Purgatoire et … votre générosité que j'ose encore une fois solliciter nous aideront à le réaliser. Nous confions aussi cette intention à vos prières.
Sachez bien que, malheureusement, l'Amérique Latine n'est pas indemne du vent de folie et d'apostasie qui souffle de part le monde. Après l'Argentine, le Brésil vient d'autoriser les unions contre nature, et partout les campagnes pro-avortement font rage. Déjà dans plusieurs pays, comme l'Argentine, l'avortement est dépénalisé. De plus, au nom de la laïcité, un projet de loi dans la province de Buenos-Aires a été déposé pour retirer tous les crucifix qui président encore dans les palais de justice et les lieux publics. De même, comme en Europe, certaines personnalités politiques argentines cherchent à imposer par la voie législative la folie de la théorie du gender. Face à ces délires monstrueux on rencontre encore quelques hommes politiques catholiques courageux qui tentent de s'opposer à ces projets diaboliques. Malheureusement ils sont rares et bien isolés. La crise qui affecte l'Eglise, ici comme dans le monde entier, fragilise ces oppositions courageuses et limite leur influence. Car, contrairement à ce qui se dit, l'Eglise en Amérique du Sud est bien malade, la théologie de la libération est toujours enseignée dans un grand nombre de séminaires et fait des ravages. Les prêtres ainsi déformés se font les auxiliaires de la destruction du règne du Christ Roi. Des évêques m'ont confié leur désarroi et leur impuissance en face de la dictature des conférences épiscopales. omment sauver ce continent qui fut si chrétien et qui voit sa foi partir en lambeaux ? Comment le protéger des sectes qui tissent leurs toiles comme des araignées pour détourner les âmes de l'Eglise catholique ? Comment sauver cette jeunesse déboussolée, areligieuse, esclave de ses passions et sans idéal ? Comment redonner la paix sociale si menacée à la société qui se délite et glisse vers une apostasie de masse ? Le seul et unique remède est « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié », qu'il faut enseigner « à temps et à contre temps » malgré les oppositions et nos pauvres moyens. Si Notre Seigneur régnait dans les âmes, dans les familles et dans la société alors la paix et la prospérité reviendraient et les âmes se sauveraient. Ce fut le programme des missionnaires qui christianisèrent notre continent. C'est aussi le nôtre ! C'est parce que, depuis le dernier concile, le clergé a abandonné cette voie pour se tourner uniquement vers l'homme, que la société se désagrège et que les âmes errent vers les chimères comme des brebis sans pasteur.
Les 40 prêtres que nous sommes avons reçu cela de Monseigneur Lefebvre, notre Fondateur, le jour de notre ordination sacerdotale. Nous nous efforçons d'y rester fidèles alors que la barque de Pierre est secouée par une tempête qui semble s'éterniser. Cependant, quand l'heure de la restauration de la Tradition sera arrivée, quand l'heure de Dieu aura sonné, ce petit groupe de fidèles et de prêtres que nous sommes, qui croît sans cesse et se fortifie, sera un appui pour le pape valeureux qui voudra bien entreprendre cette véritable restauration du règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ que nous appelons de nos voeux et qui soignera les maux de ce continent si malade. her Amis et Bienfaiteurs, vous voyez combien nous avons besoin de vos prières mais aussi de votre générosité pour continuer le « bon combat de la Foi » ! Continuez, s'il vous plaît, à nous aider et à nous soutenir selon vos possibilités comme vous le faîtes avec tant de fidélité depuis des années. D'avance nous vous remercions tous. Croyez bien qu'il ne se passe pas un seul jour sans que nous priions pour nos bienfaiteurs à qui nous devons tant. Quotidiennement, à l'heure de la messe, nous demandons à Dieu de récompenser au centuple votre générosité et les sacrifices que vous faîtes pour nous. Que la Vierge Marie, Notre Dame de Guadalupe, Impératrice des Amériques, vous protège et obtienne de son Divin Fils de nombreuses grâces et bénédictions pour vous-mêmes et vos familles. Que Dieu vous bénisse !
