SOURCE - Côme Prévigny - version française d'un texte publié sur Rorate Caeli - 9 novembre 2011
Ces derniers jours, plusieurs journalistes aux intentions aussi diverses que contradictoires ont avancé, à l’appui d’une missive londonienne, que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X refuserait le préambule doctrinal proposé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le 14 septembre dernier. Les deux parties ayant clairement indiqué qu’aucun délai n’était fixé et avoué que le texte était modifiable et modulable, il paraît compréhensible que des réserves puissent être nourries et qu’un temps de réflexion soit garanti. Les journalistes alléchés par les déclarations fracassantes et les dates buttoirs ont saisi la moindre information pour titrer, pour trancher et finalement pour extrapoler. Loin d’être confirmé, le scoop a finalement été démenti.
Au sein de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre, il n’y a guère de supérieur qui pense que l’irrégularité soit une gloire ou un honneur. Elle est une situation subie, dans laquelle les membres ont été plongés depuis le jour où on leur a interdit de maintenir la messe traditionnelle et le catéchisme qui va de paire avec elle. Par conséquent, le refus de principe de voir la situation s’améliorer n’est pas professé. Les prêtres d’Écône répugnent simplement de parapher des textes qui donneraient l’air de reconnaître des thèmes qui, comme la liberté religieuse, ont été reconnus par les experts du concile, comme déconnectés de la Tradition.
Sans doute, y a-t-il à Rome des prélats qui aimeraient entendre la Fraternité proclamer un « non » définitif à tous ces entretiens, ces rapports, ces discussions. Ils souhaiteraient l’anathémiser à jamais et la voir perdue dans l’enfer des excommuniés qu’ils s’étaient pourtant jurés de vider. Face à leurs motivations, la tenace persistance de Benoît XVI, celle qui a engendré le Motu Proprio, malgré une bronca épiscopale, celle qui a supprimé les condamnations de la Fraternité, malgré les campagnes houleuses à son égard, devrait-elle se terminer par un triste aveu : Je me suis trompé… ? Devrait-elle se transformer en cette condamnation qu’ils guettent et qu’ils attendent ? Ce serait déconsidérer tout un pontificat commencé le 22 décembre 2005. Pendant que des évêques relativisent les dogmes les plus sacrés tels que la Résurrection, humilient le pape lorsqu’il les visite, assistent à des simulacres de sacrements, résistent de toutes leurs forces aux textes que le pape promulgue motu proprio, ces fidèles jadis condamnés à la faveur d’une bavure judiciaire qu’était l’interdiction du rite éternel de l’Église, se verraient tout bonnement relégués parce qu’ils professent la foi qui accompagne cette liturgie, cette même foi, ferme et exigeante, missionnaire et salvatrice, qu’ont professé Thérèse de Lisieux et Charles de Foucauld ?
Si la Fraternité, ses prêtres et ses séminaires ont perdu la régularité canonique officielle, c’est parce qu’à partir de 1975, Mgr Lefebvre a continué à célébrer le rite tridentin. Celui-ci réhabilité, il va sans dire que ses sauveteurs doivent l’être. De manière subtile, le cardinal Castrillon Hoyos, avant même la levée des excommunications, avait reconnu au sujet de ces chrétiens à part entière : « la communion existe ». Mgr Pozzo l’a confirmé au mois de septembre en affirmant à propos de la Fraternité : « Je répondrais simplement que celui qui est vraiment et pleinement catholique, peut habiter pleinement et dûment dans l'Église catholique, quel que soit l'endroit où l'Église catholique existe et se développe. » C’est à Pierre qu’a été donné par Notre Seigneur le pouvoir de lier et de délier.
Ces derniers jours, plusieurs journalistes aux intentions aussi diverses que contradictoires ont avancé, à l’appui d’une missive londonienne, que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X refuserait le préambule doctrinal proposé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le 14 septembre dernier. Les deux parties ayant clairement indiqué qu’aucun délai n’était fixé et avoué que le texte était modifiable et modulable, il paraît compréhensible que des réserves puissent être nourries et qu’un temps de réflexion soit garanti. Les journalistes alléchés par les déclarations fracassantes et les dates buttoirs ont saisi la moindre information pour titrer, pour trancher et finalement pour extrapoler. Loin d’être confirmé, le scoop a finalement été démenti.
Au sein de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre, il n’y a guère de supérieur qui pense que l’irrégularité soit une gloire ou un honneur. Elle est une situation subie, dans laquelle les membres ont été plongés depuis le jour où on leur a interdit de maintenir la messe traditionnelle et le catéchisme qui va de paire avec elle. Par conséquent, le refus de principe de voir la situation s’améliorer n’est pas professé. Les prêtres d’Écône répugnent simplement de parapher des textes qui donneraient l’air de reconnaître des thèmes qui, comme la liberté religieuse, ont été reconnus par les experts du concile, comme déconnectés de la Tradition.
Sans doute, y a-t-il à Rome des prélats qui aimeraient entendre la Fraternité proclamer un « non » définitif à tous ces entretiens, ces rapports, ces discussions. Ils souhaiteraient l’anathémiser à jamais et la voir perdue dans l’enfer des excommuniés qu’ils s’étaient pourtant jurés de vider. Face à leurs motivations, la tenace persistance de Benoît XVI, celle qui a engendré le Motu Proprio, malgré une bronca épiscopale, celle qui a supprimé les condamnations de la Fraternité, malgré les campagnes houleuses à son égard, devrait-elle se terminer par un triste aveu : Je me suis trompé… ? Devrait-elle se transformer en cette condamnation qu’ils guettent et qu’ils attendent ? Ce serait déconsidérer tout un pontificat commencé le 22 décembre 2005. Pendant que des évêques relativisent les dogmes les plus sacrés tels que la Résurrection, humilient le pape lorsqu’il les visite, assistent à des simulacres de sacrements, résistent de toutes leurs forces aux textes que le pape promulgue motu proprio, ces fidèles jadis condamnés à la faveur d’une bavure judiciaire qu’était l’interdiction du rite éternel de l’Église, se verraient tout bonnement relégués parce qu’ils professent la foi qui accompagne cette liturgie, cette même foi, ferme et exigeante, missionnaire et salvatrice, qu’ont professé Thérèse de Lisieux et Charles de Foucauld ?
Si la Fraternité, ses prêtres et ses séminaires ont perdu la régularité canonique officielle, c’est parce qu’à partir de 1975, Mgr Lefebvre a continué à célébrer le rite tridentin. Celui-ci réhabilité, il va sans dire que ses sauveteurs doivent l’être. De manière subtile, le cardinal Castrillon Hoyos, avant même la levée des excommunications, avait reconnu au sujet de ces chrétiens à part entière : « la communion existe ». Mgr Pozzo l’a confirmé au mois de septembre en affirmant à propos de la Fraternité : « Je répondrais simplement que celui qui est vraiment et pleinement catholique, peut habiter pleinement et dûment dans l'Église catholique, quel que soit l'endroit où l'Église catholique existe et se développe. » C’est à Pierre qu’a été donné par Notre Seigneur le pouvoir de lier et de délier.