SOURCE - cath.ch - 15 novembre 2011
Sur le site Gloria TV, se trouve le texte d’une lettre de l’abbé Bouchacourt, FSSPX, adressées aux prêtres du district d’Amérique du Sud. Ecrite le 12 octobre, nous y trouvons le compte rendu de la réunion d’Albano. Son contenu confirme les rumeurs déjà répandues: l’absence de Mgr Williason à la rencontre d’Albano et ses difficultés avec Mgr Fellay, ainsi que le refus de signer le protocole d’accord, tel que présenté par le Vatican. Malgré l’appel à la confidentialité, le texte se retrouve aujourd’hui sur le net. Je vous donne ci-dessous quelques extraits significatifs. Le document complet sur le site gloria.tv.
Dom Romain
« … Monseigneur Williamson ne s'est pas rendu à Albano. Il y avait été convoqué, lui aussi, mais Mgr Fellay avait assorti cette convocation de deux conditions: que l'intéressé ferme son blog et maintienne le secret sur le contenu du préambule remis par Rome à la FSSPX. Or, Mgr Williamson n'a pas satisfait à au moins une de ces deux conditions, et c'est pourquoi il a renoncé à participer à la réunion. (…) Quant aux discussions doctrinales, elles ont donné lieu à l'étude de quatre thèmes capitaux: le Novus Ordo Missae, la liberté religieuse, l'ecclésiologie ¬ Lumen Gentium, le «subsistit in» et la collégialité ¬, ainsi que le Magistère et la Tradition. (…) Le préambule s'appuie sur le protocole d'accord qui avait été proposé naguère à Monseigneur Lefebvre, mais sous une forme plus restrictive. On nous demande de reconnaître à la lumière de la Tradition catholique le concile Vatican II et les enseignements postérieurs des papes jusqu'aujourd'hui. En outre, nous devrions accepter, d'une part le Catéchisme de l'Église catholique, qui représente un résumé de la doctrine conciliaire, d'autre part le Code de droit canonique publié en 1983, avec une application adaptée à la discipline particulière octroyée à la FSSPX. De même, il nous faudrait reconnaître la légitimité du Novus Ordo. (…) Il est clair qu'étant donné son contenu, ce préambule ne peut être signé, même si on lui apporte des modifications. La situation de l'Église conciliaire, les déclarations du Pape en Allemagne, la prochaine rencontre d'Assise sont là pour montrer que les circonstances ne se prêtent pas à la signature de semblable document. Nous serions écrasés par le système, comme l'ont été les congrégations «motu proprio». (…) Rome a besoin de nous, elle a besoin que nous nous réunissions avec elle pour démontrer que le concile Vatican II n'est pas en rupture avec la Tradition et pour neutraliser son aile progressiste, qui aspire à une rupture manifeste avec la Tradition. Il va de soi que nous ne pouvons emprunter cette voie. Il nous faut demeurer fermes et attendre de Rome qu'elle accomplisse de nouveaux pas. Rome recule de plus en plus, mais encore insuffisamment. Mgr Fellay enverra sa réponse d'ici quelques semaines, et il publiera peut-être une déclaration doctrinale qui n'aura rien à voir avec ce qu'on nous a présenté et que Rome n'acceptera pas»