Padre Christian Bouchacourt, Supérieur de District d'Amérique du Sud
Avant de vous donner des nouvelles de notre lointaine contrée, je voudrais vous dire un grand « merci ! ». Merci à vous tous bienfaiteurs de France, de Belgique, d'Angleterre, de Suisse, d'Espagne et d'ailleurs qui nous avez aidés avec tant de générosité tout au long de cette année 2011. Les photos de ce bulletin annuel vous montrent les oeuvres que votre charité nous a permis de réaliser.
En effet, grâce à vous, nous avons pu concrétiser un projet qui nous tenait à coeur depuis bien longtemps : la construction du premier internat de la FSSPX en Amérique du Sud. S'il plait à Dieu, en mars 2012 prochain, à l'occasion de la rentrée des classes dans l'hémisphère sud, nous accueillerons 15 pensionnaires dans notre école de La Reja qui compte aujourd'hui 150 élèves. Comme vous le montre la photo ci-dessus, deux bâtiments ont pu être construits, destinés respectivement à l'hébergement des deux prêtres et du frère qui sont en charge de l'école et au dortoir de 20 lits qui sera presque rempli. Nos pensionnaires viendront d'Argentine, du Chili, du Paraguay et du Brésil ! Ce pensionnat était attendu depuis des années. Votre charité l'a réalisé. Mille mercis !
Dans notre numéro précédent nous vous annoncions la construction de notre nouveau prieuré de Salta. Réalisé dans le plus pur style néocolonial, ce projet a pu se concrétiser grâce à l'aide généreuse de la Maison Généralice et du district d'Espagne. Nos deux prêtres disposeront désormais d'eau potable et de 8 chambres pour accueillir les futurs prêtres et frères de demain. Le terrain de 5 000 m2 pourra peut-être à l'avenir recevoir un jardin d'enfants et une maison pour nos Soeurs de la FSSPX.
Santiago du Chili, les travaux de construction de notre nouveau prieuré avancent à grands pas. Sauf imprévu et la Providence aidant, l'église de 300 places sera terminée en mars 2012 et les prêtres pourront résider dans leur nouvelle demeure au mois de septembre suivant. Cette nouvelle installation attendue avec impatience par nos fidèles va, sans aucun doute, donner une belle vigueur à la Tradition dans la capitale du Chili.
A Sao Paulo au Brésil, les travaux d'aménagement de notre prieuré et de notre église touchent à leur fin. Là encore vous avez été nombreux à nous aider à l'édification de cet ouvrage. Aujourd'hui ce sont plus de 120 fidèles qui, chaque dimanche, viennent assister à la messe et profiter des bienfaits de la présence de nos trois prêtres. De tous les pays d'Amérique du Sud, le Brésil est celui où la Tradition connaît le plus grand développement. De fait, aujourd'hui, au séminaire de La Reja situé en Argentine, les séminaristes brésiliens sont les plus nombreux à recevoir la formation sacerdotale. Le champ d'apostolat au Brésil est immense. Comme nous avons besoin de vocations pour répondre aux appels qui nous sont lancés !
La Providence continue également à bénir nos quatre écoles (deux en Argentine, une en Colombie et une en République Dominicaine). A la rentrée prochaine, début mars, 640 élèves au total recevront un enseignement et une formation catholique. A ce nombre il faut ajouter les 120 élèves de l'école des dominicaines de la branche de Brignoles, située à Anisacate près de Córdoba en Argentine. Malgré des difficultés financières et administratives sans nombre, ces écoles ne cessent de se développer, grâce à Dieu mais aussi à vos dons et aux nombreux parrainages d'élèves que vous avez bien voulu prendre en charge. C'est un véritable miracle de la Providence !
Il manque cependant au district d'Amérique du Sud un instrument d'apostolat essentiel pour fortifier les âmes et susciter les vocations religieuses et sacerdotales tant attendues et qui nous font tant défaut: une maison de retraite spirituelle. En effet, jusqu'à ce jour, nous n'avons aucun lieu où organiser les exercices spirituels et des sessions de formation tout au long de l'année. Les locations sont hors de prix et le séminaire ne peut recevoir des retraitants hommes qu'en été, durant les vacances des séminaristes. Quant aux retraites de femmes, nous avons dû en annuler une à Buenos-Aires faute de lieu. Il faudrait envisager de construire un bâtiment de 25 petites chambres avec une salle de conférence, un réfectoire et une cuisine. Humainement parlant ce projet est un peu fou car nous n'avons pas un centavo en poche, mais sans aucun doute la Sainte Providence, saint Joseph, les âmes du Purgatoire et … votre générosité que j'ose encore une fois solliciter nous aideront à le réaliser. Nous confions aussi cette intention à vos prières.
Sachez bien que, malheureusement, l'Amérique Latine n'est pas indemne du vent de folie et d'apostasie qui souffle de part le monde. Après l'Argentine, le Brésil vient d'autoriser les unions contre nature, et partout les campagnes pro-avortement font rage. Déjà dans plusieurs pays, comme l'Argentine, l'avortement est dépénalisé. De plus, au nom de la laïcité, un projet de loi dans la province de Buenos-Aires a été déposé pour retirer tous les crucifix qui président encore dans les palais de justice et les lieux publics. De même, comme en Europe, certaines personnalités politiques argentines cherchent à imposer par la voie législative la folie de la théorie du gender. Face à ces délires monstrueux on rencontre encore quelques hommes politiques catholiques courageux qui tentent de s'opposer à ces projets diaboliques. Malheureusement ils sont rares et bien isolés. La crise qui affecte l'Eglise, ici comme dans le monde entier, fragilise ces oppositions courageuses et limite leur influence. Car, contrairement à ce qui se dit, l'Eglise en Amérique du Sud est bien malade, la théologie de la libération est toujours enseignée dans un grand nombre de séminaires et fait des ravages. Les prêtres ainsi déformés se font les auxiliaires de la destruction du règne du Christ Roi. Des évêques m'ont confié leur désarroi et leur impuissance en face de la dictature des conférences épiscopales. omment sauver ce continent qui fut si chrétien et qui voit sa foi partir en lambeaux ? Comment le protéger des sectes qui tissent leurs toiles comme des araignées pour détourner les âmes de l'Eglise catholique ? Comment sauver cette jeunesse déboussolée, areligieuse, esclave de ses passions et sans idéal ? Comment redonner la paix sociale si menacée à la société qui se délite et glisse vers une apostasie de masse ? Le seul et unique remède est « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié », qu'il faut enseigner « à temps et à contre temps » malgré les oppositions et nos pauvres moyens. Si Notre Seigneur régnait dans les âmes, dans les familles et dans la société alors la paix et la prospérité reviendraient et les âmes se sauveraient. Ce fut le programme des missionnaires qui christianisèrent notre continent. C'est aussi le nôtre ! C'est parce que, depuis le dernier concile, le clergé a abandonné cette voie pour se tourner uniquement vers l'homme, que la société se désagrège et que les âmes errent vers les chimères comme des brebis sans pasteur.
Les 40 prêtres que nous sommes avons reçu cela de Monseigneur Lefebvre, notre Fondateur, le jour de notre ordination sacerdotale. Nous nous efforçons d'y rester fidèles alors que la barque de Pierre est secouée par une tempête qui semble s'éterniser. Cependant, quand l'heure de la restauration de la Tradition sera arrivée, quand l'heure de Dieu aura sonné, ce petit groupe de fidèles et de prêtres que nous sommes, qui croît sans cesse et se fortifie, sera un appui pour le pape valeureux qui voudra bien entreprendre cette véritable restauration du règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ que nous appelons de nos voeux et qui soignera les maux de ce continent si malade. her Amis et Bienfaiteurs, vous voyez combien nous avons besoin de vos prières mais aussi de votre générosité pour continuer le « bon combat de la Foi » ! Continuez, s'il vous plaît, à nous aider et à nous soutenir selon vos possibilités comme vous le faîtes avec tant de fidélité depuis des années. D'avance nous vous remercions tous. Croyez bien qu'il ne se passe pas un seul jour sans que nous priions pour nos bienfaiteurs à qui nous devons tant. Quotidiennement, à l'heure de la messe, nous demandons à Dieu de récompenser au centuple votre générosité et les sacrifices que vous faîtes pour nous. Que la Vierge Marie, Notre Dame de Guadalupe, Impératrice des Amériques, vous protège et obtienne de son Divin Fils de nombreuses grâces et bénédictions pour vous-mêmes et vos familles. Que Dieu vous bénisse !
Padre Christian Bouchacourt, Supérieur de District d'Amérique du Sud